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délire

Au matin, la fièvre revient, pulsante comme une vie nouvelle. Les ombres sont encore jeunes. La fièvre monte vite. Le couleurs de la terre se défont en une visqueuse bouillie de sang. Mais à l'horizon dansent des couleurs vitrées. Les ombres des arbres fondent et se dissipent dans la fièvre de midi. Ils ont l'air nu, les petits arbres, sans leur sombre compagne. Ils se retirent derrière l'écorce ridée. Les voix du village se taisent. Pas de vent, pas de souffle d'air. Le silence de midi.

Auteur: Auffenberg Gesine

Info: Je bois le vent, p.30

[ divagation ]

 

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dramaturge-sur-dramaturge

Le mal de notre littérature dramatique c'est la formidable différence qu'il existe entre l'intelligence et la sagesse. Là où les auteurs allemands se mirent à penser, Hebbel par exemple, ou auparavant déjà Schiller, ils commencèrent à construire. Shakespeare lui n'a pas besoin de penser. Il n'a pas besoin de construire. Chez lui, c'est le spectateur qui construit. Shakespeare ne modifie pas au second acte le cours d'une destinée pour rendre le cinquième acte possible. Tout chez lui se termine naturellement. Dans l'incohérence des actes de Shakespeare, on reconnaît l'incohérence d'une destinée humaine telle que la rapporte un homme qui n'a pas intérêt à l'ordonner pour soutenir à l'aide d'un argument qui n'est pas tiré de la vie réelle, une idée qui ne peut être qu'un préjugé. Il n'est rien de plus sot que de représenter Shakespeare de façon qu'il soit clair. Il est par nature obscur. Il est la matière, le donné immédiat.

Auteur: Brecht Bertolt

Info: Ecrits sur le théâtre

[ créateur miroir ] [ divagation humaine ] [ confusion ] [ réalisme ]

 

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homme-machine

Dans la lumière crue de la modernité, l’intelligence artificielle s’avance, auréolée de promesses et d’inquiétudes. Pourtant, un paradoxe inattendu se dessine à mesure que ses capacités s’affinent : plus l’IA devient intelligente, plus elle s’égare dans le labyrinthe de ses propres illusions, générant avec aplomb des réponses fausses, inventées, mais toujours séduisantes par leur vraisemblance.

L’" hallucination " de l’IA n’a rien de la vision mystique : il s’agit de la production d’informations erronées, d’affirmations imaginaires, de sources fictives ou de raisonnements fallacieux, énoncés avec l’assurance d’un oracle. Ce phénomène n’est pas un simple accident de parcours, mais le fruit même de la mécanique interne de ces machines. Les modèles de langage, tels que ceux d’OpenAI, construisent leurs réponses par prédiction statistique, en choisissant chaque mot selon la probabilité qu’il suive logiquement le précédent, à partir d’une masse immense de textes. Cette architecture, si puissante pour générer du sens, laisse aussi la porte ouverte à la fiction : l’IA n’a pas de contact direct avec la réalité, elle ne fait que deviner la suite la plus plausible.

Le paradoxe s’intensifie avec la sophistication des modèles : les versions les plus avancées, telles que o3 et o4-mini, hallucinent bien davantage que leurs aînées, jusqu’à près de la moitié des réponses dans certains tests complexes. Leur créativité algorithmique, indispensable pour résoudre des problèmes inédits, écrire des poèmes ou répondre à des questions ambiguës, est aussi la source de leur imprévisibilité. Vouloir supprimer ces hallucinations reviendrait à brider leur capacité d’innovation : l’erreur et l’invention sont le revers d’une même médaille.

Face à cette fragilité systémique, les chercheurs explorent des solutions : ancrer l’IA dans des bases de données fiables grâce à la RAG (Retrieval-Augmented Generation), l’obliger à détailler son raisonnement étape par étape, comparer plusieurs hypothèses ou intégrer des signaux d’incertitude dans ses réponses. Mais aucune de ces méthodes ne saurait, pour l’heure, éradiquer le phénomène. L’hallucination n’est pas un bug : elle est le prix à payer pour la puissance créative de l’intelligence artificielle, et rappelle que, derrière la façade de la machine, persiste une part d’ombre, d’indécidable, qui échappe encore à la maîtrise humaine.



 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/, Brice Louvet, 4 juillet 2025, synthèse littéraire par perplexity.ia

[ évolution ] [ technologique ] [ divagation ] [ cybernétique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste