Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ...
Lire la suite >>
Résultat(s): 11
Temps de recherche: 0.0222s
révélation
Et pour les pères [de l'Eglise], manifestement, les mysteria intelligibles de la doctrine chrétienne étaient d’abord les délices de la pensée et de la contemplation, avant de comporter des conséquences pratiques. On va de la contemplation à l’action, et non l’inverse. La théologie est connaissance, elle est même la connaissance suprême ici sur cette terre. Les dogmes sont la nourriture de l’intelligence, son pain quotidien.
Auteur:
Tresmontant Claude
Années: 1925 - 1997
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: Philosophe, helléniste, hébraïsant
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 205
[
définition
]
[
mystères
]
[
intuition intellectuelle
]
[
esprit
]
[
naturel-surnaturel
]
personnel-impersonnel
[…] la religion considère l’être uniquement dans l’état individuel humain et ne vise aucunement à l’en faire sortir, mais au contraire à lui assurer les conditions les plus favorables dans cet état même, tandis que l’initiation a essentiellement pour but de dépasser les possibilités de cet état et de rendre effectivement possible le passage aux états supérieurs, et même, finalement, de conduire l’être au-delà de tout état conditionné quel qu’il soit.
Auteur:
Guénon René
Années: 1886 - 1951
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, ésotériste, philosophe pérennialiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 27
[
différence
]
[
suprahumain
]
[
intuition intellectuelle
]
[
dépassement
]
philosophie pérenne
L'Esprit-Saint, qui est l’auteur infini (infinitus conditor) de l’Écriture sainte immanente aux intelligences des Prophètes, a déposé en elle une multiplicité infinie de significations (infinitos intellectus) herméneutiques ; et c’est pourquoi l’interprétation qu’en propose tel commentateur n’exclut pas l’interprétation qu’en propose tel autre commentateur, pourvu que l’interprétation proposée par chacun des commentateurs soit conforme à la Foi orthodoxe et au Credo catholique, et qu’il s’agisse d’une interprétation que l’on découvre par soi-même après avoir été illuminé par Dieu (a deo illuminatus)...
Auteur:
Erigène Jean Scot
Années: 0810 - 0877
Epoque – Courant religieux: Haut moyen âge
Sexe: H
Profession et précisions: théologien et philosophe qui élabora le premier grand système philosophique du Moyen Age
Continent – Pays: Europe - Irlande
Info:
De la division de la nature
[
intuition intellectuelle
]
[
points de vue
]
[
complémentarité
]
universel
L'intellect n'est pas seulement un "idéal" ou un "rêve" métaphysique, il n'est pas seulement l'apanage de quelque "champion" de la connaissance, mais il est en chaque homme, qu'il en ait conscience ou non, témoignant en chacun de la même et unique Lumière transcendante. Voilà ce que nous appelons un réalisme de l'intelligence. Ainsi les expériences cognitives les plus modestes (au moins en apparence) ou réputées les plus naïves sont remises à leur place et honorées comme il convient, dès lors qu'elles sont des perceptions de la vérité. Il y a chez Schuon une approbation seigneuriale des expressions les plus simples de la foi, ou même seulement des formes élémentaires de l'existence humaine, une façon métaphysique de les saluer, qui les restitue à leur dignité paradisiaque.
Auteur:
Borella Jean
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe, théologien catholique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Frithjof Schuon ou la sainteté de l'intelligence
[
intuition intellectuelle
]
[
possibilité
]
contemplation du beau
Le véritable ami du savoir, ce sera l’homme qui est né pour la lutte en vue du réel, qui ne s’arrêtera pas sur tous ces objets multiples auxquels l’opinion donne une réalité, mais qui ira de l’avant sans que s’émousse son effort, sans que son amour ait de cesse, jusqu’au moment où, la nature de ce qu’est en elle-même chaque chose, il l’aura saisie au moyen de cet organe de l’âme qui est fait pour se saisir d’un tel objet, et qui est ainsi fait parce qu’il lui est apparenté ; s’étant alors rapproché de cet objet, s’étant confondu réellement avec le réel, ayant engendré intelligence et vérité, alors il connaîtra, il vivra, il se nourrira véritablement, et ainsi cesseront pour lui les douleurs de l’enfantement.
Auteur:
Platon
Années: -0428 -0348 av. J.-C.
Epoque – Courant religieux: Grèce antique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe, écrivain penseur
Continent – Pays: Europe - Grèce
Info:
La République, VI, 490, ab
[
intuition intellectuelle
]
[
transcendance
]
théologie apophatique
Dieu est de plus en plus connu à mesure qu’on le connaît comme de plus en plus éloigné de tout ce qui paraît dans ses effets. C’est pourquoi Denis dit, au livre Des noms divins, qu’on le connaît comme cause de toutes choses, en le situant au-delà d’elles et en les niant de lui. Pour ce progrès dans la connaissance, la pensée de l’homme reçoit le secours suprême lorsque sa lumière naturelle est fortifiée par une illumination nouvelle, telle que la lumière de la foi, celle du don de sagesse et celle du don d’intelligence, grâce auquel, comme l’on dit, la pensée s’élève dans la contemplation au-dessus d’elle-même, en ce qu’elle connaît que Dieu est au-dessus de tout ce qu’elle comprend naturellement. Mais la pensée est incapable de pénétrer jusqu’à voir l’essence de Dieu ; aussi dit-on qu’elle est comme refoulée sur elle-même par l’éclat de cette lumière. C’est pourquoi, au passage de la Genèse (32, 30) où Jacob dit : "J’ai vu Dieu face à face", la Glose de Grégoire observe que "le regard de l’âme, quand il se tourne vers Dieu, est réfléchi par l’éclat de son immensité."
Auteur:
Saint Thomas d'Aquin
Années: 1225 - 1274
Epoque – Courant religieux: moyen âge
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et théologien
Continent – Pays: Europe - Italie
Info:
In Boethium de Trinitate, I, 2, éd. B. Becker, p. 66-67
[
nescience
]
[
transcendant
]
[
intuition intellectuelle
]
[
naturel-surnaturel
]
[
irreprésentable
]
[
inatteignable
]
faculté intellective
Quand il s’agit de ce que voit l’esprit, c’est-à-dire l’entendement et la raison, nous exprimons, il est vrai, ce que nous voyons en nous, à la lumière intérieure de cette vérité qui répand ses rayons et sa douce sérénité dans l’homme intérieur ; mais là encore, si celui qui nous écoute voit clairement dans son âme ce que nous voyons nous mêmes ; ce ne sont pas nos paroles qui l’instruisent, c’est le pur regard de sa contemplation. Je ne l’enseigne pas lorsque j’énonce la vérité qu’il voit ; mes paroles ne lui apprennent rien. Dieu lui montre les choses, il les voit, et lui-même pourrait répondre si on l’interrogeait. Comment donc, sans la plus grande absurdité, s’imaginer que mes paroles l’instruisent, quand avant d’entendre ce que je dis, il pourrait l’expliquer lui-même à qui le questionnerait ? Si, comme il arrive souvent, il nie d’abord ce que d’autres questions lui font accorder ensuite, on doit l’attribuer à la faiblesse de son regard : il ne peut distinguer la vérité tout entière aux rayons de la lumière intérieure ; et pour la lui faire voir progressivement, des questions successives lui mettent sous les yeux chacune des parties dont se forme l’objet que d’abord il ne pouvait voir entièrement. Qu’on ne s’étonne pas qu’il y soit amené par les paroles de l’interlocuteur ; ces paroles ne l’enseignent pas, elles lui adressent des questions proportionnées à son aptitude de recevoir l’enseignement intérieur.
Auteur:
Saint Augustin Aurelius Augustinus
Années: 0354 - 0431
Epoque – Courant religieux: empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: évêque d'Hippone, philosophe chrétien
Continent – Pays: France - Algérie
Info:
De magistro in Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx, L. Guérin & Cie, 1864
[
comprendre
]
[
dialectique
]
[
intuition intellectuelle
]
[
science éveilleuse platonicienne
]
absoluité
Ce qu’il faut avant tout poser en principe pour bien comprendre ce dont il s’agit, c’est que ce qui est proprement infaillible, c’est la doctrine elle-même et elle seule, et non point des individus humains comme tels, quels qu’ils puissent être d’ailleurs ; et, si la doctrine est infaillible, c’est parce qu’elle est une expression de la vérité, qui, en elle-même, est absolument indépendante des individus qui la reçoivent et qui la comprennent. La garantie de la doctrine réside, en définitive, dans son caractère "non humain" ; et l’on peut d’ailleurs dire que toute vérité, de quelque ordre qu’elle soit, si on la considère au point de vue traditionnel, participe de ce caractère, car elle n’est vérité que parce qu’elle se rattache aux principes supérieurs et en dérive à titre de conséquence plus ou moins immédiate, ou d’application à un domaine déterminé. La vérité n’est point faite par l’homme, comme le voudraient les "relativistes" et les "subjectivistes" modernes, mais elle s’impose au contraire à lui, non pas cependant "du dehors" à la façon d’une contrainte "physique", mais en réalité "du dedans", parce que l’homme n’est évidemment obligé de la "reconnaître" comme vérité que si tout d’abord il la "connaît", c’est-à-dire si elle a pénétré en lui et s’il se l’est assimilée réellement. Il ne faut pas oublier, en effet, que toute connaissance vraie est essentiellement, et dans toute la mesure où elle existe réellement, une identification du connaissant et du connu : identification encore imparfaite et comme "par reflet" dans le cas d’une connaissance simplement théorique, et identification parfaite dans le cas d’une connaissance effective.
