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symbole

Le seul intérêt philosophique du symbolique, c’est qu’il révèle par sa structure de double sens, l’équivocité de l’être.

Auteur: Ricoeur Paul

Info: Le conflit des interprétations, 1969, page 68

[ duplicité ] [ objectif ]

 
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intranquillité

Insomnie : maladie des époques au cours desquelles on ordonne aux hommes de fermer les yeux sur beaucoup de choses.

Auteur: Lec Stanislaw Jerzy

Info:

[ fausseté ] [ duplicité ] [ pouvoirs ]

 

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Gaule

La spontanéité n'existe plus en France, la France n'a plus de génie et c'est le pays le plus calculant du monde, où l'on se trompe quelquefois pour l'amour du système. A force de tout calculer, on perd ses raisons d'être, ce détail échappait à la sagacité de nos machines, il n'entrait pas dans leurs prévisions.

Auteur: Caraco Albert

Info: Ma confession, L'Âge d'Homme, 1975, p. 104

[ Suisse ] [ ordre ] [ calcul ] [ duplicité ]

 

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division subjective

Guerre intestine de l'homme entre la raison et les passions.

S'il n'y avait que la raison sans passions.

S'il n'y avait que les passions sans raison.

Mais ayant l'un et l'autre il ne peut être sans guerre, ne pouvant avoir paix avec l'un qu'ayant guerre avec l'autre. Aussi il est toujours divisé et contraire à lui-même.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 412-621

[ contradictions ] [ souffrance ] [ duplicité ] [ condition humaine ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Grand mathématicien enrobé dans la Gîta et le Yi King, dit-on d’Abellio. Sobre gourou. Personnage prométhéen. Penseur clandestin. Socialiste, puis fasciste, puis communiste sacerdotal… Sans sortie de la cornue. Il y a plusieurs chambres communicantes dans la demeure philosophale du Père… Polytechnique, SFIO, trotkisme, cruelle période de doute, plongée dans la Cagoule, vichysme, collabo, Laval, astucieux double jeu abyssal qui lui permet de fréquenter la crapule collaborationniste et les réseaux de Résistance, sans cesser de s’initier à l’ésotérisme tout en fréquentant une "femme ultime" qui le marque évidemment beaucoup.

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 17 décembre 1983

[ syncrétisme indifférencié ] [ cosmopolitisme ] [ portrait ] [ occulto-socialisme ] [ duplicité ]

 
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menace intérieure

Bien plus sûre la Nocturne – rencontre
D’un Fantôme Extérieur –
Que l’Affrontement – de l’Intime –
Cet Hôte – plus froid.

Bien plus sûr, de galoper – dans un Cloître –
Les Pierres à ses trousses –
Que sans Lune – tomber sur Soi –
Dans un endroit désert –

Soi – derrière Soi – Dissimulé –
Voilà le plus grand – péril –
De l’assassin – caché au Domicile –
Bien moindre est l’Horreur –

Le Corps – s’empare d’un Revolver –
Il verrouille la Porte –
Oubliant un Spectre Supérieur –
Plus proche –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 20, 670, traduction Claire Malroux

[ ombre ] [ duplicité ] [ poème ]

 

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portrait

Le trait essentiel de son visage était, peut-être, son expression de bonhomie, quelque peu gâtée, du reste, par ses yeux, ou plus précisément, non par ses yeux eux-mêmes, mais par la façon qu’il avait de regarder son interlocuteur. Habituellement, il dissimulait ses petits yeux sous des paupières mi-closes, - paupières un peu étranges, légèrement bouffies. Le mince regard qu’elles laissaient filtrer alors brillaient d’une malice sans méchanceté. Il faut croire, sans doute, que l’hôte du procurateur était enclin à l’humour. Mais par moments, chassant complètement cette lueur d’humour, l’hôte du procurateur ouvrait soudain ses paupières et posait sur son interlocuteur un regard insistant, comme s’il voulait étudier rapidement quelque tache insoupçonnée sur le nez de celui-ci. Cela durait peu : les paupières retombaient, la fente s’étrécissait, et la lueur du regard révélait à nouveau un esprit débonnaire et malicieux.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, pages 413-414

[ duplicité ] [ dissimulation ]

 

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positionnement politique

Les gens de gauche aujourd’hui – justement parce qu’ils ne se soutiennent pas d’une idéologie pour être de gauche – sont de gauche parce qu’ils sont gentils. Vous trouvant gentils à votre tour, ils ne doutent pas un instant que vous ne soyez aussi de gauche. Leur diriez-vous que vous ne l’êtes pas, ils ne le croiraient pas. […] Ne pas être de gauche relève plus ou moins encore du secret. Du sexuel par conséquent. Du penchant pas racontable. Du fantasme. De la tendance nocturne. Il y a un plaisir sûr, un plaisir sadique, à laisser parler des gens de gauche, à les voir vous mener implicitement dans le même bain qu’eux, à évoluer avec vous sur la base d’une complicité qui est un fait de nature à leurs yeux… Et à être bien entendu tout le contraire… Ne pas être de gauche, c’est évaluer de l’extérieur la croyance.

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 16 janvier 1985

[ reconnaissance ] [ évidence ] [ illusion ] [ duplicité ] [ dissimulation ] [ observation extérieure ] [ complaisance ] [ entre-soi satisfait ]

 

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menace

Il est des journées d’avant-drame qui sont pires que le plein drame. Quelque chose vous guette dans le dos ; vous vous retournez, il n’y a rien. Mais à peine avez-vous repris votre position que cela du même mouvement reprend aussitôt sa place. Puis, sournoisement, cela glisse, va vers la droite mais toujours un peu en retrait, caché – vous regardez à droite, tout aussitôt c’est votre côté gauche qui est assiégé. Vous êtes accompagné, suivi, très nettement assiégé ; on suppute votre résistance, vos ressources de santé, de chance ; et soudain, il y a cette sensation que quelqu’un d’énorme a ri. La sensation, car ce rire vous ne l’avez pas entendu : c’est seulement comme un long biseau de cristal qu’on vous promène sur la nuque. Et voilà que vous devenez deux en vous, comme à un signe – l’homme premier, celui qui jusque-là était le vrai, lentement dissous par l’autre qui, lui, est déjà dans l’avenir, dans l’orage qui monte.

Auteur: Masson Loys

Info: "Les tortues", éditions de l'Arbre vengeur, 2021, page 75

[ œil omniscient ] [ duplicité ]

 

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femmes-par-homme

Les mots abominables que je dis et que je regrette après les avoir dits, paléolithiques et babouines, si je les dis et ne peux m'empêcher de les redire, c'est parce que j'enrage qu'elles ne soient pas comme elles méritent d'être, comme elles sont au fond de mon cœur. Elles sont des anges, et je le sais. Mais alors pourquoi la paléolithique derrière l'ange ? Écoutez mon secret. Parfois je me réveille en sursaut dans la nuit, tout transpirant d'épouvante. Comment est-ce possible, elles, les douces et tendres, elles, mon idéal et ma religion, elles, aimer les gorilles et leurs gorilleries ? C'est la stupéfaction de mes nuits que les femmes, merveilles de la création, toujours vierges et toujours mères, venues d'un autre monde que les mâles, si supérieures aux mâles, que les femmes, annonce et prophétie de la sainte humanité de demain, humanité enfin humaine, que les femmes, mes adorables aux yeux baissés, grâce et génie de tendresse et lueur de Dieu, c'est mon épouvante qu'elles soient séduites par la force qui est pouvoir de tuer, c'est mon scandale de les voir déchoir par leur adoration des forts, mon scandale des nuits, et je ne comprends pas, et jamais je n'accepterai ! Elles valent tellement mieux que ces odieux caïds qui les attirent, comprenez-vous ? Cette incroyable contradiction est mon tourment, que mes divines soient attirées par ces méchants velus ! Divines, oui ! Sont-ce les femmes qui ont inventé les massues, les flèches, les lances, les épées, les feux grégeois, les bombardes, les canons, les bombes ? Non, ce sont les forts, leurs virils bien-aimés ! Et pourtant elles adorent Un de ma race, le prophète aux yeux tristes qui était amour ! Alors ? Alors, je ne comprends pas.

Il prit son chapelet, l'inspecta comme pour le comprendre, le posa sur la table, murmura un souriant merci à personne, fredonna un chant de la Pâque. Soudain, l'apercevant qui le regardait, il lui fit de la main un salut d'amitié.

— Aude qui fut ma femme. Durant les derniers temps de notre mariage, parce que je m'étais mis hors du social, parce que j'avais ôté le masque du réussisseur, parce que je n'étais plus un misérable ministre, parce que, pauvre et absurdement barbu et saint, je ne jouais plus la farce de l'homme fort, lorsque je lui disais mon épouvante de voir se flétrir son amour, mon tourment de me voir traité comme rien, moi, l'ancien seigneur de toute l'âme, ô ses silences et son visage imperméable, visage de pierre, ô ce jour où dans notre chambre de misère, j'avais voulu trouver grâce en faisant moi-même la vaisselle et que j'avais fait tomber une assiette et que je m'étais excusé, pauvre idiot, ô son horrible petit mépris excédé, mépris de femelle. J'étais pauvre, donc faible, je n'étais plus un important, je n'étais plus un sale victorieux. Tenace d'espoir absurde, je lui disais mon déchirement de n'être plus aimé, sûr que si elle comprenait elle me prendrait dans ses bras, et j'attendais des mots de bonté, j'attendais, la bouche entrouverte de malheur. J'espérais, je croyais en elle. Tu ne me dis rien, chérie ? Je n'ai rien à dire, a répondu la femelle au pauvre, au vaincu. Pétrifiée, durcie parce que je l'appelais au secours, parce que j'avais besoin d'elle. Je n'ai rien à dire, répétait la femelle avec un air crétin d'impératrice lointaine, agacée par le mendiant de tendresse. Et c'était la même qui m'adorait, les premiers temps, se voulait esclave lorsque j'étais un luisant vainqueur.

Il alluma une cigarette, aspira une longue prise de fumée pour lutter contre le sanglot, sourit, refit le salut d'amitié.

— Cinquième manège, la cruauté. Elles en veulent, il leur en faut. Dans le lit, dès le réveil, comme elles ont pu m'assommer avec mon beau sourire cruel ou mon cher sourire ironique, alors que je n'avais qu'une envie, beurrer de toute mon âme ses tartines et lui apporter son thé au lit. Envie refoulée, bien sûr, car le plateau du petit déjeuner aurait singulièrement diminué sa passion. Alors moi, pauvre, je retroussais mes babines, je montrais mes bouts d'os pour faire un sourire cruel et la contenter. Malheureux Solal, elles lui en ont fait voir ! L'autre nuit, après une de ces gymnastiques auxquelles elles trouvent un étonnant intérêt, elle n'a pas manqué de me roucouler une mignonnerie dans le genre mon méchant chéri qui a été si insupportable avec moi hier. Avec reconnaissance, entendez-vous ? Ainsi Elizabeth Vanstead m'a remercié de lubies cruelles à contrecœur inventées, m'a remercié tout en caressant mon épaule nue. Affreux !

Il s'arrêta, haleta, les yeux fous, tigre emprisonné, cependant qu'elle le considérait. Elizabeth Vanstead, la fille de Lord Vanstead, la plus élégante étudiante d'Oxford, recherchée de tous, si hautaine et si belle qu'elle n'avait jamais osé l'aborder. Elizabeth Vanstead toute nue avec cet homme !

— Non, trop de dégoût, je ne peux plus. J'aime mieux séduire un chien. Oui, je sais, je me répète. Manie de ma race passionnée, amoureuse de ses vérités. Lisez les prophètes, saints rabâcheurs. Un chien, pour le séduire, je n'ai pas à me raser de près ni à être beau, ni à faire le fort, je n'ai qu'à être bon. Il suffira que je tapote son petit crâne et que je lui dise qu'il est un bon chien, et moi aussi. Alors, il remuera sa queue et il m'aimera d'amour avec ses bons yeux, m'aimera même si je suis laid et vieux et pauvre, repoussé par tous, sans papiers d'identité et sans cravate de commandeur, m'aimera même si je suis démuni des trente-deux petits bouts d'os de gueule, m'aimera, ô merveille, même si je suis tendre et faible d'amour. J'estime les chiens. Dès demain je séduis un chien et je lui voue ma vie. Ou peut-être essayer d'être homosexuel ? Non, pas drôle de baiser des lèvres moustachues. Voilà d'ailleurs qui juge les femmes, ces créatures incroyables qui aiment donner des baisers à des hommes, ce qui est horrible. 

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur, éditions Gallimard, 1968, pages 418 à 421

[ idéalisation ] [ duplicité ] [ fantasme ] [ maternelles ] [ hommes-femmes ] [ virilité ] [ romantisme épuisant ] [ exigences insupportables ]

 

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