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enfants-adultes

On a chanté la pédophilie dans les années 70, pourquoi ne chanterait-on pas, de nos jours, le "sex reassignment" précoce ? Dans les deux cas, l’adulte exerce une emprise sur le corps de l’enfant. Dans les deux cas, il peut se raconter et raconter aux autres qu’il le fait par amour, que lui sait à quel point sa victime désirait qu’il agisse de la sorte. Et dans les deux cas, on peut en effet faire dire bien des choses à un innocent qui ne sait encore rien de ses propres désirs, ni de la manière dont une conscience pervertie ira interpréter les signes ou les non-signes qu’il émet.

Auteur: Haziza David

Info: "Le Procès de la chair. Essai contre les nouveaux puritains", Grasset, 2022, p.86-87

[ pouvoir ] [ projection ] [ interprétation fantasmatique ] [ dysphorie de genre ] [ transsexualité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transsexualisme

Dans plusieurs hôpitaux en France, quand leur puberté commence tout juste, certains ados peuvent recevoir des “bloqueurs de puberté”. A l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, la pédopsychiatre Agnès Condat accueille depuis 2013 ces ados transgenres, elle en suit actuellement 200. “Ces bloqueurs de puberté permettent de les soulager de l’apparition des caractères sexuels, alors que ces ados ne les supportent pas, et de se donner du temps pour mieux explorer leur identité sexuée”, explique-t-elle. […] Pour la Dr Condat, mieux vaut donner ces traitements rapidement, “sinon les organes sexuels vont se développer, ce qui va susciter le mal-être de l’adolescent”.

Nicole Athéa, de son côté, déplore justement le peu de critères de diagnostic pour lequel ces enfants reçoivent des médicaments. “Il suffit parfois que, pendant six mois, un enfant affirme qu’il se sent comme appartenir à l’autre sexe pour qu’on lui donne des bloqueurs de puberté, dénonce-t-elle. Il n’y a aucun autre élément qui permette d’assurer la permanence du diagnostic à long terme.” Ces traitements “mettent des enfants sains dans une médicalisation lourde”, souligne-t-elle. Ils ne sont pas sans effets secondaires. Parmi ceux-ci, des conséquences possibles, notamment sur le développement de certaines zones du cerveau, sur la masse osseuse, sur la taille, ou encore des dépressions. “Les risques de dépression étant déjà élevés chez les jeunes trans, les envies de suicide pourraient être majorées par les traitements eux-mêmes”, estime-t-elle.

Auteur: Daussy Laure

Info: "Puberté bloquée", Charlie Hebdo, 1er décembre 2021

[ dysphorie de genre ] [ réponse médicale ] [ manifeste-latent ] [ précipitation ] [ dénaturation ]

 
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