Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Résultat(s): 7
Temps de recherche: 0.0242s

mère-enfant

Aux yeux d’un enfant, une mère est une déesse. Elle peut être glorieuse ou terrible, bienveillante ou remplie de colère, mais elle commande l’amour dans tous les cas. Je suis convaincu que c’est le plus grand pouvoir de l’univers.

Auteur: NK Jemisin

Info: Les Cent Mille Royaumes

[ divinité locale ] [ maman ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-femme

Elle triomphe quand le mari ou l'enfant sont malades, fatigués, réduits à leur présence de chair. Alors ils n'apparaissent plus, dans la maison sur laquelle elle règne, que comme un objet parmi d'autres; elle les traite avec une compétence ménagère, elle les panse comme on recolle une assiette cassée, elle les nettoie comme on récure un pot...

Auteur: Beauvoir Simone de

Info: le Deuxième Sexe

[ monstre maternel ] [ déesse ] [ locale ]

 

Commentaires: 0

méthodologie critique

Il y a des problèmes pour lesquels on ne peut imaginer, de par leur nature même, qu’un nombre limité de solutions formulables avec précision... La solution définitive d’un problème de ce genre ne peut alors consister en une explication apodictique*, une des solutions parmi celles imaginées étant déclarée la solution exacte... mais... après étude approfondie du problème en question, il faut montrer de quelle manière sont écartées les contradictions. Si l’on néglige cet aspect, le problème reste tout simplement non résolu et cette pseudo-solution ne peut satisfaire que le profane très naïf et non le spécialiste. 

Auteur: Chwolson Orest

Info: Le douzième commandement, étude critique. * qui présente un caractère d'universalité et de nécessité absolue.

[ provisoire ] [ approximatif ] [ localement solutionable ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Avant d’aller plus loin, je ferais peut-être bien d’expliquer que des noms comme Toolate et Ontime sont tout sauf rares chez nous, dans l'est de l'Oklahoma. C’est que, voyez-vous, la plupart des terres d'ici ont autrefois appartenu aux Cinq tribus civilisées – pas à certains de leurs membres, mais aux tribus en tant que telles. Ce système a très bien fonctionné du temps des territoires, mais ensuite, pour que l'Oklahoma puisse devenir un État, il a fallu que les terres soient réparties entre des individus. La propriété tribale devait donc être abolie. Voici comment le gouvernement s’y est pris. Il a fixé une date, à l’heure près, et tout enfant né avant cette heure s’est vu attribué une part des terres de sa tribu. Il a touché son lot, comme on dit. Mais celui qui a vu le jour après l’heure en question, ne serait-ce que d’une minute, n’a rien touché du tout. Ce qui a fait de lui un Indien dans la mouise, sauf quand ses proches choisissaient de le prendre sous leur aile.

Voilà l’histoire qui se cache derrière des noms comme Toolate, Ontime et pas mal d’autres, tellement modifiés au fil du temps que vous auriez du mal à les reconnaître pour ce qu’ils sont.

Abe Toolate est né après l’heure de la distribution des lots, et ses proches n’ont pas été longs à comprendre qu’il valait mieux ne rien lui léguer du tout.

Auteur: Thompson Jim

Info: La cabane du métayer

[ redistribution des terres ] [ date limite ] [ légende locale ] [ colonialisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

structurelle

Le maternel est un spectre. Au double sens du terme. Dans une première acception, il hante littéralement, de façon irréductible, chaque destin individuel. La relation à la mère, son amour ou sa haine, son indifférence ou sa sollicitude, sa pondération ou sa folie déterminent indubitablement la manière dont chacun s'insère et se (main)tient dans l'existence, et ce, jusqu'à son ultime crépuscule. La tonalité particulière de cette interaction inscrit en soi une palette extrêmement vaste de comportements, d'attentes, d'appréhensions et de valeurs, qui façonnent dans une large mesure ce que l'on peut appeler notre "être au monde".
(...)
Il procède également, dans une tout autre perspective que précédemment, de la notion de spectre, employée ici dans un registre apparenté à celui de la physique. Lorsqu’on étudie le phénomène "lumière", par exemple, on observe que les différentes longueurs d’onde créent, de l’infrarouge à l’ultra violet, une étendue allant des fréquences les plus longues (équivalentes aux couleurs sombres) aux plus courtes (les plus claires). Il en va de même pour le principe dont il est question : à l’une de ses extrémités on rencontre les dimensions les plus chatoyantes, les plus constructives, les plus chaleureuses. Dans cette perspective, le "maternel" nourrit et baigne l’enfant de sa bienveillante sollicitude, de son intuition la plus sensible et de ses anticipations les plus fécondes. La mère qui résonne à de telles suggestions peut, par son instinct le plus assumé, entendre la pulsation de vie active en son enfant et lui permettre d’évoluer dans une juste proximité. Celle qui, bien sûr, tolère la distance et la prise d’autonomie. À l’autre extrémité du spectre, dans les zones les plus sombres, les plus mortifères, se rencontrent les aspects ravageurs, désintégrants, propres à cette réalité. Là se révèlent les forces intrusives, les rages destructrices, l’incapacité à laisser être, qui font d’une mère, au sens littéral, un monstre. Ce sont bien sûr les enfants de ces mères-là qui entreprennent, le plus souvent, une démarche thérapeutique

Auteur: Willequet Pierre

Info: Dans "Mères et filles, histoire d'une emprise". pp 12, 13

[ figure maternelle ] [ grand autre ] [ source locale ] [ analogie ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

végétal

Quand le désordre nous dit comment le vivant se construit

Une majorité de plantes distribuent leurs feuilles et fleurs en spirale le long des tiges mais ces spirales sont souvent imparfaites. Un nouveau modèle stochastique de la genèse de ces spirales chez les plantes a été élaboré par les équipes de Teva Vernoux au Laboratoire de reproduction et développement des plantes et Christophe Godin de l'équipe-projet Inria Virtual Plants. Il montre que les désordres dans les spirales sont comme des filigranes qui donnent des informations sur les principes de construction des plantes. Cette étude est publiée dans la revue eLife.

Les organismes vivants produisent des structures ordonnées qui ont depuis toujours attiré la curiosité des chercheurs comme celle du grand public pour leur beauté et leur variété. Mais ces structures complexes ne sont pas parfaites et présentent des défauts à des degrés plus ou moins importants. C'est le cas sur la tige des plantes. Ces dernières produisent tout au long de leur vie de nouveaux organes (branches, feuilles, fleurs,...) le long des tiges, le plus souvent suivant une organisation en spirale. Les nouveaux organes sont produits dans un tissu spécialisé à l'extrémité de la tige et se positionnent successivement les uns par rapport aux autres en inhibant localement la production de nouveaux organes dans leur voisinage. C'est comme si dans une foule tous les individus produisaient un champ de force répulsif qui les empêchait de s'approcher trop les uns les autres. Dans ce système, il faut que la croissance de la tige éloigne suffisamment les derniers organes produits pour qu'un nouvel organe puisse à nouveau être créé. La croissance induit ainsi des initiations rythmiques d'organes. De façon étonnante, il a été observé récemment qu'il n'est pas rare que ce mécanisme régulier soit perturbé et que plusieurs organes soient initiés en même temps ou même inversés par rapport à l'ordre qu'ils devraient avoir sur une spirale idéale. Comment est-il possible de continuer à construire des spirales quand l'ordre des organes est à ce point perturbé ?

Une équipe composée de biologistes et mathématiciens menée par Teva Vernoux du laboratoire Reproduction et Développement des Plantes à l'ENS Lyon et Christophe Godin de l'équipe-projet Virtual Plants de l'INRIA à Montpellier, a crée un nouveau modèle de la genèse des spirales sur les tiges des plantes en introduisant une part d'aléatoire dans la manière dont les cellules perçoivent l'inhibition produite par les branches/feuilles/fleurs existantes. Ce modèle dans lequel la production des nouveaux organes est en partie déterminée par les lois du hasard permet de recréer avec précision à la fois la régularité des spirales mais également les perturbations de la temporalité des initiations perturbant la spirale. Le modèle suggère qu'une part d'aléatoire gouverne la construction des plantes mais surtout que la quantification des désordres des spirales sur la tige informe sur les paramètres du modèle et donc sur les mécanismes qui contrôlent le mise en place des spirales. Ces désordres sont ainsi comme les filigranes sur les billets de banque: quand on sait comment les mettre en évidence (en les plaçant devant une source lumineuse dans ce cas), il devient possible de lire une information cachée qu'ils portent. Comprendre le désordre nous permet donc de mieux comprendre comment se construisent les systèmes vivants.


Auteur: Internet

Info: A stochastic multicellular model identifies biological watermarks from disorders in self-organized patterns of phyllotaxis. Refahi Y, Brunoud G, Farcot E, Jean-Marie A, Pulkkinen M, Vernoux T, Godin C.Elife. 2016 Jul 6

[ méta-moteur ] [ mathématisation incarnée ] [ imperfection ] [ auto-organisation ] [ mémoire locale ] [ processus inconscient ] [ dynamique végétale collective ] [ épigénétique non quantifiée ] [ harmonie-organisation ]

 

Commentaires: 0

corrélation décalée

L’intrication quantique n’est pas instantanée : Des scientifiques ont enfin mesuré la vitesse à laquelle se produit !

L’idée que deux particules puissent s’influencer instantanément à des milliards de kilomètres de distance fascine autant qu’elle dérange. Et si ce lien mystérieux, connu sous le nom d’intrication quantique, n’était pas si immédiat qu’on le croyait ? C’est ce que révèle une expérience spectaculaire menée à l’Université technique de Vienne, qui pourrait bien bouleverser notre compréhension du temps, de l’espace… et de la réalité elle-même.

Qu’est-ce que l’intrication quantique ?

L’intrication quantique est sans doute l’un des phénomènes les plus mystérieux et fascinants de la physique. Pour comprendre ce que cela signifie, imaginez deux particules – par exemple, deux électrons – qui interagissent fortement pendant un certain temps, puis s’éloignent l’une de l’autre. Une fois cette interaction terminée, ces deux particules restent intriquées : elles partagent un état commun, comme si elles faisaient encore partie d’un tout, même séparées par des milliers de kilomètres.

Ce lien étrange a une conséquence spectaculaire : si vous mesurez une propriété de la première particule (comme sa polarisation ou son spin), vous connaissez instantanément celle de la seconde, sans même avoir besoin de la mesurer. Cela semble violer notre intuition selon laquelle l’information ne peut pas voyager plus vite que la lumière — d’où la célèbre expression d’Einstein, qui appelait cela une " action fantomatique à distance " (spooky action at a distance), car cela semblait presque magique.

Mais ce n’est pas de la magie : c’est la mécanique quantique. Et contrairement à une simple corrélation (comme deux gants dans une boîte, où connaître le droit vous révèle le gauche), ici, les propriétés ne sont pas définies à l’avance. Elles ne " prennent forme " qu’au moment de la mesure, ce qui rend l’effet d’autant plus déroutant.

Pendant longtemps, les scientifiques ont pensé que cette connexion entre particules intriquées se formait instantanément– comme un interrupteur qu’on actionne, sans délai. Mais en réalité, cela n’avait jamais été directement testé : on observait les effets de l’intrication, mais on ne savait pas combien de temps il fallait pour que ce lien quantique se crée entre deux particules. Était-ce vraiment immédiat ? Ou ce lien mettait-il, même à l’échelle microscopique, un tout petit peu de temps à s’installer ?

Une expérience aux frontières du temps

C’est ce défi vertigineux qu’ont relevé les chercheurs de la TU Wien, en Autriche. Dans leur expérience, décrite dans la prestigieuse revue Physical Review Letters, ils ont utilisé des impulsions laser ultra-brèves pour générer une intrication entre deux électrons dans un atome.

Le principe : en envoyant un éclair laser extrêmement intense et rapide sur un atome, un électron est expulsé, tandis qu’un second électron reste dans l’atome, mais passe à un état d’énergie plus élevé. Les deux électrons, bien que séparés, sont alors quantiquement liés.

Leur outil de mesure ? Le temps… à l’échelle de l’attoseconde, soit un milliardième de milliardième de seconde(0,000000000000000001 s). Grâce à deux faisceaux lasers distincts, les physiciens ont pu déterminer avec une précision inédite le moment où cette intrication se forme.

Verdict : pas si instantané

Contre toute attente, l’équipe a observé que l’intrication ne se produit pas immédiatement, mais nécessite un laps de temps mesurable, de l’ordre de 232 attosecondes dans certains cas.

Comme l’explique la chercheuse Iva Březinová :

" L’électron ne jaillit pas simplement de l’atome. C’est une onde qui se propage hors de l’atome, et cela prend un certain temps. C’est précisément durant cette phase que se forme l’intrication. "

Autrement dit, la connexion entre les deux électrons se construit progressivement, pendant que l’un quitte son orbite. On n’est donc plus face à un phénomène purement " magique " ou instantané, mais à un processus ultra-rapide, certes, mais quantifiable.

Ce que cela change

Pourquoi est-ce une découverte si importante ? Parce qu’elle remet en question une croyance centrale en physique quantique : celle de l’instantanéité absolue de l’intrication. Si ce lien prend du temps à se former, aussi court soit-il, cela pourrait ouvrir de nouvelles portes théoriques sur la façon dont les informations se propagent dans l’univers quantique.

Cela a également des conséquences pratiques : dans le domaine de l’informatique quantique, de la téléportation d’informations ou de la cryptographie quantique, comprendre à quel rythme exact les particules s’intriquent pourrait améliorer la performance et la sécurité des technologies futures.

Une révolution silencieuse

Ce n’est pas la première fois que la physique quantique bouscule notre intuition du réel. Après tout, elle nous a déjà appris que les particules peuvent être à deux endroits en même temps (superposition), ou que le simple fait d’observer une particule change son comportement (effet de l’observateur).

Mais cette nouvelle découverte ajoute une dimension supplémentaire : le temps lui-même devient un acteur dans l’intrication. Et à l’échelle de l’attoseconde, nos notions habituelles de passé, présent et futur deviennent floues. Même la question " Quand commence une relation quantique ? " prend une signification vertigineuse.

Et maintenant ?

L’équipe de la TU Wien compte poursuivre ses travaux pour affiner ces mesures et mieux comprendre les mécanismes qui régissent ce processus d’intrication. À l’heure où les ordinateurs quantiques s’apprêtent à bouleverser le monde numérique, savoir à quelle vitesse l’intrication se forme est plus qu’un détail : c’est une clé pour le futur.


 

 

Auteur: Internet

Info: Sciencepost.fr, Brice Louvet, 4 juillet 2025

[ vélocité ] [ chronos ] [ spectateur incarné ] [ connexion non locale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel