délire
Au matin, la fièvre revient, pulsante comme une vie nouvelle. Les ombres sont encore jeunes. La fièvre monte vite. Le couleurs de la terre se défont en une visqueuse bouillie de sang. Mais à l'horizon dansent des couleurs vitrées. Les ombres des arbres fondent et se dissipent dans la fièvre de midi. Ils ont l'air nu, les petits arbres, sans leur sombre compagne. Ils se retirent derrière l'écorce ridée. Les voix du village se taisent. Pas de vent, pas de souffle d'air. Le silence de midi.
Auteur:
Auffenberg Gesine
Années: 1951 - 2013
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: naturopathe
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
Je bois le vent, p.30
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divagation
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