Tant que l’âme persiste dans la résolution par laquelle le corps a mérité d’être sanctifié, la brutalité d’une passion étrangère n’ôte rien au corps de cette sainteté que protège une persévérante continence. Mais qu’une femme dont la volonté est séduite, violant la foi qu’elle a vouée à Dieu, coure s’abandonner à son séducteur, dira-t-on que dans le chemin, elle conserve encore la sainteté extérieure, quand elle a perdu, quand elle a étouffé cette sainteté intérieure qui sanctifiait tout en elle ? Loin de nous cette erreur. Concluons au contraire que le corps opprimé par la violence, tant que l’âme est pure, ne perd rien de sa sainteté, comme il la perd malgré son intégrité, lorsque la sainteté de l’âme est violée.