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us et coutumes

L'infanticide n'est pratiqué régulièrement que dans les cas d'enfants difficiles; il s'accomplit par le piétinement du nouveau-né. *

En revanche, on encourage pas les enfants à jouer, puisqu'on croit que jouer détermine l'aversion pour le travail. Un enfant qui plaisante ou qui fait l'idiot ne suscite pas non plus l'enthousiasme, car un comportement de ce genre est censé le mener au mensonge dans sa vie d'adulte. **

Auteur: Harner Michael

Info: Les Jivaros - Hommes des cascades sacrées, éd. pte bibl. Payot, 2006, *p.98, **p 101

[ shuar ] [ amazonie ] [ éducation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

colonialisme religieux

Contrairement à l'attitude détendue et typiquement latine des Dominicains, les missionnaires protestants poursuivaient à plein régime leur combat pour les âmes. Ces évangélistes nord-américains de tendance strictement fondamentaliste combinaient curieusement une adhésion stricte au sens littéral de l'Ancien Testament et la maîtrise des technologies les plus modernes. Issus pour la plupart de petites villes de la Bible Belt, armés d'une bonne conscience inébranlable et d'un bagage théologique rudimentaire, ils étaient convaincus d'être les seuls dépositaires de valeurs chrétiennes aujourd'hui abolies ailleurs. Totalement ignorants du vaste monde, malgré leur transplantation, et prenant pour credo universel les quelques articles de morale acceptés dans l'Amenca rurale de leur enfance, ils s'efforçaient courageusement de répandre ces principes de salut autour d'eux.

Leur foi rustique est bien servie par une flottille d'avions légers, une radio puissante, un hôpital ultramoderne, des véhicules à quatre roues motrices, bref, tout l'équipement nécessaire à un bataillon de croisés largués derrière les lignes ennemies. 

 

Auteur: Descola Philippe

Info: Les lances du crépuscule : Vie et mort dans la jungle amazonienne

[ amazonie ] [ usa ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Quelle réponse des Achuars face aux épidémies ?

PD - Il n’y a pas de souvenirs de la catastrophe. On estime qu’environ 90% de la population amérindienne a disparu entre le XVIe et le XIXe siècle. Il y a une sorte d’imaginaire implicite du contact avec la maladie des "blancs". De ce fait, lorsque les "blancs" arrivent dans les environnements amérindiens reculés, le premier réflexe des Amérindiens est la méfiance par la distanciation. Et la maladie n’était qu’un élément dans un cortège d’abominations apporté par la colonisation.
(...)
- Chaque peuple réagit à ses épidémies en fonction de sa conception de contagion. La notion de contagion a mis un certain temps à se propager en Europe, au contraire des peuples amérindiens. C'est ce qui leur a permis d'adopter les bons gestes. Ils se sont dispersés. Lorsqu'on parle de tribus "perdues" sans contacts avec la civilisation c'est au contraire elles qui s'en sont éloignées, afin d'éviter la contagion. Les indiens ont vite réalisé qu'il fallait le faire puisque leurs chamanes ne parvenaient pas à soigner les maladies des blancs.

Parler de la "nature" : une erreur ?

PD - La nature est un concept occidental qui désigne l’ensemble des non-humains. Et cette séparation entre humain et non-humain a eu pour résultat d’introduire une distance sociale entre eux.

On peut penser que le virus est une métaphore de l’humanité, non ?

PD - Nous avons vis-à-vis de la terre, le même rapport instrumental qu’un virus. D’une certaine façon, l’être humain est le pathogène de la planète. Cette idée très humaine que la nature est infinie a eu comme conséquence que ce système si singulier basé sur la productivité et la rentabilité a engendré une catastrophe planétaire.

L'idéal du "Monde d'après" ?

PD -Je forme le vœu que le monde d’après soit différent du monde d’avant. La pandémie nous donne un marqueur temporaire. Cette transformation, je la vois avec intérêt se dessiner et qu’elle aboutisse à ce que des liens avec les non humains soient à nouveau tissés. Il faut vivre avec une mentalité non destructrice de notre environnement. "L’idée n’est pas de posséder la nature mais d’être possédé par un milieu."

Auteur: Descola Philippe

Info: https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/pandemie-la-nature-reprend-ses-droits-philippe-descola-est-linvite-exceptionnel-des-matins. avril 2020

[ anthropocentrisme ] [ pandémie ] [ rationalisme suicidaire ] [ amazonie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel