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matérialisme

Le bien de la fortune est un bien périssable;
Quand on bâtit sur elle, on bâtit sur le sable.

Auteur: Racan Honorat de Bueil

Info:

[ sans issue ]

 

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égoïsme

Lorsque quelqu'un n'a pas de points de repère extérieurs à quoi se référer, le tracé même de sa propre vie perd de sa netteté.

Auteur: Orwell George

Info:

[ cul de sac ] [ sans issue ] [ impasse ]

 

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survie

- Quelle est la différence entre une attirance physique et le véritable amour ?
- Camille, on couche parce qu'on a envie. On aime parce qu'on n'a pas le choix.

Auteur: Legardinier Gilles

Info: Et soudain tout change

[ issue de secours ]

 

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mort

Le désir de mourir n'exprime parfois qu'une subtilité de notre orgueil : nous voulons nous rendre maîtres des surprises fatales de l'avenir, ne pas tomber victimes de son désastre essentiel.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le crépuscule des pensées, 1940, Oeuvres, Gallimard 1995

[ issue de secours ]

 

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quête

Alors que nous cherchons l'antidote, ou la médecine pour nous guérir, c'est-à-dire "le nouveau", qui ne peut être trouvé qu'en plongeant profondément dans l'inconnu, nous devons continuer à explorer le sexe, les livres et les voyages, même si nous savons qu'ils nous conduisent à l'abîme, qui, en l'occurrence, est le seul endroit où l'antidote peut être trouvé.

Auteur: Bolaño Roberto

Info:

[ vivre ] [ issue ]

 

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douleur mentale

Il y a quelque chose de fascinant dans ce que la souffrance morale peut faire à quelqu’un dont la faiblesse ne saute pas précisément aux yeux. C’est plus insidieux que l’œuvre de la maladie, parce que ça ne se soulage pas par une perfusion de morphine, une péridurale ou une opération chirurgicale. Une fois que cette souffrance vous tient, on dirait que la mort seule peut vous en libérer. Sa réalité brutale ne ressemble à rien d’autre.

Auteur: Roth Philip

Info: La tache

[ sans issue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consumérisme

Notre tourisme, notre télévision, nos changements de mode, notre alcoolisme, notre toxicomanie et notre sexisme, notre avidité de consommation sous un feu roulant de réclames, etc., témoignent de l'ennui gigantesque qui affecte notre société. Qu'est-ce qui nous a amenés là ? Une société qui, certes, produit de la mort comme jamais, mais de la mort sans transcendance et sans transcendance, il n'y a que le temps présent, ou plus précisément : l'instantanéité de notre existence, sous forme de vide avant la mort.

Auteur: Frisch Max

Info: Esquisses pour un troisième journal

[ fuite ] [ sans issue ]

 

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le réel et son double

La dialectique de la vie carcérale est toutefois un peu plus raffinée. La prison me détruit réellement. Mais elle n’exerce son emprise totale sur moi que parce que je ne consens pas tout à fait à ma condition de prisonnier et que je maintiens une sorte de distance intérieure à son égard, en imaginant que la "vraie vie est ailleurs", en ne cessant de penser en rêve à la vie du dehors, à toutes les belles choses qui m’attendent après ma libération ou mon évasion. C’est de cette façon que le sujet se laisse prendre dans le cercle vicieux du fantasme ; c’est de cette façon que, une fois libéré, la dissonance grotesque entre le fantasme et la réalité le conduit à l’effondrement. La seule issue, en vérité, consiste donc à accepter totalement les règles de la prison et à inventer, au sein de l’univers gouverné par celles-ci, les manières d’en triompher. Bref, c’est la distance intérieure, les rêves éveillés et l’idée d’un Ailleurs qui me rivent réellement à la prison, alors que la reconnaissance totale du fait d’être réellement prisonnier de ses règles ouvre un espace pour un espace réel.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 213-214

[ tiers exclu ] [ emprisonnement duel ] [ souffrance ] [ issue de secours ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

néo-capitalisme

Kekulé rêve du Grand Serpent qui tient sa propre queue dans sa bouche, le Serpent rêveur qui entoure le Monde. Mais la mesquinerie, le cynisme avec lesquels ce rêve est utilisé. Le Serpent qui annonce "Le Monde est une chose fermée, cyclique, résonnante, un éternel retour", doit être placé dans un système dont le seul but est de violer le Cycle. Prendre et ne pas rendre, exigence que "productivité" et "gains" continuent d'augmenter avec le temps, le Système enlève au reste du Monde ces vastes quantités d'énergie pour que sa propre minuscule fraction désespérée fasse du profit : et pas que la plus grande partie de l'humanité - les plus grandes autres parts du Monde, animale, végétale et minérale, sont mises à mal dans le processus. Le système peut comprendre ou pas qu'il ne fait que gagner du temps. Et ce temps n'est que ressource artificielle, sans valeur pour qui ou quoi que ce soit hors du le Système, qui va tôt ou tard s'effondrer, lorsque sa dépendance à l'énergie deviendra plus importante que ce que le Monde peut fournir, entraînant avec lui des âmes innocentes sises le long de la chaîne de la vie. Vivre dans le Système, c'est comme traverser le pays dans un bus conduit par un maniaque suicidaire... C'est vrai qu'il est plutôt aimable, puisqu'il continue à faire des blagues dans les hauts-parleurs...

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow

[ sans issue ] [ ouroboros ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

peinture surréaliste

À Mexico, ils se sont en quelque sorte égarés dans une exposition de peintures du bel exilé espagnol Remedios Varo : dans le tableau central d'un triptyque, intitulé "Bordando el Manto Terrestre", On pouvait voir un groupe de frêles jeunes filles aux visages en forme de coeur, avec des yeux immenses, des cheveux d'or filé, prisonnières au sommet d'une tour circulaire, et elles brodaient une sorte de tapisserie qui pendait dans le vide par les meurtrières, qui semblait vouloir désespérément combler le vide : car toutes les maisons, toutes les créatures, les vagues, les navires et toutes les forêts de la Terre étaient contenues dans cette tapisserie, et cette tapisserie, c'était le monde.  Oedipa, perverse, s'était tenue devant le tableau et avait pleuré. Personne ne l'avait remarqué ; elle portait des ombres de bulles vert foncé. Pendant un instant, elle s'était demandée si le joint autour de ses lunettes était assez serré pour permettre aux larmes de continuer à couler, de remplir tout l'espace de la lentille et de ne jamais sécher. Elle pouvait aisni porter la tristesse du moment avec elle de cette façon et, pour toujours, voir le monde réfracté au travers de ces larmes, ces larmes spécifiques, comme si des indices encore non trouvés variaient de façon importante d'un pleur à l'autre. Elle avait regardé ses pieds et avait su, grâce à un tableau, que ce sur quoi elle se tenait n'avait été tissé qu'à quelques milliers de kilomètres de là, dans sa propre tour, n'était que par un accident connu sous le nom de Mexique, et donc Pierce ne l'avait éloignée de rien, il n'y avait pas d'échappatoire. De quoi voulait-elle donc s'échapper ? Cette jeune fille si captive, qui a tout le temps de réfléchir, se rend vite compte que sa tour, sa hauteur et son architecture, sont comme son ego, accessoires : que ce qui la maintient vraiment là où elle est magique, anonyme et maléfique, projetté sur elle de l'extérieur et sans aucune raison. N'ayant aucun moyen, n'étaient la peur et la ruse féminine, pour examiner cette magie informe, pour comprendre son fonctionnement, mesurer son intensité ou compter ses lignes de force, elle risque de retomber dans la superstition, ou de s'adonner à un passe-temps utile comme la broderie, ou de devenir folle, voire épouser un disc-jockey. Si la tour est partout et que le preux chevalier de la providence ne peut rien contre sa magie, quoi d'autre ?  

Auteur: Pynchon Thomas

Info: The Crying of Lot 49, p.9, Penguin (2012).

[ sans issue ] [ réalité projetée ] [ littérature ] [ femme-par-homme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel