Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 5
Temps de recherche: 0.0354s

passion amoureuse

Non, j’aime mieux mériter Groucha par autre chose qu’en lui demandant pardon. Je la vénère, Aliocha, je la vénère ! Elle ne le voit seulement pas, non, il lui faut toujours plus d’amour. Et elle me tourmente, me tourmente avec cet amour ! Qu’est-ce à côté de naguère ? Seules me tourmentaient naguère les courbes infernales mais maintenant j’ai pris toute son âme dans la mienne et par elle je suis moi-même devenu un homme !

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 344

[ idolâtrie ] [ possession ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

art pour l'art

On présente souvent le Parnasse comme un retour au classicisme après les excès du romantisme. En réalité, le Parnasse est une réaction d’un certain nombre d’auteurs aux massacres de 1848. Ils ont brisé l’idée que la diffusion de l’écrit allait civiliser l’humanité. Le Parnasse ne croit pas en cette idée de diffusion pour tous et entretient un culte de l’œuvre littéraire. Il pousse à l’excès le culte de la valeur de l’œuvre. Selon moi, toute la série des avant-gardes et des révolutions esthétiques jusqu’à aujourd’hui n’a pas réussi à vaincre le Parnasse. On cherche toujours une essence de la littérature dans les textes. On revient toujours à lui. La véritable esthétique qui domine, bien que ce soit le mouvement littéraire le plus méprisé, c’est l’esthétique parnassienne. 

Auteur: Dericquebourg Baptiste

Info: https://philitt.fr/2020/09/15/baptiste-dericquebourg-un-texte-litteraire-ne-doit-pas-etre-considere-comme-un-objet-que-lon-exhibe-dans-son-salon/

[ réification ] [ idolâtrie ] [ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

dictature

Dans la maison de Mme Song, comme dans toutes les maisons du pays, des portraits du "cher dirigeant" sont accrochés aux murs à l'exclusion de toute autre décoration, car il est strictement interdit d'y suspendre autre chose, y compris des photographies de famille. Kim Il-sung incarnait la seule famille dont les Nord Coréens avaient besoin, jusque dans les années quatre-vingt, lorsque les portraits de Kim Jong-Il, nouveau secrétaire du parti, l'y rejoignirent. Ensuite arriva le troisième cliché officiel : le père et le fils réunis. Les quotidiens aiment à raconter des faits divers dans lesquels des citoyens héroïques perdent la vie en sauvant ces fameuses images des flots ou des flammes. Le Parti du Travail les distribue gratuitement. Derrière le cadre se cache une petit boîte dans laquelle se trouve le tissu blanc qui servira à épousseter et uniquement à l'épousseter. Ce qui devient crucial lors de la saison des pluies pour éviter que la moisissure s'infiltre sous le verre car, une fois par mois environ, des agents de la Police des normes publiques peuvent s'inviter à l'improviste afin de vérifier leur propreté.

Auteur: Demick Barbara

Info: Vies ordinaires en Corée du nord

[ terreur ] [ idolâtrie ]

 

Commentaires: 0

fric

C'était le quartier précieux, qu'on m'a expliqué plus tard, le quartier pour l'or : Manhattan. On n'y entre qu'à pied, comme à l'église. C'est le beau cœur en banque du monde d'aujourd'hui. Il y en a pourtant qui crachent par terre en passant. Faut être osé.

C'est un quartier qu'en est rempli d'or, un vrai miracle, et même qu'on peut l'entendre le miracle à travers les portes avec son bruit de dollars qu'on froisse, lui toujours trop léger le Dollar, un vrai Saint-Esprit, plus précieux que le sang.

J'ai eu tout de même le temps d'aller les voir et même je suis entré pour leur parler à ces employés qui gardaient les espèces. Ils sont tristes et mal payés.

Quand les fidèles entrent dans leur Banque, faut pas croire qu'ils peuvent se servir comme ça selon leur caprice. Pas du tout. Ils parlent à Dollar en lui murmurant des choses à travers un petit grillage, ils se confessent quoi. Pas beaucoup de bruit, des lampes bien douces, un tout minuscule guichet entre de hautes arches, c'est tout. Ils n'avalent pas l'Hostie. Ils se la mettent sur le cœur.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Voyage au bout de la nuit"

[ religion moderne ] [ idolâtrie ] [ Etats-Unis ] [ ploutocratie ] [ Wall-street ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

On peut donc bien connaître Dieu sans sa misère, et sa misère sans Dieu ; mais on ne peut connaître Jésus-Christ sans connaître tout ensemble et Dieu et sa misère.

Et c'est pourquoi je n'entreprendrai pas ici de prouver par des raisons naturelles, ou l'existence de Dieu, ou la Trinité, ou l'immortalité de l'âme, ni aucune des choses de cette nature ; non seulement parce que je ne me sentirais pas assez fort pour trouver dans la nature de quoi convaincre des athées endurcis, mais encore parce que cette connaissance, sans Jésus-Christ, est inutile et stérile. Quand un homme serait persuadé que les proportions des nombres sont des vérités immatérielles, éternelles et dépendantes d'une première vérité en qui elles subsistent, et qu'on appelle Dieu, je ne le trouverais pas beaucoup avancé pour son salut.

Le Dieu des chrétiens ne consiste pas en un Dieu simplement auteur des vérités géométriques et de l'ordre des éléments ; c'est la part des païens et des épicuriens. Il ne consiste pas seulement en un Dieu qui exerce sa providence sur la vie et sur les biens des hommes, pour donner une heureuse suite d'années à ceux qui l'adorent ; c'est la portion des Juifs. Mais le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob, le Dieu des chrétiens, est un Dieu d'amour et de consolation ; c'est un Dieu qui remplit l'âme et le cœur de ceux qu'il possède ; c'est un Dieu qui leur fait sentir intérieurement leur misère, et sa miséricorde infinie; qui s'unit au fond de leur âme ; qui la remplit d'humilité, de joie, de confiance, d'amour; qui les rend incapables d'autre fin que de lui-même.

Tous ceux qui cherchent Dieu hors de Jésus-Christ, et qui s'arrêtent dans la nature, ou ils ne trouvent aucune lumière qui les satisfasse, ou ils arrivent à se former un moyen de connaître Dieu et de le servir sans médiateur, et par là ils tombent ou dans l'athéisme ou dans le déisme, qui sont deux choses que la religion chrétienne abhorre presque également.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 556-449

[ erreurs ] [ idolâtrie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson