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pénis

L’odeur forte et chaude de l’urine monte à mes narines. "Lui", je le tiens dans la paume de mes mains, ses testicules et tout, je "le" soupèse, j’en estime le volume. Celui qui peut faire sauter entre ses doigts des génitoires de cette sorte ne peut pas être un individu quelconque ou de rien, un homme comme les autres. Et encore moins un raté, un velléitaire, un impuissant moralement et intellectuellement. Tenir devant soi un membre aussi lourd, aussi gros, ne peut que donner confiance en soi, non ? "Lui", le vaniteux, est sans doute ravi de mes louanges. Il se gonfle, on dirait qu’il commence à se soulever. Le gland et son anneau circulaire, sa légère dépression, sa convexité conique au-dessus d’une dépression, affleure sous la peau. A la pointe, la peau qui s’écarte laisse apercevoir un orifice qui fait curieusement penser à l’œil d’un porcelet nouveau-né. Pourquoi ne pas en convenir ? Je suis "bien fourni", superbement "doté", et la "nature" a été pour moi d’une générosité sans égale. Pas de fausse modestie. Qui peut se vanter plus que moi de posséder des organes aussi exceptionnels en proportions, sensibilité, vivacité, puissance, résistance ?

Auteur: Moravia Alberto

Info: Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, pages 79-80

[ érection ] [ fierté ] [ description ] [ grosse bite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

micro-pénis

- Veux-tu que je te dise comment il les a faits, ses sept enfants ?

La question est inattendue et je ne sais qu’y répondre. Je la regarde, interrogatif. Mafalda me sourit d’un air moqueur et désabusé et ne prononce que trois petits mots : "Avec la seringue.

- Quoi ?

- Eh oui, la fécondation artificielle, tu connais, non ? Il a un truc tout petit, tout petit et trop court pour pénétrer là où il faudrait. Plus petit que celui d’un bébé. Alors ? La seringue. Et tous les sept. Une bonne injection et, hop, c’est fait. C’est un homme très moderne, n’est-ce pas, mon Protti ?"

Je suis abasourdi, mais cela ne m’empêche pas de penser que cette révélation explique bien des choses. Protti est arrivé à son degré de sublimation parce que, d’après ce que vient de me raconter Mafalda, il l’a "tout petit, tout petit". Chez Protti, la sublimation se matérialise symboliquement dans cet organe sexuel atrophié et réduit au minimum. Cette mésaventure me rappelle une de mes lectures à propos d’un film qu’on devait faire sur Napoléon, mais qui est ensuite tombé en panne à cause des habituelles discussions entre les producteurs. Selon le docteur Antommarchi, le dénommé "Grand" Corse l’avait, lui aussi, "tout petit, tout petit". Sicut puer, note le médecin dans son Journal. Napoléon monstre de sublimation, était naturellement un super-sublimé, jusqu’au sous-développement, jusqu’à l’atrophie. Curieux, je demande à mi-voix à Mafalda : "Mais ce serait exactement quoi "tout petit, tout petit" " ?

Elle me regarde fixement de ses gros yeux ronds de pékinois et puis elle me montre la moitié de son petit doigt : "Comme ça.

- Pas possible ?

- C’est pourtant vrai. Quand on le voit dans la vie, assis ou debout, il est beau, décoratif, imposant, mon Protti. Mais au lit, c’est Tom Pouce : tu le perds dans tes draps. Alors, il y a une seringue."

Auteur: Moravia Alberto

Info: Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, pages 256-257

[ insémination ] [ homme-par-femme ] [ reproduction ] [ compensation ] [ bite ]

 
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