Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 9
Temps de recherche: 0.0244s

exagération

@LoleB: Je suis super fatigué. C'est à dire que je suis fatigué comme d'habitude, mais là en plus j'ai mis une cape.

Auteur: Internet

Info:

[ lassitude ] [ dialogue-web ]

 

Commentaires: 0

dégoûté

L’idée de voyager me donne la nausée.
J’ai déjà vu tout ce que je n’avais jamais vu.
J’ai déjà vu tout ce que je n’ai pas vu encore.

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Dans "Le livre de l'intranquillité", Sous le pseudo d'Álvaro de Campos

[ lassitude ] [ tourisme ] [ identique ] [ blasé ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

mélancolie

Rien n’égale en longueur les boiteuses journées,

Quand sous les lourds flocons des neigeuses années,

L’ennui fruit de la morne incuriosité,

Prend les proportions de l’immortalité. 

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Spleen

[ noirceur ] [ lassitude ] [ sentiment d'absurdité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Bref, j’ai continué à faire des petits poèmes parce que j’aime ça et parce que ça me paraissait pas mal. Maintenant je commence à être un peu fatigué et je ne sais plus trop quoi raconter.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à Jon E. Webb, 29 août 1960, dans "Sur l'écriture"

[ lassitude ] [ passe-temps ] [ banalité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

spectateur

En observant les autres dans la douce torpeur provoquée par le whisky, je réalisais à quel point mon attachement à la vie était faible. Je n’étais pas impliqué, même en tant que simple observateur, et encore moins en tant que pèlerin. Disons que je n’étais ni dans les tribunes pour voir le match, ni sur le terrain pour jouer. J’étais plutôt dans les sous-sols, observant avec indifférence la structure de base tout entière.

Auteur: Harrison Jim

Info: Un bon jour pour mourir

[ lassitude ] [ à-côté ] [ distanciation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fatigue des sens

Je venais de baiser mon épouse et je ne coïncidais plus avec moi. J’étais en proie à la catatonie des sens qui suit immédiatement la déflagration du phallus dans l’amour fiat. J’étais mort, enterré dans cette femme familière. Des vagues rouges roulaient encore sous mes paupières exsangues. Mes poumons cherchaient leur air.
J’étais foutrement fatigué.
Je roulai sur le dos. Le drap qui plissait était frais sous ma peau. Je reprenais sans me presser mes esprits épars sur le traversin. Sa tête abandonnée dans une flaque de cheveux blonds contre mon épaule, Vera collait et décollait sa paume de son ventre moite.
Il est atroce le petit "srizz" que produit la main de l’épouse sur son ventre mol, le soir, dans le grand silence amer du matrimoniat.

Auteur: Zufferey Jean-Gabriel

Info: Dans "Le livre de Zob" page 13

[ routine ] [ lassitude ] [ petite mort ] [ orgasme ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

déprime

L'école, déjà évacuée par les enfants mais pourtant encore occupée d'une certaine façon par des vestiges d'agitation, de cris, de pas, de cavalcades dans les escaliers, par un reste d'odeurs enfantines et adolescentes répandues dans l'air. Un air qui, quand elle le respirait, lui semblait usé ou fatigué, aussi usé que le mobilier ou les livres ou les installations sanitaires, aussi fatigué que tous, les instituteurs, si épuisés à la fin de la journée en comparaison de l'incontrôlable énergie physique des élèves. Tous les après-midi à cette heure-là, quand elle se disposait à quitter l'école en longeant les couloirs plongés dans la pénombre, en descendant les escaliers déserts, elle remarquait en elle-même une fatigue montante qui était pas exactement physique pas non plus complètement mentale un mélange d'épuisement ancien et de découragement intime qui durait d'habitude jusqu'à qu'elle rentre chez elle.

Auteur: Muñoz Molina Antonio

Info: Pleine lune

[ lassitude ] [ crépuscule ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

femme-par-homme

Moi, de mon côté, je balançais entre la satisfaction d’avoir une petite amie et la honte de son genre miteux et inexpérimenté. Elle me disait qu’elle aurait aimé savoir taper à la machine, travailler dans un grand magasin, gagner de quoi pouvoir prendre des vacances à la mer. Une fois, je lui avais acheté un bâton de rouge qui l’avait remplie de joie, et c’est cette fois-là que je m’avisai qu’on peut entretenir une femme, l’éduquer, l’amuser, mais qu’alors qu’on sait de quoi est faite son élégance, il n’y a plus de plaisir. Cate avait une robe usée et un sac éculé : il était touchant de l’écouter, si grand était le contraste entre sa vie et ses désirs ; mais la joie que lui donnait ce bâton de rouge m’agaçais, je comprenais bien que pour moi elle n’était que sexe. Sexe disgracié, sexe ennuyeux. Il était pénible de la savoir si mécontente et si ignorante. Elle se retenait parfois, mais d’autres fois elle avait des enthousiasmes stupides, de soudaines répugnances ou naïvetés, qui m’irritaient. L’idée d’être lié à elle, de lui devoir quelque chose, du temps, par exemple, me pesait à chaque fois.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", La maison sur la colline, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, pages 237-238

[ amour-répulsion ] [ lassitude ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femme-par-homme

Elle [sa cheville] était fine. Jeanne en était fière. Comme les femmes laides, elle avait des fiertés de détail, celles de ses pieds, de ses cheveux, de ses oreilles.

Toutes ces minauderies m’agaçaient. Je me levai. Elle m’imita, sautant sur la descente de lit pour faire preuve cette fois de souplesse. Comme cela lui arrivait parfois, elle voulait, ce jour-là, opérer pour moi une sorte de recensement de tous ses avantages.

Cependant qu’elle se poudrait debout devant la glace presque horizontale de la coiffeuse, j’étais retourné à la fenêtre. Je posai mon front contre la vitre, au même endroit, parce que la place était encore chaude, et regardai dehors, le rideau humide tiré de façon que d’en face on ne pût voir que mon visage.

Midi était passé. Il n’y avait plus rien à attendre. La pluie continuait de tomber. Elle s’échappait des pots de fleurs par le petit trou du fond. Sur le rebord d’une fenêtre, une bouteille était à demi pleine d’eau malgré l’étroitesse du goulot.

J’entendais Jeanne aller et venir. Soudain elle m’appela. Je me retournai. Nue devant la glace de l’armoire pour qu’elle pût voir ses bras levés, elle avait pris une pose de statue. Tournant la tête vers moi avec précaution, afin de ne pas rompre la ligne de son corps, elle demanda :

- Me trouves-tu bien ainsi ?

Mais quand, fatiguée, elle voulut baisser les bras, elle me pria de fermer les yeux.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Armand, éditions Sillage, Paris, 2020, pages 74-75

[ couple ] [ lassitude ] [ déception ] [ séduction ] [ indifférence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson