L’odeur forte et chaude de l’urine monte à mes narines. "Lui", je le tiens dans la paume de mes mains, ses testicules et tout, je "le" soupèse, j’en estime le volume. Celui qui peut faire sauter entre ses doigts des génitoires de cette sorte ne peut pas être un individu quelconque ou de rien, un homme comme les autres. Et encore moins un raté, un velléitaire, un impuissant moralement et intellectuellement. Tenir devant soi un membre aussi lourd, aussi gros, ne peut que donner confiance en soi, non ? "Lui", le vaniteux, est sans doute ravi de mes louanges. Il se gonfle, on dirait qu’il commence à se soulever. Le gland et son anneau circulaire, sa légère dépression, sa convexité conique au-dessus d’une dépression, affleure sous la peau. A la pointe, la peau qui s’écarte laisse apercevoir un orifice qui fait curieusement penser à l’œil d’un porcelet nouveau-né. Pourquoi ne pas en convenir ? Je suis "bien fourni", superbement "doté", et la "nature" a été pour moi d’une générosité sans égale. Pas de fausse modestie. Qui peut se vanter plus que moi de posséder des organes aussi exceptionnels en proportions, sensibilité, vivacité, puissance, résistance ?
Années: 1907 - 1990
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Italie