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christianisme

[…] si les réalités intelligibles n’existent pas pour S. Thomas [d'Aquin], in mundo, en tant que réalités propres, et si elles sont toujours inséparables du monde sensible, bien que distinctes, à la différence d’Aristote, il affirme leur existence in divinis, dans le Verbe divin, et là elles sont bien connues par une véritable intuition intellectuelle, dans la vision béatifique.

Cette vision, qui ne peut être accordée en cette vie qu’exceptionnellement, définit la perfection de l’intellect et par conséquent réalise sa véritable nature. Il s’ensuit que l’intellect est bien, chez S. Thomas, intuition directe des réalités intelligibles et même de l’Essence divine, mais que cette nature de l’intellect n’est réalisée qu’après la mort, sauf exception.

Dès lors, la nature intuitive de l’intellect demeure relativement cachée à tous les degrés de connaissance autres que le degré suprême. L’intellect est toujours intuition, mais intuition qui s’ignore d’abord et qui se connaît progressivement à mesure que l’homme réalise son destin spirituel. Autrement dit, il n’y a pas de théorie purement philosophique de la connaissance chez S. Thomas.

Auteur: Borella Jean

Info: L'intelligence et la foi, L'Harmattant, Paris, 2018, pages 113-114

[ sanctification ] [ naturel-surnaturel ] [ ascension anagogique ]

 

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naturel-surnaturel

Pour l’homme, c’est donc la raison qui conduit aux essences, mais ce qui dans la raison atteint l’essence objective des choses, c’est l’intellect. C’est pourquoi, en lui-même, l’intellect est infaillible, mais l’homme cependant se trompe, parce que cet intellect a besoin de la raison pour atteindre son objet propre dans la connaissance naturelle […]. Nous pourrions dire : l’intellect, sans la raison, est impuissant, et la raison, sans l’intellect, est aveugle. C’est elle qui va chercher l’essence des choses dans les réalités sensibles, mais c’est lui qui perçoit cette essence.

L’intellect se manifeste dans la raison comme une sorte d’instinct intuitif. L’objet propre de cet intellect n’est donc pas l’Idée, au sens platonicien, et donc son intuition n’est pas l’intuition platonicienne, mais c’est bien quand même l’objet d’une intuition, portant non point certes sur des êtres intelligibles, séparés, existant en soi, mais cependant sur des essences objectives abstraites des choses sensibles. Et l’abstraction de l’essence n’est possible qu’en vertu d’une lumière intelligible – celle de l’intellect agent – qui illumine l’intellect humain […]. […]

Donc même la connaissance sensible se fait par participation à la lumière intelligible.

Auteur: Borella Jean

Info: L'intelligence et la foi, L'Harmattant, Paris, 2018, pages 116-117

[ christianisme ] [ relation ] [ ascension anagogique ] [ éclairage réciproque ] [ complémentarité ]

 

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