naturel-surnaturel
Le Christ se détache de ce qui reste en lui d’amour passionnel en tant que frère humain des hommes. Jésus renonce à lui-même. En se détachant de Lazare, autre lui-même, il le ressuscite, il l’éveille, il le fait exister. D’une certaine manière, le Christ devient le placenta qu’on abandonne, reste d’un fœtus devenu nourrisson nouvellement né à nouveau, langé dans ses bandelettes.
Jésus, en résonance à Lazare, se sépare de cette confusion fatale à un homme qui ne rencontrerait Dieu que dans un autre homme, qui confondrait son désir spirituel avec son désir et son amour mêlés pour un homme spirituel. Cette confusion a leurré chez Lazare son désir de Dieu.
Auteur:
Dolto Françoise
Années: 1908 - 1988
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: psychologue
Continent – Pays: Europe - France
Info:
L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 130
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double nature
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semblable-prochain
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résurrection
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foi
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rédemption
[…] Porphyre ne veut pas reconnaître dans le Seigneur Jésus-Christ le principe dont l’incarnation nous purifie. Il le méprise dans cette chair dont il se revêt pour le sacrifice expiatoire ; mystère profond, inaccessible à cette superbe qui ruine l’humilité du véritable et bon médiateur ; ce médiateur qui apparaît aux mortels, asservi comme eux à la mortalité ; tandis que, fiers de leur immortalité, les médiateurs d’insolence et de mensonge promettent aux mortels malheureux une assistance dérisoire. Le médiateur de vérité nous montre donc que le péché seul est un mal, et non la substance ou la nature de la chair, qu’il a pu prendre avec l’âme de l’homme sans le péché, qu’il a revêtue, qu’il a déposée par sa mort, et renouvelée par sa résurrection. Il montre qu’il ne faut pas éviter par le péché la mort même, quoiqu’elle soit la peine du péché, mais plutôt, s’il est possible, la souffrir pour la justice. Car lui-même, s’il a la puissance d’acquitter en mourant nos péchés, c’est que ce n’est point pour son péché qu’il meurt. Ce platonicien ne reconnaît point en lui le principe ; autrement il reconnaîtrait en lui la purification. En effet, ce n’est pas la chair qui est le principe, ce n’est pas l’âme de l’homme ; mais le Verbe, créateur de toutes choses. La chair ne purifie donc point par elle-même, mais le Verbe, qui l’a prise, quand "le Verbe s’est fait chair et a habité parmi nous [Jn 1, 14]".
Auteur:
Saint Augustin Aurelius Augustinus
Années: 0354 - 0431
Epoque – Courant religieux: empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: évêque d'Hippone, philosophe chrétien
Continent – Pays: France - Algérie
Info:
La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 435-436
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double nature
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christianisme
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