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compétition

Ils s’efforcent de jouer le début de jeu et le milieu de partie comme des champions du monde, mais jouent les finales comme des débutants.

Auteur: Dvoretzky Mark

Info:

[ instants décisifs ] [ money time ] [ sport ] [ mauvais finisseurs ] [ Zeitnot ]

 

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outil

Aucun [des philosophes] n'a cherché au temps des attributs positifs. Ils traitent la succession comme une coexistence manquée, et la durée comme une privation d'éternité.

Auteur: Bergson Henri

Info: La Pensée et le Mouvant

[ temporalité ] [ instants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éphémère

On ne retient pas la vie, on peut juste s'en souvenir. La vie est comme les secondes, elle se fiche de nos efforts, elle coule dans son perpétuel effacement. Du sable entre les doigts, une goutte d'eau sur une pierre chaude.

Auteur: Monnin Isabelle

Info: Les gens dans l'enveloppe

[ existence ] [ instants ]

 

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agonie

Et comme s'il avait lu ses pensées le vieil homme murmura : " Quelle bénédiction de mourir dans son propre lit, sous son propre toit, avec sa famille autour de vous, en sachant que vous avez vécu le plus complètement que vous avez voulu ".

Auteur: Rau Badami Anita

Info: Can You Hear the Nightbird Call?

[ derniers instants ]

 

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agonie

Rien de plus magnifique ni de plus touchant que ces poignées de minutes où l"individu juge son existence entière à l'aulne de sa mort si proche. Les hommes sont nus dans ce court intervalle et peut-être n'y a-t-il que là qu'on les aperçoit sincèrement.

Auteur: Marciset Pierre-Adrien

Info: Le roman de Baudelaire

[ derniers instants ] [ franchise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

agonie

Je regarde mon regard sur Kamal, la gorge nouée. Cet homme jadis si passionné n'est plus qu'une forme vide gisant sur des draps aussi blancs que son teint. Des veines saillent sous la peau fragile que, jadis, je couvrais de baisers. Quelque part, dans sa poitrine, un souffle parvient à pénétrer ses poumons qu'il emplit brièvement avant de s'échapper.

Auteur: Sundaresan Indu

Info: Au couvent des Petites Fleurs

[ derniers instants ]

 

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lecture

- Ce qu'il y a de bien avec les histoires, c'est qu'on peut toujours revenir en arrière.

- Que veux-tu dire ?

- C'est l'avantage qu'ont les livres sur la vie réelle. Dans la vie réelle, quand un drame arrive, on se dit : "Comme j'aimerais retourner dans le passé, profiter du bonheur d'avant !" Lire nous donne cette possibilité : il suffit de reprendre les chapitres précédents, et on revit les moments que l'on aime chaque fois qu'on le désire."

Auteur: Gudule Anne Duguël Liger-Belair

Info: La Bibliothécaire

[ temps figé ] [ instants suspendus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

phénoménologie de l'esprit

La conscience naturelle est l’esprit qui, à chaque fois, existe historiquement en son temps. Mais cet esprit n’est pas une idéologie. Etant la subjectité, il est en cela l’effectivité de l’effectif. Les esprits historiques restent, à chaque fois, intériorisés en eux-mêmes dans la mémoire d’eux-mêmes. Mais le savoir absolu est la présentation de l’apparaître de l’esprit comme être de l’étant. Il accomplit l’ "organisation" de la constitution ontologique du royaume spirituel. La marche du dialogue se recueille en l’endroit qu’elle produit et atteint seulement en sa marche, pour, le traversant, s’établir en lui et, ainsi arrivée, être présente en lui. La marche d’approche du dialogue est le chemin du désespoir sur lequel la conscience perd, à chaque moment respectif, son non-encore-vrai et le sacrifie à l’apparaître de la vérité. Lors de la consommation du dialogue mené par le "scepticisme s’accomplissant", échoit le mot : tout est consommé. Il tombe à l’endroit du chemin où la conscience meurt elle-même sa mort, vers laquelle elle est emportée par la violence de l’absolu.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Hegel et son concept de l'expérience" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 245

[ chute ] [ transformation ] [ subjectivité ] [ instants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prose poétique

Quand le bac traversait la rivière, sur les berges les joncs se mettaient à bouger ; peut-être un animal s’y cachait-il, se préparant à plonger et à prendre part à la course. En ce cas, il ne restait au voyageur aucune chance de lui échapper, d’autant plus que le bac glissait lentement, remorqué par un filin accroché sur l’autre rive, filin que le passeur saisissait à pleines mains et tirait.

Des marais s’étendaient aux alentours, troublés ainsi périodiquement par un investissement hypothétique et mystérieux. Le bac n’avait pas de rebord et le moindre clapotis provoquait une montée d’eau ; malgré sa largeur, il se prêtait facilement au jeu du naufrage et du rétablissement, repliant ou déroulant les algues au passage. Mais cela ne dérangeait pas les pressions tranquilles et constituées. Mieux encore : en quittant une rive pour l’autre, on était pénétré par le sentiment d’une durée immobile, d’un glissement devenu peu à peu imperceptible. Alternance ou substitution des mobiles, les surfaces indiquaient surtout l’unicité d’un instant et de son miroir.

En débarquant, les voyageurs avaient tendance à s’attarder parmi les limpidités et les nonchalances vaporeuses du matin qui plus tard s’en allaient, laissant l’air indemne. À vrai dire, les voyageurs ne se sentaient pas à l’aise, soupçonnant la présence de l’être embusqué dans les joncs, dont l’intelligence s’identifiait par moment à l’espace pur, sans escalade. Ils finissaient par apprendre que le rejeton du passeur avait là son champ d’action. Lors de la montée des eaux il allait se mettre debout, se débusquant, certes, mais aussi s’enfonçant davantage dans le marais ; comme son père, il garderait le filin et il tirerait pour ramener les choses à leur expression insensible et effacée.

Auteur: Fardoulis-Lagrange Michel

Info:

[ embarcation ] [ allégorie ] [ instants évanescents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel