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politique

Toute droite d’aujourd’hui n’est autre chose qu’une gauche d’hier désireuse de digérer en paix.

Auteur: Gomez Davila Nicolas

Info: Dans "Les horreurs de la démocratie"

[ mascarade ] [ embourgeoisement ] [ progressismes anémiés ] [ arrivistes arrivés ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

tromperie politique

En réalité, si, officiellement, la montée de l'abstention, notamment des catégories populaires, est une préoccupation de la classe politique, elle apparaît en fait comme une condition de la survie du système. La consultation populaire est de fait un danger. Le refus par référendum de la Constitution européenne en 2005, finalement reformulé et ratifié deux ans plus tard par le traité de Lisbonne sans référendum, a très certainement convaincu les classes dirigeantes qu'il était désormais préférable d'éviter toute consultation directe.

Auteur: Guilluy Christophe

Info: La France périphérique : Comment on a sacrifié les classes populaires

[ Europe ] [ Gaule ] [ mascarade ]

 

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burlesque

Le problème du grotesque et de son essence esthétique ne peut être correctement posé et résolu que sur les matériaux qu'offre la culture populaire du Moyen Age et la littérature de la Renaissance, et en la matière Rabelais nous éclaire de façon considérable. On ne peut arriver à saisir la véritable profondeur, les significations multiples et la force des divers motifs grotesques, que sous l'angle de l'unité de la culture populaire et de la sensation carnavalesque du monde; pris en dehors de ces dernières, ils deviennent unilatéraux, plats et pauvres.

Auteur: Bakhtine Mikhaïl

Info: L'oeuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Age et sous la Renaissance

[ satire sociale ] [ mascarade ] [ carême ] [ ridiculisation ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fête populaire

Pour terminer cet aperçu, nous ajouterons que, si les fêtes de cette sorte [Carnaval] vont en s’amoindrissant de plus en plus et ne semblent même plus éveiller qu’à peine l’intérêt de la foule, c’est que, dans une époque comme la nôtre, elle ont véritablement perdu leur raison d’être : comment, en effet, pourrait-il être encore question de "circonscrire" le désordre et de l’enfermer dans des limites rigoureusement définies, alors qu’il est répandu partout et se manifeste constamment dans tous les domaines où s’exerce l’activité humaine ? Ainsi, la disparition presque complète de ces fêtes, dont on pourrait, si l’on s’en tenait aux apparences extérieures et à un point de vue simplement "esthétique", être tenté de se féliciter en raison de l’aspect de "laideur" qu’elles revêtent inévitablement, cette disparition, disons-nous, constitue au contraire, quand on va au fond des choses, un symptôme fort peu rassurant, puisqu’elle témoigne que le désordre a fait irruption dans tout le cours de l’existence et s’est généralisé à un tel point que nous vivons en réalité, pourrait-on dire, dans un sinistre "carnaval perpétuel".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Symboles de la science sacrée", page 148

[ confusion généralisée ] [ mascarade ] [ chaos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

séducteur

— Bonsoir, Adrien. Non, vous ne me dérangez pas. Oui, il me faudra aussi vos commentaires. Prenez tout le temps qu’il faudra. Non, je vous l’ai dit, vous ne me dérangez pas. Je n’ai pas encore commencé de la séduire. À propos, dans votre roman n’oubliez pas le mépris d’avance de Don Juan. Comme je vous l’ai dit, ce mépris, c’est parce qu’il sait que s’il le veut, dans trois jours ou même dans trois heures, cette fière sociale, si digne en son fauteuil, il sait que s’il le veut elle roucoulera de certaine idiote façon et prendra dans le lit diverses positions peu compatibles avec sa dignité actuelle. Affaire de stratégie. Alors, d’avance il ne la respecte pas énormément, et il trouve comique qu’elle fasse tant la convenable en son fauteuil, comique qu’elle s’offusque de sa robe de chambre. Comique, puisqu’il sait que s’il s’en donne la peine, elle fera bientôt les habituels sauts de carpe, haletante et animale servante de nuit, nue et sursautant sous lui, pauvre Juan, parfois doucement gémissante et parfois fortement remuante et toujours les yeux blancs de sainte extasiée. Ô celle qui ne se laissera pas séduire ou qui sera mienne pour de nobles raisons, mon front dans la poussière toute ma vie ! Mépris d’avance donc, mais payé d’un regret toujours ouvert, toujours saignant. […]

Expliquez bien aussi pourquoi cette rage de séduire chez Don Juan. Car en réalité, il est chaste et il apprécie peu les ébats de lit, les trouve monotones et rudimentaires, et somme toute comiques. Mais ils sont indispensables pour qu’elles l’aiment. Ainsi sont-elles. Elles y tiennent. Or, il a besoin d’être aimé. Primo, divertissement pour oublier la mort et que nulle vie après, que nul dieu, nul espoir, nul sens, rien que le silence d’un univers sans raison. Bref, par l’amour d’une femme, s’embrouiller et recouvrir l’angoisse . Secundo, recherche d’un réconfort. Par l’adoration qu’elles lui vouent, elles le consolent d’être dépourvu de semblables. Telle est la grandeur dont la suivante et dame d’honneur a nom Solitude. Tertio, elles le consolent aussi de n’être pas roi, car il est fait pour être roi, de naissance et sans y prendre peine. Roi il ne peut, chef politique il ne daigne. Car pour être choisi par la masse, il faut être semblable à elle, un ordinaire. Il régnera donc sur les femmes, sa nation, et il les choisira nobles et pures. Car quel plaisir d’asservir une impure ? D’ailleurs, les nobles et pures sont meilleures servantes de lit. Antipathique, est-elle en train de penser, et c’est bon signe.

Mais le plus important mobile de cette rage, c’est l’espoir d’un échec et qu’une enfin lui résistera. Hélas, jamais d’échec. Assoiffé de Dieu, chacune de ses mélancoliques victoires lui confirme, hélas, le peu d’existence de Dieu. Toutes ces nobles et pures qui, l’une après l’autre, tombent si vite en position horizontale, hier visages de madone et aujourd’hui furieusement langueuses et languières, lui sont la preuve sans cesse renouvelée qu’il n’est pas d’absolue vertu et que, par conséquent et une fois de plus, ce Dieu qu’il espère ne veut pas être, et qu’y puis-je ? 

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur, éditions Gallimard, 1968, pages 387 à 391

[ femmes-par-homme ] [ psychologie ] [ mascarade ] [ frustration ] [ substitut maternel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ultraviolence

J'avais vraiment envie de tuer quelqu'un, mais je ne voulais pas faire de taule. Il a fallu que j'élabore un plan. Ça devait être de la légitime défense. J'ai réfléchi à mes options. [...]

Un soir où je me promenais pas loin de Sunset, près d'Echo Park, j'ai entrevu un début de réponse. Une école d'arts martiaux.

-Vous apprenez comment tuer quelqu'un à mains nues ? j'ai demandé.

-Oui, m'a assuré le professeur. Mais surtout, on vous apprend comment ne pas avoir à le faire.

-Bien entendu, j'ai répondu.

J'ai su que c'était le bon endroit.

Je suis très rapidement devenu excellent. Ceinture jaune, ceinture marron puis noire. En soixante jours. C’était inné chez moi, disait le prof. Bien sûr, je ne lui ai pas dit que j’avais appris les bases à l’armée. Mon passé était secret ; je vivais grâce à ma pension. Je faisais ça dix heures par jour. Sept jours par semaine. Quand l’école était fermée le dimanche, je m’entraînais chez moi.

Bon. J’étais devenu un expert. Une ceinture noire, plusieurs dan. Ça devait largement faire l’affaire. Mais comment s’y prendre ? Je ne pouvais pas sortir dans la rue et frapper un type sur la nuque pendant ma promenade. J’en avais encore envie. Toutes ces heures de méditation n’avaient pas émoussé mon envie de sang.

C’est alors que j’ai eu une idée géniale. J’ai acheté un fauteuil roulant. J’ai simulé un accident. Je me suis directement rendu dans un quartier réputé pour son fort taux de criminalité. J’avais carrément le choix. J’ai porté mon dévolu sur Pico-Union. Il était un peu plus de deux heures du matin. Les bars se vidaient. Les gens chahutaient. Il y avait toutes les chances pour que je me fasse accoster. J’allais trouver des raisons de me justifier.

Le premier soir, il ne s’est rien passé. Deux Salvadoriens m’ont donné des pièces. Ils ont cru que j’étais SDF.

Le lendemain, je suis allé à Compton. Je ne savais pas trop où aller et je me suis retrouvé assis au milieu d’entrepôts. Je n’ai pas vu âme qui vive. J’ai dû prendre un taxi pour rentrer. Je n’ai pas trouvé d’arrêt de bus. Je ne prenais pas ma voiture. Si on retrouvait mon véhicule à proximité du lieu du crime, ça soulèverait quelques questions qui porteraient atteinte à ma crédibilité. J’avais toujours prévu de dire que je m’étais perdu dans les transports en commun. Que je prenais le bus parce que je ne pouvais pas conduire. Que je ne pouvais pas conduire à cause de ma blessure. Voilà comment ça devait se dérouler.

Le troisième soir, je suis allé à Boyle Heights. Rien. J’étais frustré par mon incapacité à attirer les emmerdes. Ça faisait dix ans que les journaux nous rebattaient les oreilles d’histoires de meurtres. Je n’arrivais même pas à provoquer une simple agression.

Le quatrième soir, j’ai décidé de prendre ma soirée. Je suis allé me faire une toile. A Berverly Hills. Une projection spéciale. Un film français. Godard. Nan, pas A bout de souffle. Je continuais à prendre le bus. Je ne voulais pas changer ma routine.

Après la séance, j’ai sorti mon portefeuille. Ce n’était pas prémédité, je le jure. J’avais été assis dessus toute la soirée, et le film étant plutôt long, comme le sont les films européens, ça avait été assez inconfortable. C’était ma seule motivation. Evidemment, on m’a sauté dessus par-derrière. Instinctivement, j’ai bondi de mon fauteuil roulant et j’ai commencé à défoncer le type. Il n’a jamais su ce qui l’avait frappé. En deux mouvements, je lui avais cassé le cou. A la quatrième prise, je lui faisais passer le nez au travers du cerveau et il en crevait net. Pas dans l’ambulance sur le chemin de l’hôpital. Pas aux urgences. Mais là, sur place. Pas besoin d’un médecin ou d’un type du SAMU pour confirmer que le gars était mort.

Auteur: Fondation Larry

Info: Dans "Effets indésirables", trad. de Romain Guillou, éditions Tusitala, 2016, pages 40-42

[ handicapé appât ] [ mascarade ] [ gratuit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson