raisonnement scientifique
En voulant définir le signe d'une manière purement linguistique, […] il [Saussure] se situe à un niveau nécessairement métalinguistique, tout en prétendant contradictoirement demeurer à l’intérieur de la linguistique elle-même. En "fermant" linguistiquement le signe, unité bifaciale du signifiant et du signifié, de telle sorte que l’un n’est que le corrélat de l’autre, et qu’ils se situent tous les deux à l’intérieur de la langue, il paraît conférer à l’unité linguistique une définition rigoureuse, mais c’est au prix d'une contradiction. […] En réalité, la définition saussurienne du signe fait intervenir des éléments non linguistiques, et c’est pourquoi elle n’est pas dépourvue de validité opératoire ; mais cette capacité opératoire lui vient d’un principe auquel elle s’interdit d’avoir droit. Ce principe est celui de la fonction signifiante, c’est-à-dire cette propriété qu’ont les signes de signifier, savoir : se rapporter à un objet. Cette propriété est extra-linguistique ; elle relève d'une philosophie du langage, puisqu’elle réfère le signe à l’ordre des choses.
Auteur:
Borella Jean
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe, théologien catholique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, pages 117-118
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critique
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faiblesse
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troisième terme subreptif
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codage consensus
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secondéités inévitables
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