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lecture

Si tu crois tout ce que tu lis, tu ferais mieux de ne pas lire.


Auteur: Proverbe japonais

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[ naïve ] [ primaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

développement technique

Nous vivons en un temps particulièrement curieux. Nous découvrons avec étonnement que le progrès a passé alliance avec la barbarie.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Note de mars 1938 in L’homme Moïse et la religion monothéiste, page 131

[ sublimation décadente ] [ pulsion primaire ] [ désir de domination ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

face à face

La science est asexuée parce qu'elle résorbe, l'artiste est sexué parce qu'il rayonne. Le dualisme consiste en ceci que nous ne créons pas les sensations sur lesquels nous raisonnons.

Auteur: Weininger Otto

Info: des fins ultimes (1907, 240 p.) page 98

[ feu-eau ] [ primaire ] [ intellectualisme ] [ corps-esprit ] [ inéluctabilité ]

 

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racisme

Notre apparence physique … un autre motif qui pousse les colons à exterminer et incarcérer les premiers occupants de ce pays, tout simplement parce qu’ils ne leur ressemblent pas.

Auteur: Fergus Jim

Info: Les Amazones

[ primaire ] [ instinctif ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pureté native

A la fois empli de gratitude et gêné d’assister à un moment aussi fragile, qui aurait dû se dérouler à l’abri de mon regard, je me sentais nostalgique à l’avance, j’avais l’impression de revivre un instant qui ne pouvait être que le souvenir d’un autre, tiré d’une époque lointaine. D’un monde révolu où la nature était encore souveraine, qui ne me semblait pas pouvoir être le mien.

Auteur: Desjardins Antoine

Info: Indice des feux

[ jungle primaire ] [ monde sauvage ] [ regrets ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

racisme

Pourquoi la couleur, entre toutes choses, est-elle au centre de tant de conflits ? Peut-être parce qu'en s'immisçant dans un domaine de perception aussi profond et apparemment instinctif, la culture se camoufle elle-même avec plus de succès en tant que nature que dans tout autre domaine du langage. La différence entre le jaune et le rouge ou entre le vert et le bleu n'a rien d'abstrait, de théorique, de philosophique, d'hypothétique ou de tout autre mot en -ique, semble-t-il.

Auteur: Deutscher Guy

Info:

[ teintes ] [ pulsion primaire ] [ signes coloris ] [ coloration signal ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

émerveillement

Parmi les scènes qui ont fait une profonde impression sur mon esprit, aucune n'est plus sublime que l'aspect des forêts vierges qui ne portent pas encore la trace du passage de l'homme ; que ce soient, d'ailleurs, les forêts du Brésil, où domine la vie dans toute son exubérance ; que ce soient celles de la Terre de Feu, où la mort règne en souveraine. Ce sont là deux véritables temples remplis de toutes les splendides productions du dieu nature. Personne, je crois, ne peut pénétrer dans ces vastes solitudes sans ressentir une vive émotion et sans comprendre qu'il y a chez l'homme quelque chose de plus que la vie animale.

Auteur: Darwin Charles

Info: Voyage d'un naturaliste, De la Terre de Feu aux Galapagos

[ nature ] [ native ] [ primaire ]

 

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langage populaire

Non l'argot ne se fait pas avec un glossaire, mais avec des images nées de la haine, c'est la haine qui fait l'argot. L'argot est fait pour exprimer les sentiments vrais de la misère. Lisez L'Humanité, vous n'y verrez que le charabia d'une doctrine. L'argot est fait pour permettre à l'ouvrier de dire à son patron qu'il déteste : tu vis bien et moi mal, tu m'exploites et roules dans une grosse voiture, je vais te crever.

Mais l'argot d'aujourd'hui n'est plus sincère, il ne résiste pas dans le cabinet du juge d'instruction.

J'attends toujours le truand qui fera fuir le juge avec son argot. Dans les prisons d'aujourd'hui, on file doux :

Oui Monsieur, bien Monsieur. On y est bien sage et on n'y parle pas l'argot, j'en ai fait l'expérience. Le temps est loin où Mandrin risquait chaque jour la Grève.

Il n'y a plus aujourd'hui que l'argot des bars à l'usage des demi-sels pour épater la midinette, et l'argot prononcé avec l'accent anglais à l'usage du XVIe.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info:

[ court-circuitage ] [ déstabilisation ] [ violence ] [ pulsion verbales ] [ rage ] [ sémantique primaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

En suivant notre marche à la mort aux traces de sang qui la marquent, le cinéma ne pleure pas sur nous, il ne nous réconforte pas puisqu’il est avec nous, puisqu’il est nous-mêmes. Il est là quand le berceau s’éclaire. Il est là quand la jeune fille nous apparaît penchée à la fenêtre avec ses yeux qui ne savent pas et une perle entre les seins. Il est là quand nous l’avons déshabillée, quand son torse dur tremble au battement de notre fièvre. Il est là après, quand elle est vieillie, que son visage est crevassé et que ses mains desséchées nous disent qu’elle n’en veut pas à la vie de lui avoir fait du mal. Il est là quand la femme nous ouvre les genoux avec la même émotion maternelle qu’elle a pour ouvrir ses bras à l’enfant. Il est là quand le fruit tombe d’elle, un, deux, trois, oh combien de fois dans sa vie. Il est là quand nous sommes vieux, que nous regardons fixement du côté de la nuit qui vient. Et il est là quand nous sommes morts, et que notre cadavre tend le suaire aux bras de nos enfants.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: In JLG, Histoire(s) du cinéma, Gallimard-Gaumont, quatre volumes en coffret, 972 p

[ essentielles ] [ primaires ] [ premières ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

[…] Thomas Mann lui-même, et c’était extrêmement grave, avait été incapable d’échapper à la fascination de la jeunesse et de la beauté, qu’il avait finalement placées au-dessus de tout, au-dessus de toutes les qualités intellectuelles et morales, et devant lesquelles il s’était au bout du compte lui aussi, sans la moindre retenue, abjectement vautré. Ainsi toute la culture du monde ne servait à rien, toute la culture du monde n'apportait aucun bénéfice moral ni aucun avantage, puisque dans les mêmes années, exactement dans les mêmes années, Marcel Proust concluait, à la fin du "Temps retrouvé", avec une remarquable franchise, que ce n'étaient pas seulement les relations mondaines, mais même les relations amicales qui n'offraient rien de substantiel, qu'elles étaient tout simplement une perte de temps, et que ce n'était nullement de conversations intellectuelles que l'écrivain, contrairement à ce que croient les gens du monde, avait besoin, mais de "légères amours avec des jeunes filles en fleurs". Je tiens beaucoup, à ce stade de l'argumentation, à remplacer "jeunes filles en fleurs" par "jeunes chattes humides" ; cela contribuera me semble-t-il à la clarté du débat, sans nuire à sa poésie (qu'y a-t-il de plus beau, de plus poétique, qu'une chatte qui commence à s'humidifier ? Je demande qu'on y songe sérieusement, avant de me répondre. Une bite qui entame son ascension verticale ? Cela pourrait se soutenir. Tout dépend, comme beaucoup de choses en ce monde, du point de vue sexuel que l'on adopte).
Marcel Proust et Thomas Mann, pour en revenir à mon sujet, avaient beau posséder toute la culture du monde, ils avaient beau être à la tête (en cet impressionnant début du XXe siècle, qui synthétisait à lui seul huit siècles et même un peu plus de culture européenne) de tout le savoir et de toute l’intelligence du monde, ils avaient beau représenter, chacun de leur côté, le sommet des civilisations française et allemande, c’est-à-dire des civilisations les plus brillantes, les plus profondes et les plus raffinées de leur temps, ils n’en étaient pas moins restés à la merci, et prêts à se prosterner devant n’importe quelle jeune chatte humide, ou n’importe quelle jeune bite vaillamment dressée – suivant leurs préférences personnelles, Thomas Mann demeurant à cet égard indécidable, et Proust au fond n’étant pas très clair non plus.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", pages 333-335

[ défaite ] [ instincts primaires ] [ bestialité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson