Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 4
Temps de recherche: 0.029s

vingtième siècle

A la différence des époques pré modernes, qui soumettaient l'artiste à la censure de leurs mécènes, à la différence aussi de l'époque moderne qui faisait de l'artiste émancipé et subversif la victime d'une société largement obtuse, l'époque contemporaine tente d'institutionnaliser la révolte et de faire coexister la subversion et la subvention.

Auteur: Rochlitz Rainer

Info: Subversion et subvention, Gallimard, 1994, p. 19

[ beaux arts ] [ éducation ]

 

Commentaires: 0

quête

Einstein n'est pas simplement un artiste dans ses moments de loisirs et de jeu, comme un grand homme d'état pourrait jouer au golf ou un grand soldat cultiver des orchidées. Lui conserve la même attitude dans toutes ses activités. Il traque et piste la science vers ses racines, dans l'émotion, à l'endroit même où l'art est également enraciné.

Auteur: Havelock Ellis Henry

Info:

[ source ] [ sciences ] [ beaux arts ]

 

Commentaires: 0

vingtième siècle

Mais il n'en reste pas moins que si certains de ces observateurs n'hésitent pas à parler d'une "époque où la position sociale de l'artiste n'est plus celle du poète maudit mais de plus en plus celle de l'animateur socioculturel [Thierry de Duve]", aucun d'entre eux, manifestement enclins à y voir un phénomène inéluctable, ne semble vraiment choqué par cette nouvelle dépendance de la création aux institutions.

Auteur: Le Brun Annie

Info: Du trop de réalité, p.52, Gallimard,Folio Essais n°444, 2004

[ beaux arts ] [ éducation ]

 

Commentaires: 0

nazisme

Plus d’art. En peinture, nous voyons renaître le tableau de genre, le chromo patriotique. Les sciences découronnées de leurs meilleurs techniciens ne nous offrent plus rien. Les grands chimistes allemands, les grands médecins, surtout les psychiatres étaient israélites. On a brûlé sur les bûchers d’Hitler des ouvrages de haute érudition qui représentaient des années de travail, quelquefois toute une vie de labeur.

Certains de ces ouvrages, qui valent des millions de francs, comme celui du professeur Jedassohn, ne seront plus réédités. C’est une perte pour toute l’humanité. On a détruit l’Institut d’Hirschfeld et ses collections. On a saccagé les maisons d’édition qui imprimaient les ouvrages des auteurs juifs. 

‘‘J’avais chez moi’’, m’a dit un de mes amis berlinois, ‘‘quelques livres qui m’eussent fait passer pour suspect à la moindre perquisition. Des Einstein, une traduction de Barbusse, le Michel-Ange de Romain Rolland, trois Stefan Zweig, un Freud, j’en oublie… Il fallait m’en défaire. J’en fis de petits paquets que j’allais abandonner la nuit, loin de chez moi. Je mis un mois à disperser ma pauvre bibliothèque. Je n’étais pas le seul. On trouvait souvent, dans les taillis des jardins publics, des livres "maudits", dont leur possesseur se défaisait comme d’une peste’’.

Tous les concierges sont de la police, tous les garçons de café, de restaurant, d’hôtel aussi. Et la bonne moitié des chauffeurs de taxi.

Pour remplacer les ouvrages détruits ou poursuivis par la censure, les polygraphes se sont mis au travail. On sort des romans  à l’eau de rose où les bons nazis se conduisent en héros, des aventures policières où le traître est toujours un Juif quand il n’est pas un Français ou un communiste.

Un Français, fixé à Berlin, voulut me faire comprendre par analogie la situation :

- Imagine qu’en France, on n’autorise comme peintres et sculpteurs que les sociétaires des Artistes Français, comme littérateurs  les Veillées des Chaumières, comme théâtre que les répertoires des patronages et comme film la Margoton du bataillon. Tu vois un peu les dégâts.

- Et avec ça, demandais-je- les Allemands sont heureux ?

- Les Allemands, d’abord, ne sont jamais heureux. Mais il peuvent être plus ou moins satisfaits. Or, c’est un fait qu'on trouve une foule de mécontents. Soixante à soixante dix pour cent de la population, peut-être… Seulement…

Mon interlocuteur suspendit un instant son effet : 

- Seulement, ajouta-t-il, le plus mécontent des Allemands, le plus tiède, le moins enthousiaste, considère encore le Führer Hitler comme un fétiche, comme une mascotte, comme le porte-bonheur de son pays.



 

Auteur: Scize Pierre

Info: 1936 en Allemagne, après l'avènement d'Adolf Hitler

[ antisémitisme ] [ possession idéologique ] [ beaux arts ] [ nationalisme ] [ comparaison ] [ dictateur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson