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surnaturalisation

La pré-connaissance dont parle saint Paul [Rm VIII, 29] ne signifie pas que Dieu écarterait à l’avance certains êtres de la déification. Cette erreur, celle de Luther dans son traité Du serf-arbitre, est une interprétation non seulement grossière, mais encore stupide. Elle suppose en effet une coexistence du temps et de l’éternité, et passe d’un régime à l’autre comme s’ils étaient comparables. La prescience éternelle n’est pas "avant" le déroulement temporel, ni "après". La parole de saint Paul signifie seulement ceci : notre déification est une conséquence de la connaissance que Dieu a de notre être ; ou encore : être déifiés, devenir conformes à l’image du Fils – conformes fieri imaginis Filii – c’est s’identifier à la connaissance que Dieu a de nous de toute éternité : la gnose éternelle que Dieu a de nous, c’est notre déification.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, pages 354-355

[ actualisation ] [ confusion catégorielle ]

 

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catholicisme

Persuadée que la philosophie scolastique était l’expression de la raison naturelle, d’une raison indépendante de toute révélation et n’usant que de ses propres lois, elle [la théologie la plus officielle] a cru pouvoir continuer à en parler le langage à une société qui n’avait précisément à la bouche que les mots de naturel et de raison. D’accord avec la science européenne pour traiter selon la raison naturelle les choses rationnellement naturelles, elle espérait lui faire en outre admettre qu’il n’était pas déraisonnable d’envisager un "supplément d’âme" [Bergson] : la proposition d’un message révélé, surnaturel par essence, et qui, par conséquent, ne pouvait entrer en concurrence avec le domaine de la science. Illusion ! De part et d’autre, les concepts de nature et de raison n’avaient pas la même signification. Bientôt, les sciences humaines allaient montrer que la philosophie d’Aristote, loin d’être l’expression de raison à l’état de nature […] était un produit culturel parmi d’autres. Tous les modernismes sont sortis de là.

Auteur: Borella Jean

Info: Le sens du surnaturel, L'Harmattan, 1997, page 22

[ confusion catégorielle ] [ sécularisation ] [ modernité ]

 

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sacré-profane

Fusionner la foi chrétienne avec un engagement "à gauche", c’est confondre la notion de l’ordre naturel avec l’ordre surnaturel et c’est la corruption de l’un par l’autre. L’espérance du royaume des Cieux se dégrade en théologie de la libération terrestre, en même temps qu’on perd de vue les inévitables limites de l’ordre naturel, parce qu’on transporte sur ce terrain du relatif des exigences radicales qui ne valent que dans l’ordre de la foi. Ce qui devrait être illumination de la connaissance théologie par la foi, devient aveuglement pour l’action politique.

Le combat politico-social constitue alors le seul champ d’existence où puissent s’investir les valeurs de la foi. Du même coup, il perd son autonomie qui est celle de la raison et de la justice. Toute imperfection, toute limite des organisations humaines, imperfections et limites inévitables et indéfinies, constituent alors un véritable défi pour une âme chrétienne ivre de ses exigences caritatives. Ne rêvant que de solutions totales, elle s’abandonne aux séductions totalitaires. 

[...] la foi intervient directement dans l’ordre temporel, pour nous rappeler que cet ordre n’est pas tout, qu’il y a autre chose, un autre monde, une autre cité, et nous sauver ainsi du terrible totalitarisme du politico-social.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 29-30

[ sécularisation ] [ confusion ] [ erreur catégorielle ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Bible

La Critique biblique est tout simplement la lecture et l’étude scientifique de ces deux bibliothèques que constituent les livres hébreux et araméens que la Synagogue et l’Eglise chrétienne considèrent comme inspirés, d’une part, et les livres écrits en langue grecque de la nouvelle alliance, d’autre part. La Critique biblique en tant que telle s’occupe de déterminer le milieu, le contexte historique dans lequel ces ouvrages ont été composés ; de rechercher leur auteur, si c’est possible ; d’étudier leur transmission, leurs transformations au cours du temps ; enfin leur genèse historique. La Critique biblique, en tant que telle, n’a pas compétence pour décider de la question de savoir si ces livres, ces documents, sont inspirés par Dieu ou non. […] Cette question-là relève d’une autre analyse, qui est proprement métaphysique.

Or, au XIXe siècle, et encore aujourd’hui, il s’est trouvé et il se trouve encore des savants qui ont mélangé ces problèmes et qui ont cru pouvoir répondre à des questions proprement métaphysiques par la voie et par les méthodes des sciences expérimentales.

Or les sciences expérimentales, en tant que telles, n’ont pas compétence pour traiter ces problèmes métaphysiques et encore moins pour y répondre. La Crise moderniste, pour une part, est issue de ces confusions entre les problèmes scientifiques et les problèmes métaphysiques, entre les méthodes d’analyse des sciences et les méthodes d’analyse de la philosophie, entre conclusions scientifiques et conclusions philosophiques. Ces confusions, à leur tour, proviennent d’un défaut d’analyse philosophique.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 13-14

[ naturel-surnaturel ] [ confusion catégorielle ] [ erreur ]

 

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