légende
Il y a cette histoire indienne - du moins on me la racontée comme venant des Indes - d'un Anglais à qui l'on avait expliqué que le monde repose sur une plate-forme qui tient sur le dos d'un éléphant lui-même debout sur le dos d'une tortue, et qui demanda (peut-être était-il ethnographe ; c'est tout à fait leur genre), sur quoi la tortue reposait-elle ? Une autre tortue. Et cette tortue ?
Ah, Sahib, après cela, il n'y a que des tortues... jusqu'en bas.
Auteur:
Geertz Clifford
Années: 1926 - 2006
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: anthropologue postmoderne
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Avec René Girard et Geoffrey H. Hartman, Stanford University. Committee on Modern Thought and Literature (1973).
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absurde
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philosophies indiennes
[…] afin d’éviter le paradoxe [présent dans la doctrine du Sâmkhya] de ce Soi absolument privé de contact avec la Nature et cependant auteur, malgré lui, du drame humain, le bouddhisme a […] supprimé entièrement l’ "âme-esprit", entendue comme unité spirituelle irréductible, et l’a remplacée par les "états de conscience". Le Vedânta, au contraire, afin d’éviter la difficulté concernant les relations entre l’âme et l’univers, nie la réalité de l’univers en le considérant comme mâyâ, illusion. Sâmkhya et Yoga n’ont voulu nier la réalité ontologique ni de l’Esprit ni de la Substance. Aussi, le Sâmkhya a-t-il été attaqué, surtout à cause de cette doctrine, tant par le Vedânta que par le bouddhisme.
Le Vedânta critique également la conception de la pluralité des Soi (purushas), telle que l’ont formulée le Sâmkhya et le Yoga. Il existe, en effet, affirment ces deux dernières darçanas, autant de purushas qu’il y a d’hommes. Et chaque purusha est une monade, il est complètement isolé ; car le Soi ne peut avoir aucun contact ni avec le monde environnant (dérivé de la prakrti) ni avec les autres esprits. Le cosmos est peuplé de ces purushas éternels, libres, immobiles ; monades entre lesquelles aucune communication n’est possible. Selon le Vedânta, cette conception n’est pas fondée et la pluralité des Soi est une illusion. […] néanmoins, le Sâmkhya et le Yoga étaient obligés de postuler la multiplicité des purushas ; car s’il n’y avait eu qu’un seul Esprit, le salut eût été un problème infiniment plus simple, le premier homme délivré aurait entraîné la délivrance de tout le genre humain.
Auteur:
Eliade Mircea
Années: 1907 - 1986
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, poète et philosophe
Continent – Pays: Europe - Roumanie
Info:
Dans "Techniques du yoga" pages 59-60
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