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faire

C'est dans le moule de l'action que notre intelligence a été coulée.

Auteur: Bergson Henri

Info:

[ déductions ]

 

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erreur

D'idées vraies en idées vraies et de clartés en clartés, le raisonnement peut n'arriver qu'à l'erreur.

Auteur: Rivarol Antoine de

Info: Discours sur l'homme intellectuel et moral

[ déductions ]

 

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septénaire

- Dans la kabbale, le chiffre sept "zayin" correspond au triomphe, à la victoire totale. Sept représente l'intégralité et l'achèvement. C'est après sept jours que le monde est devenu complet... D'ailleurs, c'est toujours en sept jours que les choses réellement importantes doivent être accomplies. Sept est le glaive qui permet d'abattre un cycle et d'en entamer un nouveau. - ... Et dans le livre de l'apocalypse, sept anges annoncent la fin du monde ! - Ne mélangez pas tout, il s'agit là de grossières superstitions catholiques.

Auteur: Vehlmann Fabien

Info: Sept psychopathes

[ déductions ] [ judaïsme ] [ eschatologie ] [ ironie ]

 

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réfléxivité

Ne t'étonnes pas si tu vois mes yeux vagabonder. En fait, c'est ma façon de lire, et c'est seulement ainsi que la lecture s'avère fructueuse pour moi. Si un livre m'intéresse vraiment, je ne peux le suivre plus de quelques lignes sans que mon esprit, ayant saisi une idée que le texte lui suggère, ou un sentiment, ou une question, ou une image, parte sur une tangente qui oblique de pensée en pensée, d'image en image, via un itinéraire de raisonnements et de fantasmes que je ressens le besoin de poursuivre jusqu'au bout, en m'éloignant du livre jusqu'à le perdre de vue. Le stimulus de la lecture m'est indispensable, de la lecture charnelle, même si, de chaque livre, je n'arrive à lire que quelques pages. Mais ces quelques pages renferment déjà pour moi des univers entiers, que je ne pourrai jamais épuiser.

Auteur: Calvino Italo

Info: Si par une nuit d'hiver un voyageur

[ déclenchée ] [ soliloque ] [ déductions ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pessimisme

Il contempla tristement le ciel menaçant, les vestiges brûlés d'un été infesté de sauterelles, et vit soudain sur la branche d'un acacia, comme dans une vision, le progrès du printemps, de l'été, de l'automne et de l'hiver, comme si le temps tout entier n'était qu'un intermède frivole dans les espaces bien plus vastes de l'éternité, un brillant tour de passe-passe pour produire quelque chose d'apparemment ordonné à partir du chaos, pour établir un point de vue d'où le hasard pourrait commencer à ressembler à une nécessité... et il se vit cloué sur la croix de son propre berceau et de son cercueil, essayant péniblement d'arracher son corps, pour finalement se livrer - complètement nu, sans marque d'identification, dépouillé de l'essentiel - aux soins de ceux dont le devoir était de laver les cadavres, des gens obéissant à un ordre aboyé par temps sec, sur fond de bruits assourdissants provenant de tortionnaires et d'écorcheurs, où on se retrouvait obligé de considérer la condition humaine sans la moindre pitié, sans la moindre possibilité de retour à la vie, car il compris alors avec certitude qu'il avait passé toute sa vie à jouer avec des tricheurs qui avaient truqué les cartes et qui, à la fin, le dépouilleraient même de son dernier moyen de défense, cet espoir de retrouver un jour le chemin de sa maison. 

Auteur: Krasznahorkai Laszlo

Info: Satantango (trad google, Deepl et mg 12 sept 2025)

[ épiphanie ] [ déductions ] [ lucidité noire ] [ univers impersonnel ] [ nihilisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

étude comportementale

J'ai cette idée que, lorsqu'un homme rit, la plupart du temps il est répugnant à regarder. Le rire manifeste d'ordinaire chez les gens je ne sais quoi de vulgaire et d'avilissant, bien que le rieur presque toujours ne sache rien de l'impression qu'il produit. Il l'ignore, de même qu'on ignore en général la figure qu'on a en dormant. Il est des dormeurs dont le visage reste intelligent, et d'autres, intelligents d'ailleurs, dont en dormant le visage devient très bête et partant ridicule. J'ignore d'où cela vient : je veux dire seulement que le rieur, comme le dormeur, le plus souvent ne sait rien de son visage. Il est une multitude extraordinaire d'hommes qui ne savent pas du tout rire. Au fait, il n'y a pas à savoir : c'est un don qui ne s'acquiert pas. Ou bien, pour l'acquérir, il faut refaire son éducation, se rendre meilleur et triompher de ses mauvais instincts : alors le rire d'un pareil homme pourrait très probablement s'améliorer. Il est des gens que leur rire trahit : vous savez aussitôt ce qu'ils ont dans le ventre. Même un rire incontestablement intelligent est parfois repoussant. Le rire exige avant tout la franchise : où trouver la franchise parmi les hommes ? Le rire exige la bonté, et les gens rient la plupart du temps méchamment. Le rire franc et sans méchanceté, c'est la gaieté : où trouver la gaieté à notre époque et les gens savent-ils être gais ? (Pour ce qui est de la gaieté à notre époque, c'est une remarque de Versilov et je l'ai retenue.) La gaieté de l'homme, c'est son trait le plus révélateur, avec les pieds et les mains. Il est des caractères que vous n'arrivez pas à percer : mais un jour cet homme éclate d'un rire bien franc, et voilà du coup tout son caractère étalé devant vous. Il n'y a que les gens qui jouissent du développement le plus élevé et le plus heureux qui peuvent avoir une gaieté communicative, c'est-à-dire irrésistible et bonne. Je ne veux pas parler du développement intellectuel, mais du caractère, de l'ensemble de l'homme. Ainsi : si vous voulez étudier un homme et connaître son âme, ne faites pas attention à la façon dont il se tait, ou dont il parle, ou dont il pleure, ou même dont il est ému par les plus nobles idées. Regardez-le plutôt quand il rit. S'il rit bien, c'est qu'il est bon. Et remarquez bien toutes les nuances : il faut par exemple que son rire ne vous paraisse bête en aucun cas, si gai et si naïf qu'il soit. Dès que vous noterez le moindre trait de sottise dans son rire, c'est sûrement que cet homme est d'esprit borné, quand même il fourmillerait d'idées. Si son rire n'est pas bête, mais si l'homme, en riant, vous a paru tout à coup ridicule, ne fût-ce qu'un tantinet, sachez alors que cet homme ne possède pas le véritable respect de soi-même, ou du moins ne le possède pas parfaitement. Enfin, si ce rire, quoique communicatif, vous paraît cependant vulgaire, sachez que cet homme a une nature vulgaire, que tout ce que vous aviez remarqué chez lui de noble et d'élevé était ou bien voulu et factice, ou bien emprunté inconsciemment, et que fatalement il tournera mal plus tard, s'occupera de choses "profitables" et rejettera sans pitié ses idées généreuses comme des erreurs et des engouements de jeunesse.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 382

[ déductions ] [ observations ] [ rigoler ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson