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vanité

La mort est le résultat, le résumé de la vie, ou le total effectué qui énonce en une fois tout l’enseignement que la vie donnait en détail et par morceaux : elle nous apprend que toutes les aspirations, dont la vie est le phénomène, étaient chose inutile, vaine, pleine de contradictions, d’où le salut consiste à revenir.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Dans "Le monde comme volonté et comme représentation"

[ jugement dernier ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rétribution

On ne sait plus à quel saint se vouer. A un moment il faut y aller, tout mettre par terre et déballer sa bibliothèque. Jeter les livres à la poubelle sans pitié. Et toi tu ne m'as rien apporté et toi non plus ! - comme si c'était le livre qui était ingrat. Il n'a rien voulu donner en échange de tous nos soins. On t'a gardé bien au chaud. Certains même te font relier, d'autres construisent des boîtes pour te protéger, des bibliothèques sur mesure de verre. On les ouvre avec des gants blancs, et rien, rien dedans. Alors, autodafé dans le jardin.

Auteur: Cadiot Olivier

Info: in "Histoire de la littérature récente, tome II", éd. P.O.L., p. 187

[ littérature ] [ jugement dernier ] [ déception ] [ débarras ] [ 2e personne du singulier ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

gouvernement

Mais nous disons heureux les princes s’ils règnent avec justice, si dans l’enivrement de tant de flatteries, de tant d’hommages qui vont jusqu’à la servilité, leur cœur ne s’élève pas et se souvient qu’ils sont hommes ; s’ils mettent leur puissance au service de la Majesté suprême pour étendre au loin le culte de Dieu ; s’ils craignent ce Dieu, s’ils l’aiment, s’ils l’honorent, si leur prédilection est acquise à ce royaume où ils n’appréhendent point de trouver des égaux ; s’ils sont lents à punir, prompts à pardonner ; s’ils ne décernent le châtiment que dans l’intérêt de l’ordre et de la paix publique, et jamais pour satisfaire leur haine ou leur vengeance ; s’ils pardonnent non pour assurer au crime l’impunité, mais dans l’espoir de l’amendement du coupable ; si parfois contraints d’user de rigueur, ils tempèrent cette nécessité par la clémence et la libéralité : s’ils sont d’autant plus retranchés dans leurs plaisirs qu’il leur serait plus facile d’y excéder ; s’ils préfèrent commander à leurs passions déréglées qu’à tous les peuples de la terre ; et s’ils vivent ainsi, non par besoin de vaine gloire, mais pour l’amour de la vie éternelle ; si pour leurs péchés, ils offrent à Dieu un sacrifice assidu d’humilité, de miséricorde et de prière ; oui, heureux les empereurs chrétiens qui vivent ainsi ; heureux dès ce monde en espérance et plus tard en réalité, quand le jour sera venu que nous attendons !

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 146-147

[ idéal ] [ vertueux ] [ jugement dernier ] [ modération ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humain-divin

Car nous méritons de mourir, et c’est là une pensée proprement évangélique. Une pensée qui rend Dieu à nouveau possible. Ne pouvoir se passer de Dieu et être incapable d’y croire a quelque chose d’atroce. Et chacun sait ce qu’est la vie. Chacun soupçonne à quel point elle peut  être pire. Ce qui rend, en un sens, la croyance en Dieu héroïque – ou seulement stupide. Concilier la bonté de Dieu, Sa puissance et l’état du monde fut pendant des siècles une entreprise jugée honorable que notre monde de surhommes a tournée en ridicule de manière injuste. Bien sûr, il y avait beaucoup de ridicule là-dedans, mais pas du genre qu’on croit. Ce qui l’était, c’était de penser que, si Dieu existe, Son œuvre doive être justifiée. Car Sa seule existence justifie tout, le mal, les tortures, les enfants morts-nés, les meurtres et l’ennui. Tout cela est purement et simplement effacé. Si Dieu est, les peines de l’enfer sont justifiées sans qu’il y ait besoin d’un seul argument et les damnés eux-mêmes, comprenant le sens de leur châtiment, le réduisent à rien. Ce n’est rien de brûler pour toujours si l’on comprend le sens et la nécessité ou même si, sans rien comprendre du tout, on sait que quelqu’un le comprend pour nous, si l’on sait qu’existe, en dehors de notre esprit limité, le point de vue de Dieu, en qui sont conciliées la cruauté impitoyable et la bonté parfaite. Le point de vue de Dieu n’a pas besoin d’être pertinent ou sublime ; il suffit qu’il soit multiple et infini. Le seul problème est d’avoir la force de croire car seule la foi, comme l’affirment les Ecritures, sauve.

Auteur: Ferrari Jérôme

Info: Dans le secret, Actes sud, 2010, pages 32-33

[ jugement dernier ] [ justice céleste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson