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processus du vivant

La maladie et la mort ne dorment pas.

Auteur: Hinckel Florence

Info: Ce qui fait battre nos coeurs

[ existences ]

 

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intrications

Comme les feuilles des arbres, nos vies sont des partitions uniques et pourtant mêlées les unes aux autres. Elles ont commencé à s'écrire avec l'univers et s'achèveront en même temps que lui.

Auteur: Calderon Franck

Info: La prétendue innocence des fleurs

[ existences ]

 

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courtes destinées

La vie est une fleur qui meurt dès qu’on la touche

Et ceux-là seuls, hélas, sont les vrais bien-aimés

Qui se fanent trop tôt sous nos regards charmés.


Auteur: Milosz Oscar Vladislas de Lubicz

Info: La Berline arrêtée dans la nuit

[ brèves existences ] [ poème ]

 

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continuation

Ce que les morts laissent aux vivants..; c'est certes un chagrin inconsolable, mais aussi un surcroît de devoir vivre, d'accomplir la part de vie dont les morts ont dû apparemment se séparer, mais qui reste intacte.

Auteur: Cheng François

Info: L'éternité n'est pas de trop

[ prolongement ] [ existences héritages ]

 

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existence

Peut-être avons-nous tous plusieurs vies. Il y a celle dont nous avions rêvé, enfant, et à laquelle nous pensons toujours, une fois adulte, et celle que nous vivons, chaque jour, dans laquelle nous nous devons d’être performants, responsables et utiles, et que nous terminerons jetés dans un trou.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Les enténébrés

[ existences ]

 

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quête

Il n'y a pas de retour. La vie a pourtant des inversions qui renversent le sens du voyage. Des fleurs qui renouvellent leur floraison comme si elles cherchaient les visages de l'origine. Des regards qui se font circulaires comme s'ils poursuivaient l'extrémité du regard d'hier. Des pensées qui altèrent leurs voeux et soudain prennent en charge l'enfance de la pensée. Des mots qui séparent leurs lettres comme s'ils souhaitaient les unir différemment. Il n'y a pas de retour, mais toute chose vit en se palpant le dos, en marchant de dos, en se rêvant le dos, et en essayant de comprendre le dos d'autrui.

Auteur: Juarroz Roberto

Info: Fragments verticaux, p 99 ?

[ cycles prisons ] [ inéluctabilité ] [ existences ]

 

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hindouisme

Dans Mândûkya Upanishad sont décrites les quatre états de l’Atmâ: la veille, le rêve, le sommeil profond (les trois premiers correspondent à la manifestation corporelle, à la manifestation subtile et au non-manifesté). Le quatrième état est au-delà du non-manifesté lui-même, il n’est ni manifesté ni non-manifesté.
Le parcours envisagé comme "ascendant” et ensuite "descendant” peut être décrit comme tel du point de vue des êtres enfermés dans les conditions du monde manifesté. En fait, du point de vue du Principe, le mouvement est continuel.
La descente diffère de la régression car l’acquis est éternel.
Le côté sacrificiel de la réalisation descendante n’a rien en commun avec les platitudes philosophiques suivantes: altruisme, humanitarisme, philanthropie. La vie du missionné est son sacrifice, pas forcément une fin violente.

Auteur: Guénon René

Info: Initiation et réalisation spirituelle

[ existences ] [ cycles ] [ périodicité ]

 
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singularités

L'être humain, comme tous les êtres vivant est la branche affinée d'une espèce ou chaque individu est un hologramme fractal qui par sa mémoire génétique représente par lui-même toute sa race. Chaque spore est la "pousse" d'un ensemble plus grand, la vie animale, petite soeur "émancipée" de la vie végétale. L'énergie, sous forme d'une âme "moteur" reliée à l'univers local, est insérée dans chaque mini pousse avec pour objectif d'atteindre sa maturité pour se reproduire et poursuivre cette exploration physique. Lors de cette progression dans le réel, les sens de chaque corps-esprit sont mis en résonance affective avec l'environnement. Cette imprégnation progressive, associée à une petite dose d'autonomie, crée, par effet retour, la personnalité idiosyncrasique, ou originale, ou particulière, ou singulière de la personne monade de cette grande chaine. Un ensemble de traits physiques et de caractères propre à chaque créature. Qui définissent son ontologie. Comme un flocon de neige.

Auteur: Mg

Info: 30 juillet 2014

[ existences ]

 

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cours naturel de la vie

Je me mis donc à fréquenter des croyants pauvres, des gens simples, analphabètes, des pèlerins, des moines, des vieux-croyants, des paysans. Ces gens du peuple confessaient la foi chrétienne, tout comme les pseudo-croyants de notre milieu. Un grand nombre de superstitions étaient mêlées aux vérités chrétiennes, mais à la différence des gens de notre milieu, dont les superstitions ne leur servaient à rien, ne s'accordaient pas à leur vie, n'étaient qu'une sorte d'amusement épicurien, celles des croyants issus du peuple travailleur étaient tellement liées à leur vie qu'on ne pouvait imaginer leur vie sans ces superstitions, celles-ci étaient une condition nécessaire de leur vie. Toute la vie des croyants de notre milieu était en contradiction avec leur foi, tandis que toute la vie des croyants travailleurs confirmait le sens de la vie que leur apportait la connaissance de leur foi. Je me mis à regarder de plus près la vie et les croyances de ces gens, et plus je les sondais, plus je voyais qu'ils avaient la vraie foi, nécessaire pour eux, et qu'elle seule leur donnait le sens et la possibilité de la vie. A la différence de ce que je voyais dans notre milieu, où il est possible de vivre sans foi et où il est rare qu'une personne sur mille se reconnaisse comme croyante, dans leur milieu à eux, on s'étonne de rencontrer un non-croyant sur mille personnes. Contrairement à ce que je voyais dans notre milieu où toute la vie se déroule dans l'oisiveté, dans des distractions, et où l'on est mécontent de la vie, je vis que toute la vie de ces gens était faite de pénible labeur, et qu'ils étaient heureux de vivre. A la différence de l'indignation qu'éprouvent les gens de notre milieu contre leur sort pour les privations et les souffrances que celui-ci leur inflige, ces gens-là accueillaient les maladies et les malheurs sans la moindre plainte ni révolte, mais avec une tranquille et ferme certitude que tout cela est un bien. Nous autres, plus nous sommes intelligents, et moins nous comprenons le sens de la vie, et plus la maladie et la mort nous apparaissent comme une cruelle moquerie, tandis que ces gens, eux, vivent, souffrent et s'approchent de la mort, et souffrent encore avec calme, la plupart du temps avec joie. Si une mort sereine, une mort sans terreur ni désespoir est une rare exception dans notre milieu, il est exceptionnel de voir, dans le peuple, une mort accompagnée d'angoisse, de révolte, d'affliction. Et ils sont extrêmement nombreux, ces gens privés de tout ce que Salomon et moi-même nous considérons comme l'unique bien de la vie, et qui sont malgré cela pleinement heureux. Je regardai plus loin autour de moi. Je sondai la vie d'immenses masses humaines, aujourd'hui et dans le passé. J'en vis donc qui avaient compris le sens de la vie, qui avaient su vivre et mourir, ils n'étaient pas deux, ni trois, ni dix, mais des centaines, des milliers, des millions. Et à la différence de mon ignorance à moi, tous, quels que fussent le caractère, leur intelligence, leur éducation, leur situation, ils connaissaient le sens de la vie et de la mort, ils travaillaient tranquillement, supportaient les privations et les souffrances, vivaient et mouraient, en voyant non pas de la vanité, mais un bien. Je finis par aimer ces gens. Plus je sondais leur vie, celle des vivants et celle des morts dont j'avais entendu parler ou que je connaissais par mes lectures, plus je les aimais, et plus ma vie à moi me semblait facile. Au bout de deux années de cette vie, je connus un bouleversement qui se préparait en moi depuis longtemps et dont les prémices m'habitaient depuis toujours. Il arriva que la vie de notre milieu, des gens riches et savants me parut non seulement dégoûtante, mais elle perdit pour moi tout son sens. Tous nos actes, nos raisonnements, nos sciences, nos arts, tout m'apparut sous un jour nouveau. Je compris que tout cela n'était que jeu, et que ce n'était pas là qu'il fallait chercher du sens. En revanche, la vie de tout le peuple travailleur, de toute l'humanité, occupée à créer la vie, m'apparut sous son jour véritable. Je compris que c'était la vie à l'état pur, et que le sens donné à cette vie était la vérité même, et je l'acceptai.

Auteur: Tolstoï Léon

Info: Confession, traduction Luba Jurgenson, Pygmalion, p. 81 à 84.

[ simplicité ] [ s'écouler ] [ sans complication ] [ prolétaires ] [ existences pragmatiques ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson