La folie fait peur au monde extérieur, mais elle est vivante. C’est une puissance à la fois créatrice et destructrice, mais elle est mouvement. Le fou se perd dans les extrêmes mais au moins il vit, il goûte, il jubile même parfois.
Le dépressif, lui, n’est que douleur. Il est enfermé dans les bas-fonds de lui-même, dans une cave profonde et noire dont il ne soupçonnait pas l’existence avant d’y être projeté par la désolation absurde qui le dévore. Tout le monde lui dit que la porte dee la cave est ouverte, mais il ne sait plus comment sortir.