Auteur:
Guénon René
Années: 1886 - 1951
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, ésotériste, philosophe pérennialiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 282
[
impersonnelle
]
[
transcendante
]
[
intuition intellectuelle
]
[
secondéité assimilante
]
moyen de connaissance
La perspective métaphysique n'est pas un système, mais une vision de l’Être et du Monde qui ne saurait, en raison même de son illimitation interne ou de son universalité, être emprisonnée dans les limites d'une formulation quelconque. Les doctrines que nous croyons devoir rattacher à cette perspective ne sont que des véhicules occasionnels et des tremplins vers une vérité qui fait éclater le cadre des systèmes et des exposés systématiques. Et c'est pourquoi la métaphysique intégrale de la perspective métaphysique ne saurait jamais revêtir la forme d'une "science rigoureuse". Husserl lui-même a reconnu que les sciences les plus exactes ne sauraient être totalement rigoureuses, c'est-à-dire absolument adéquate à leur objet.
L'absence de rigueur dans le cas des métaphysiques dogmatiques tient au fait que le système en tant que "vision du monde" laisse échapper un aspect du réel qui, dans la perspective d'un autre système, est posé comme fondamental. L'absence de rigueur dans le cas de la perspective métaphysique tient uniquement à l'inadéquation entre l'expression formelle ou doctrinale, nécessairement limitée, et l'universalité de la vision du monde. Elle n'est pas inhérente à la vision du monde elle-même. L'absence de rigueur qui se trouve liée à l'absence d'une prétention à épuiser dans une expression formelle l'infinité des implications de cette perspective n'est autre chose qu'un signe de l'extrême rigueur interne de cette dernière. Aussi bien son objectivité et son universalité sont-elles d'un autre ordre que celles de la science. Cette universalité qui nous paraît apporter une réponse à certaines exigences contemporaines tient au fait que la perspective métaphysique, identique à la "philosophia perennis" qui par définition n'appartient pas au passé, peut correspondre à une exigence actuelle tout en dépassant l'actualité du présent, aussi bien que l'inactualité du passé.
Sans doute, cette réponse ne saurait-elle être acceptée par le penseur contemporain en tant qu'il demeure attaché aux implications dogmatiques et passionnelles de la problématique qui caractérise les systèmes philosophiques en général. Mais il nous semble que certaines des formes que revêt actuellement la systématisation philosophique peut laisser espérer la possibilité d'une attention et d'une ouverture à la perspective métaphysique.
Auteur:
Vallin Georges
Années: 1921 - 1983
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La Perspective métaphysique, avant-propos de Paul Mus, introduction, pp. 53-54, éd. Dervy, 1977
[
intuition intellectuelle
]
[
légitimité scientifique
]
contemplation
Si nous avions été créés en l’état de pure nature, avec une âme spirituelle et immortelle, mais sans la vie de la grâce, même alors notre intelligence eût été faite pour la connaissance du vrai et notre volonté pour l’amour du bien. Nous aurions eu pour fin de connaître Dieu, Souverain Bien, Auteur de notre nature, et de l’aimer par-dessus tout. Mais nous ne l’aurions connu que par le reflet de ses perfections dans ses créatures, comme les grands philosophes païens l’ont connu, d’une façon pourtant plus certaine et sans mélange d’erreurs. Il eût été pour nous la Cause première et l’Intelligence suprême qui a ordonné toutes choses.
Nous l’aurions aimé comme l’Auteur de notre nature d’un amour d’inférieur à supérieur, qui n’eût pas été une amitié, mais plutôt un sentiment fait d’admiration, de respect, de reconnaissance, sans cette douce et simple familiarité qui est au cœur des enfants de Dieu. Nous aurions été ses serviteurs, mais non pas ses enfants.
Cette fin dernière naturelle est déjà très haute. Elle ne saurait produire la satiété, pas plus que notre œil ne se lasse de voir l’azur du ciel. De plus, c’est une fin spirituelle qui, à la différence des biens matériels, peut être possédé par tous et chacun, sans que la possession de l’un nuise à celle de l’autre et engendre la jalousie ou la division.
Mais cette connaissance abstraite et médiate de Dieu eût laissé subsister bien des obscurités, en particulier sur la conciliation intime des perfections divines. Nous en serions toujours restés à épeler et à énumérer ces perfections absolues, et toujours nous nous serions demandé comment se peuvent concilier intimement la toute-puissante bonté et la permission divine du mal, d’un mal parfois si grand qu’il déconcerte notre raison, comment aussi peuvent s’accorder intimement l’infinie miséricorde et l’infinie justice.
Dans cette béatitude naturelle, nous n’aurions pu nous empêcher de dire : Si pourtant je pouvais le voir ce Dieu, source de toute vérité et de toute bonté, le voir immédiatement comme il se voit !
Ce que ni la raison la plus puissante, ni l’intelligence naturelle des anges ne peuvent découvrir, la Révélation divine nous l’a fait connaître. Elle nous dit que notre fin dernière est essentiellement surnaturelle et qu’elle consiste à voir Dieu immédiatement face à face et tel qu’il est, sicuti est [...].
Auteur:
Garrigou-Lagrange Réginald
Années: 1877 - 1964
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: théologien dominicain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933
[
christianisme
]
[
intuition intellectuelle
]