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rébellion

Soldats soldats la guerre est déclarée c'est pour ce soir
Aujourd'hui ni fusil ni religion seulement les mots et le minimum d'espoir.

Auteur: Saïan Supa Crew

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[ langage ] [ harangue ] [ punchline ]

 

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acceptation

Que personne n’abaisse au niveau du reproche

Ou des larmes cette affirmation de la maîtrise

De Dieu, qui avec sa magnifique ironie

Me fit don, à la fois, des livres et de la nuit.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info:

[ bénédiction ] [ légitimation ] [ harangue ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

discours

Nous vous montrerons, à vous les bolcheviques russes et espagnols, comment on fait la révolution et comment on la mène à son terme. Chez vous, il y a une dictature, dans votre Armée rouge, il y a des colonels et des généraux, alors que dans ma colonne, il n'y a ni supérieur ni inférieur, nous avons tous les mêmes droits, nous sommes tous des soldats, moi aussi je suis un soldat.

Auteur: Durruti Buenaventura Dumange

Info:

[ harangue ] [ guerre ] [ communisme ]

 

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exhortation

Vous tous qui souffrez, n’attendez plus de réconforts parce qu’ils ne viendront pas et ne vous aideraient pas ; n’attendez pas non plus la mort parce qu’elle vient toujours trop tard aux gens qui souffrent, mais déchirez-vous, torturez-vous, fouettez-vous la chair jusqu’au sang pour que la pourriture en vous devienne un flambeau, et que la chair vibre comme les nerfs, pour que tout, comme dans une hallucination, s’embrase dans un incendie total de l’être ; brûlez, frères, jusqu’à ce que vos douleurs s’éteignent en vous comme les braises !

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le livre des leurres

[ harangue ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

régénération

La guerre est le grand extracteur de la pensée. C'est le désinfectant souverain, et son jet rouge de sang est le fluide qui nettoie les piscines stagnantes et les canaux coagulés de l'intellect... Nous nous sommes réveillés d'un confort opiacé, de la facilité, de cette poltronnerie malheureuse "d'une vie à l'abri." Notre désir d'indulgence générale, notre laxisme dans les manières, cette sensibilité pitoyable lorsque nous sommes dérangés, tout ceci a soudainement disparu et apparaît comme la véritable apparence du spectre de notre affaiblissement national. Nous nous sommes réveillés de la léthargie de notre dilettantisme pour les détruire, avant qu'il soit trop tard, par le flamboiement de nos épées nues.

Auteur: Gosse Edmund William

Info:

[ harangue ] [ nationalisme ] [ conflit ]

 

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vieillesse

Môme, aie patience et foi, car la vie dure tant de jours, et chaque heure présente passera. Fils, fils, tu as été fou et ivre, furieux et sauvage, empli de haine et de désespoir, avec toutes les sombres confusions de l'âme - tout comme nous l'avons été. Tu trouvais la terre trop grande pour seule ta vie, tu trouvais ton cerveau et ta vigueur plus petits que la faim et le désir qui s'en nourrissaient - mais il en fut ainsi pour tous les hommes. Tu as trébuché dans les ténèbres, tu as été attiré par des directions opposées, tu as faibli, tu as raté le chemin, mais mon enfant, telle est la chronique de la terre. Et maintenant, parce que tu as connu folie et désespoir, et parce que tu recommenceras encore à désespérer avant de rejoindre le soir, nous qui avons pris d'assaut les remparts de la terre furieuse et avons été repoussés, nous qui avons été rendus fous par le mystère inconnaissable et amer de l'amour, nous qui avions faim de gloire et qui avons goûté toute la vie le tumulte, la douleur et la frénésie, et qui sommes maintenant assis tranquillement à nos fenêtres pour contempler tout ce qui désormais ne nous touchera plus - nous te demandons de prendre courage, car nous pouvons te jurer que tout ça passe.

Auteur: Wolfe Thomas Clayton

Info: You Can't Go Home Again

[ sérénité ] [ harangue ] [ père-fils ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réflexivités

A chaque fois qu'un nouveau lecteur s'empare d'un roman, il le récrit, il en fait un remake, il le met en scène tel qu'il ne l'a encore jamais été. Le père Goriot a des centaines de millions de têtes différentes, Madame Bovary autant de voix, et si vous lisez demain "la Recherche du temps perdu ", vous entendrez une Sonate de Vinteuil dont vous inventerez chaque note. Vous l'entendrez tout aussi distinctement que ce Swann qui sous votre crâne l'entendra aussi pour la première fois. Car le Swann que vous aurez forgé n'aura jamais existé avant que vous ne le fassiez apparaître. Imaginez la foule immense des Swann recrées par les lecteurs de "la Recherche" depuis que Proust l'a tiré du néant. Une foule immense comme la population d'une mégalopole. Des gens dont aucun n'a la même tête, dont les vêtements se ressemblent à peine, et chacun de murmurer dans la cacophonie générale sa "petite phrase de Vinteuil" dont les autres n'ont pas la moindre idée. Lire, c'est inventer en silence un univers. C'est le contraire de la servitude. Lire, c'est un acte d'indépendance. Il faut aller chercher le texte au fond d'une librairie, d'une bibliothèque, d'un grenier où il nous attend depuis trois générations et suivre patiemment ses phrases comme des filons. Lire, c'est claquer la porte aux images et à la bande-son que l'environnement nous impose. C'est ne plus rien laisser entrer en soi que le cerveau ne filtre, ne réfléchisse, ne recrée. Recréer, c'est créer. Soyez Dieu, bordel, lisez !

Auteur: Jauffret Régis

Info: in "Marianne n° 1097

[ harangue ] [ lecture ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

invective

Maintenant ça suffit, espèces de vieux débiles! Vous croyez, il piqua du nez vers M. Nadaban qui recula d'effroi, que je vais supporter vos inepties encore longtemps? [...] Une calamité! Bah voyons! Le Jugement dernier! Bordel de merde! C'est vous la calamité! C'est vous le Jugement dernier! Vous planez à dix mille lieues, et vous pouvez aller crever, vous et tous les somnambules de votre espèce! Je parie, il secoua M. Nadaban par l'épaule, que vous ne pigez pas un traître mot de ce que je vous dis!!! Car vous, vous ne parlez pas, vous chuchotez, vous vous récriez, vous, dans la rue, vous ne marchez pas, vous vous hâtez fébrilement, vous n'entrez pas quelque part mais vous franchissez le seuil, au lieu d'avoir froid vous tremblez, au lieu d'avoir chaud vous ruisselez de sueur! Ça fait des heures que je n'ai pas entendu un mot normal, vous ne savez que gémir, vous chiez dans vos frocs et vous invoquez le Jugement dernier, tout ça parce qu'un casseur brise une vitre, parce que vos cerveaux sont brumeux, et quand on vous met le nez dans la merde, tout ce que vous savez faire c'est regarder, sentir, puis déclarer : "Sorcellerie!" La vraie sorcellerie, espèce de vieux débris dégénérés, ce serait de vous réveiller un jour et de vous apercevoir que vous n'êtes pas sur la lune mais en Hongrie, qu'en haut c'est le nord, en bas, le sud, que le premier jour de la semaine est lundi, le premier mois de l'année janvier! 

Auteur: Krasznahorkai Laszlo

Info: La mélancolie de la résistance

[ harangue ] [ diatribe ] [ exaspération ] [ vieux cons ] [ bigots tremblants ] [ dévots timorés ] [ âmes pétrifiées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel