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oecuménisme

N'hésitant pas à se proclamer lui-même "roi des trois religions", Alphonse X fait preuve d'une tolérance et d'un éclectisme qui lui attirent les foudres de Rome. Le pape lui refuse la couronne impériale. Respecter les trois religions en même temps, c'est sous-entendre qu'elles se valent, et comme elles se contredisent, c'est suggérer qu'elles sont toutes dans l'erreur.

Auteur: Minois Georges

Info: Dictionnaire des athées, agnostiques, sceptiques et autres mécréants

[ historique ] [ hérésie chrétienne ]

 

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christianisme

Le "modalisme", qui relève de l’unitarisme, est une théorie qui fut défendue par Sabellius (IIIe siècle), soutenant que le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne sont pas trois personnes distinctes, ou "hypostases", mais simplement trois "modes" singuliers et différents de l’Être divin, qui demeure, par-delà ses modes que Martinès désigne en tant que "Pensée", "Volonté" et "Action", une unique monade absolument indivisible […].

Auteur: Vivenza Jean-Marc

Info: Le Christianisme transcendant du régime écossais rectifié, éditions Devry, Paris, 2024, page 60

[ hérésie ] [ définition ]

 

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christianisme

La nature divine du Christ et sa nature humaine ne constituent pas deux êtres associés d’une manière seulement morale et juridique : c’est l’erreur de Nestorios patriarche de Constantinople. Les deux natures, nous dit Cyrille d’Alexandrie, sont unies d’une manière substantielle, kat’ hypostasin. Mais elles ne sont pas non plus mélangées ni confondues. De leur union ne résulte pas une seule nature : c’est l’erreur monophysite.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 135

[ hérésies ] [ définition ] [ nestorianisme ] [ monophysisme ] [ doctrine ]

 

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christianisme

Pour les gnostiques, le monde n’est pas créé directement par Dieu et il y a une grande distance ou une grande séparation entre Dieu et le monde. En outre, la matière et le corps sont profondément différents de l’esprit, et le corps ne ressuscitera pas. Pour les judéo-chrétiens, au contraire, le monde est créé directement par Dieu. Quand ils enseignent que les morts ressusciteront (Epiphane, Pan. XIX, 7), ils entendent très probablement que le corps ressuscitera en même temps que l’âme.

Auteur: Pétrement Simone

Info: Le Dieu séparé, les origines du gnosticisme, page 638

[ hérésie ] [ manichéisme ] [ différence ]

 

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religion

Moyennant quoi, quelques mois après, les jaculations divines feront entendre leur concert dans le sujet pour envoyer le Nom du Père se faire f… avec aux fesses le Nom de D… et fonder le Fils dans sa certitude qu’au bout de ses épreuves, il ne saurait mieux faire que de "faire" sur le monde entier. C’est ainsi que le dernier mot où "l’expérience intérieure" de notre siècle nous ait livré son comput, se trouve être articulé avec cinquante ans d’avance par la théodicée à laquelle Schreber est en butte : "Dieu est une p…".

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "D'une question préliminaire à tout traitement de la psychose"

[ hérésie ] [ psychose ] [ trivialité ]

 
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christianisme

Le docétisme est un courant des premiers siècles du christianisme caractéristique des thèses gnostiques associant la matière au mal, refusant en conséquence qu’un lien ait pu s’établir entre le divin et la chair, considérant en conséquence que le Christ ne s’était point réellement revêtu d’un "corps de chair" mais qu’il ne l’avait fait, puisque la divinité est inconciliable avec une enveloppe charnelle, qu’en "apparence", et qu’il était donc  "apparu" (du grec Dokein "apparaître") sous une forme de simple "apparence" matérielle. D’où la croyance que lors de la crucifixion, le corps de chair du Christ n’étant pas véritablement réel, l’absence de souffrance sur la Croix […].

Auteur: Vivenza Jean-Marc

Info: Le Christianisme transcendant du régime écossais rectifié, éditions Devry, Paris, 2024, page 60

[ hérésie ] [ définition ] [ étymologie ]

 

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théologie

Rentré victorieux de son ultime combat contre Sigier de Brabant, Thomas [d'Aquin] s’était retiré. Cette grave querelle fut l’unique circonstance où se rencontrèrent et même coïncidèrent sa vie publique et sa vie intime. Il réalisa à quel point, depuis l’enfance, il avait toujours désiré rassembler tous les alliés dans la bataille pour le Christ et qu’il n’avait compté Aristote parmi eux que beaucoup plus tard. Cet ultime cauchemar sophistique lui montra que certains de ses adversaires pouvaient vouloir que le Christ s’incline vraiment devant Aristote. Il ne se remit jamais du choc. Il gagna la bataille parce qu’il était le plus grand esprit de son temps, mais il ne put oublier cette monstrueuse inversion de toute son œuvre et de tous les efforts de sa vie. […] Car l’abîme de sophisme creusé par Sigier de Brabant et sa théorie du double entendement humain rendaient possible la disparition de toute notion de religion et même de vérité. Les quelques réflexions fragmentaires qui nous sont parvenues le montrent en proie à une sorte d’horreur de ce monde extérieur balayé par les vents de doctrines sauvages, et à la soif de ce monde intérieur auquel tout catholique peut accéder, où le saint n’est pas coupé des hommes simples. Il reprit strictement la vie conventuelle et pendant quelque temps ne dit rien à personne. Advint alors un événement (tandis qu’il célébrait la messe, dit-on) dont nul mortel ne saura jamais rien.

Son ami Réginald le priait de reprendre ses habitudes régulières de lecture, de travail, et de s’intéresser aux controverses de l’heure. Il lui répondit avec une force singulière : "Je ne puis écrire davantage". Il semble qu’il y eut un silence avant que Réginald ose revenir à la charge pour s’entendre répondre avec plus de force encore : "Je ne puis écrire davantage. J’ai vu des choses auprès desquelles mes écrits sont comme de la paille."

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info:

[ hérésie ] [ traumatisme ] [ effondrement ] [ vanité ] [ vision ]

 
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dogme chrétien

Il n’est donc qu’un seul bien, simple et par conséquent seul immuable, Dieu. Ce bien est le créateur de tous les autres biens, non simples et par conséquent muables. Ces biens, dis-je, il les a créés, il les a faits, et non pas engendrés ; car ce que le bien simple engendre, est simple comme lui, le même être que lui ; c’est le Père et le Fils, et tous deux, avec l’Esprit saint, un seul Dieu. Et cet Esprit du Père et du Fils s’approprie exclusivement, dans les saintes Lettres, le nom de Saint-Esprit. Il est autre que le Père et le Fils, parce qu’il n’est ni le Père, ni le Fils ; je dis autre, et non pas autre chose, car il est simple aussi ; il est aussi ce bien immuable et éternel. Et cette Trinité est un seul Dieu ; elle n’en est pas moins simple pour être Trinité ; car nous ne faisons pas consister la simplicité substantielle de ce bien dans l’unité des personnes, et nous ne réduisons pas la Trinité, comme les partisans de Sabellius, à n’êter qu’un nom sans subsistance de personnes ; mais ce bien, nous le disons simple, parce qu’il est ce qu’il a, sauf les relations des personnes. Car le Père a un Fils, et, toutefois, il n’est pas Fils ; et le Fils a un Père, et il n’est pas Père. Or, en ce qui s’affirme de lui sans rapport à un autre, il est ce qu’il a. Ainsi, comme il est dit de lui qu’il est vivant, il est aussi la vie qu’il possède.

C’est pourquoi on dit qu’il est une nature simple ; car, pour lui, ce n’est pas avoir que de pouvoir perdre ; il a, et ce qu’il a n’est autre que lui. […]

L’on appelle donc simple l’être vraiment et souverainement divin, en qui la qualité n’est pas autre chose que la substance, et qui ne doit qu’à lui-même sa divinité, sa sagesse et sa béatitude. 

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 27-28

[ définition ] [ christianisme ] [ hérésie ]

 

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temporel-éternel

- L’idée maîtresse de mon article est qu’aux temps anciens des trois premiers siècles de son existence, le christianisme n’apparaissait sur la terre que comme une Église et n’était que cela. Or, quand l’État romain païen voulut devenir chrétien, il advint infailliblement que, devenu chrétien, il ne fit que s’incorporer l’Église, tout en continuant à être un État païen dans un grand nombre de ses fonctions. Au fond, il devait sans conteste en être ainsi. Mais Rome, en tant qu’État, avait conservé beaucoup trop de vestiges de la civilisation et de la sagesse païennes, comme par exemple les fins et les fondements mêmes de l’État. L’Église du Christ, elle, entrée dans l’État, ne pouvait évidemment rien céder de ses fondements, de la pierre sur laquelle elle reposait, et ne pouvait poursuivre que ses propres fins, fermement établies et indiquées par le Seigneur lui-même, entre autres celle de transformer en Église le monde entier et, partant, aussi l’antique État païen. Ainsi (c’est-à-dire en prévision de l’avenir), ce n’est pas l’Église qui doit se chercher une place déterminée dans l’État, comme "toute association publique" ou comme "une association humaine à fins religieuses" (ainsi que le dit de l’Église l’auteur à qui je réponds), mais au contraire, tout État temporel devrait par la suite se transformer entièrement en Église et ne plus être que cela, après avoir écarté tous ses buts incompatibles avec ceux de l’Église. Tout cela ne l’abaisse nullement et ne lui enlève ni son honneur ni sa gloire en tant que grand État, pas plus que la gloire de ses chefs, mais lui fait seulement quitter la fausse voie, encore païenne et erronée, pour la voie juste et véritable, la seule qui mène aux fins éternelles. Voilà pourquoi l’auteur du livre sur Les bases de la justice ecclésiastique eût vu juste si, en recherchant et en proposant ces bases, il ne les eût considérées que comme un compromis provisoire, indispensable encore à notre époque de péchés et non révolue, pas plus. Mais à peine l’auteur de ces bases ose-t-il déclarer que celles qu’il propose et dont le père Joseph vient d’énumérer une partie, sont des bases inébranlables, essentielles et éternelles, qu’il se trouve en opposition directe avec l’Église et sa sainte prédestination éternelle et immuable. Voilà tout mon article, son exposé complet.

- C’est-à-dire, en résumé, prononça de nouveau le père Païsius en appuyant sur chaque mot, selon certaines théories qui ne se sont que trop manifestées dans notre dix-neuvième siècle, l’Église doit se transformer en État, passer en quelque sorte d’une forme inférieure à une forme supérieure, pour s’y fondre ensuite, en cédant devant la science, l’esprit du temps et la civilisation. Et si elle s’y refuse et résiste, on ne lui assigne dans l’État qu’un certain coin, et encore sous surveillance, cela partout, à notre époque, dans les pays européens. Or, d’après la conception et l’espérance russes, ce n’est pas l’Église qui doit se transformer en État, pour passer d’un type inférieur à un type supérieur, c’est au contraire l’État qui doit finir par devenir digne d’être exclusivement une Église, et rien d’autre. Ainsi soit-il !

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 79-80

[ soumission ] [ hérésie ] [ modernité ]

 
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protestantisme

En mai 1521 un disciple de Luther, le Bernhardi des thèses de 1518, donne l’exemple, étant prêtre et curé de Kempen, de contracter un mariage régulier. Le célibat des prêtres n’étant pas d’institution divine, Luther n’y trouve rien à redire, doctrinalement parlant. Pratiquement ? il est plutôt embarrassé, mécontent, un peu narquois. Cependant un vent de révolte souffle sur les couvents. Partout des religieux, des Augustins surtout, rompent la clôture et se muent en laïcs. Les voilà qui réclament le droit au mariage. Eux qui librement ont fait vœu de chasteté, peuvent-ils rompre ce vœu ? le peuvent-ils sans commettre ce que Luther en 1518 nommait le plus grave des sacrilèges ?

Il se trouve précisément quelqu’un pour dire oui, quelqu’un que connaît bien Luther : Carlstadt, l’ex-champion de Leipzig, depuis longtemps chanoine à Wittemberg, professeur à l’Université et archidiacre de la cathédrale. Nominalement désigné comme hérétique par la bulle Exsurge, cet homme opiniâtre, passionné et brouillon était parti, en mai 1521, au Danemark où le roi Christian II songeait à une réforme. Vite congédié, il revient à Wittemberg en juin et se jette en pleine mêlée. Tout de suite, la question du célibat l’attire. En attendant de la trancher pratiquement pour son compte — il célébrera son mariage le 26 décembre 1521 — il prétend la trancher doctrinalement pour les autres. A grands renforts de textes et de citations scripturaires, il établit sa thèse, claironne ses avis — et le retentissement de sa parole est grand.

Que dit cependant Luther ? Rien de curieux comme son attitude. D’abord il hésite. Il louvoie. Le mariage des religieux ? mais s’ils ont prononcé le vœu de chasteté, c’est de leur plein gré, librement, par choix. Comment pourraient-ils dès lors se délier ? La difficulté paraît insurmontable. Cependant Carlstadt continue sa campagne et Luther ses méditations. Et il hésite toujours. Il a des scrupules. Le 6 août 1521, il écrit encore à Spalatin ces mots amusants : "Par Dieu, nos Wittembergeois donneront femmes même aux moines ! A moi du moins, jamais !" Cependant il réfléchit. Il porte l’idée en lui. Elle l’habite, elle le travaille. Et brusquement, le 9 septembre 1521, une lettre part à l’adresse de Mélanchton. Luther a trouvé. Les arguments de Carlstadt ? défectueux. Son point de vue ? mal choisi. Le vrai, c’est que les vœux sont faits dans un esprit d’orgueil. C’est que les moines, quand ils les prononcent, les considèrent comme autant de bonnes œuvres, comptent sur eux pour s’acquérir la sainteté et, par-delà, l’éternelle béatitude. De tels vœux sont viciés. Ils sont mauvais. Ils sont nuls de plein droit.

Hésitation d’abord et recul instinctif devant la nouveauté révolutionnaire des solutions proposées, à l’école de la vie, par un Carlstadt. Puis, lent travail d’accommodation et de réflexion. D’une idée étrangère à Luther faire une idée luthérienne, qui puisse vraiment jaillir de la conscience profonde du réformateur : quand l’œuvre est accomplie ; quand Luther a pris possession réellement des pensées qui lui ont été comme tendues par autrui ; quand il les a rendues siennes, dans toute la force du terme : alors, une explosion soudaine, un de ces sauts brusques dont nous parlions plus haut. Et voilà l’hésitant du début, l’indécis, l’inquiet qui devance en pleine audace ceux qui l’ont mis en branle. Et voilà tout Luther, à cette date.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 138-139

[ assimilation personnelle ] [ hérésie ] [ légitimation ]

 

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