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géopolitique

Du point de vue authentiquement historique, les deux guerres mondiales avec leur cortège de petites et grandes révolutions n’ont eu pour effet que d’aligner sur les positions historiques européennes, réelles ou virtuelles, les plus avancées, les civilisations retardataires des provinces périphériques.

Auteur: Kojève Alexandre

Info:

[ objectifs ] [ conséquences ]

 

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concile

Décider avec prudence et sagesse tout ce qui pourrait contribuer à définir les dogmes de la foi, à condamner les erreurs qui se répandent insidieusement, à défendre, mettre en lumière, expliciter la doctrine catholique, à conserver et relever la discipline ecclésiastique, à raffermir les mœurs relâchées des populations.

Auteur: Pie IX Giovanni Maria Mastai Ferretti

Info: Bulle d’indiction et de convocation du premier concile du Vatican, 29 juin 1868

[ objectifs ] [ buts ]

 

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discours

Ce n’est pas le dessein de Freud de faire de la psychanalyse comme l’esquisse de l’honnêteté de notre temps. Il est bien loin de Jung et de sa religiosité, qu’on est étonné de voir préférer dans des milieux catholiques, voire protestants, comme si la gnose païenne, voire une sorcellerie rustique, pouvaient renouveler les voies d’accès à l’Eternel. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, page 41

[ différences ] [ objectifs ]

 

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réalisme scientifique

On entend souvent dire que les théories successives s'approchent de plus en plus de la vérité. De telles généralisations ne se réfèrent apparemment pas aux solutions potentielles ou aux prédictions concrètes dérivées d'une théorie, mais plutôt à son ontologie, à son application, c'est-à-dire l'adéquation entre les entités avec lesquelles la théorie emplit le monde et ce qui est "vraiment là".

Auteur: Kuhn Thomas Samuel

Info: La structure des révolutions scientifiques. Postscript-1969 (p. 206) The University of Chicago Press. Chicago, Illinois, États-Unis. 1970

[ objectifs atteints ] [ décalage anthropique ]

 

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question

Les hommes ont toujours été tentés par les idées singulières qui flattent l’orgueil : il est si doux de marcher par des routes extraordinaires que nul pied humain n'a foulées ! Mais qu'y gagne-t-on ? l'homme en devient-il meilleur ? car c'est là le grand point. Je dis de plus ; en devient-il plus savant ? Pourquoi accorderions-nous notre confiance à ces belles théories, si elles ne peuvent nous mener ni loin, ni droit ?

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Dixième entretien, 1836, page 209

[ égarement ] [ objectifs ] [ dépassements ] [ ambition personnelle ] [ spéculations ]

 

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recherche

On peut dire avec assurance que tout scientifique de tout âge qui veut faire des découvertes importantes doit étudier des problèmes importants. Les problèmes ennuyeux ou insignifiants donnent des réponses ennuyeuses ou insignifiantes. Il ne suffit pas qu'un problème soit "intéressant" - presque n'importe quel problème est intéressant s'il est étudié en profondeur.... Non, le problème doit être tel qu'il est important de savoir quelle est la réponse - que ce soit pour la science en général ou pour l'humanité.

Auteur: Medawar Peter Brian

Info: Advice to a Young Scientist. Chapter 3 (p. 13). Basic Books, Inc., Publishers. New York, New York, USA. Chapitre 3 (p. 13). Basic Books, Inc, Éditeurs. New York, New York, États-Unis. 1979

[ discernement des objectifs ] [ pragmatisme ]

 

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guénonisme

La définition de l’oeuvre de René Guénon tient en quatre mots : Intellectualité, universalité, tradition, théorie. L’oeuvre est "intellectuelle", car elle concerne la connaissance, — au sens profond et intégral de ce terme, — et elle l’envisage en conformité de sa nature, c’est-à-dire à la lumière de l’intellect qui est essentiellement supra-rationnel : elle est "universelle", car elle considère toutes les formes traditionnelles en fonction de la Vérité une, tout en adoptant, suivant l’opportunité, le langage de telle forme. D’autre part, l’oeuvre guénonienne est "traditionnelle", en ce sens que les données fondamentales qu’elle transmet sont strictement conformes à l’enseignement des grandes traditions, ou de l’une d’elles quand il s’agit d’une forme particulière ; enfin, cette oeuvre est "théorique", car elle n’a pas directement en vue la réalisation spirituelle ; elle se défend même d’assumer ce rôle d’un enseignement pratique, de se placer, par exemple, sur le terrain des enseignements d’un Râmakrishna. Et ceci nous amène à la question du contenu : celui-ci converge essentiellement sur la doctrine métaphysique, — non sur ce qu’on peut appeler la "vie spirituelle", — et se subdivise en quatre grands sujets : doctrine métaphysique, principes traditionnels, symbolisme, critique du monde moderne.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: "L'esprit d'une oeuvre", Article tiré des Études Traditionnelles n°293-4-5.

[ résumé ] [ caractéristiques ] [ objectifs ]

 
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fondation de la psychanalyse

[…] le système de Freud lui-même transcendait les notions de "maladie" et de "soin" et se préoccupait plus d’une méthode de "salut" de l’homme que d’une simple thérapeutique à l’usage de malades mentaux. […] De quelle nature était le "mouvement psychanalytique" fondé par Freud ? Quelle était sa vision de l’homme futur ? Sur quel dogme avait-il fondé son mouvement ?
Freud a répondu très clairement à ces questions par la phrase suivante : "Là où était l’Id, sera l’Ego*." Son but était la domination par la raison des passions irrationnelles et inconscientes. Il fallait que dans la mesure de ses possibilités, l’homme se libérât du pouvoir de l’inconscient. Il fallait que l’homme devînt conscient des forces inconscientes qui l’habitaient, afin de les contrôler et de les dominer. Le but de Freud était d’atteindre à la connaissance optimale de la vérité, qui est connaissance de la réalité. […] Bien que Freud représentât le point culminant du rationalisme occidental, il dut son génie d’avoir dépassé l’aspect faussement rationnel et superficiellement optimiste du rationalisme, et d’avoir créé une synthèse avec le romantisme, le mouvement même qui, au XIXe siècle, par son intérêt et son souci du côté affectif et irrationnel de l’homme, s’opposa au rationalisme.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", pages 90-91. *Selon le modèle Id = instinct, Ego = réalité, Superego = moralité

[ objectifs ] [ énantiodromie ] [ triade ]

 

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hérésies

Tout le développement des luttes dogmatiques soutenues par l’Eglise au cours des siècles, si on l’envisage du point de vue purement spirituel, nous apparaît dominé par la préoccupation constante qu’a eue l’Eglise de sauvegarder à chaque moment de son histoire la possibilité pour les chrétiens d’atteindre la plénitude de l’union mystique. En effet, l’Eglise lutte contre les gnostiques pour défendre l’idée même de la déification comme fin universelle : "Dieu se fit homme pour que les hommes puissent devenir dieux". Elle affirme contre les ariens le dogme de la Trinité consubstantielle, parce que c’est le Verbe, le Logos, qui nous ouvre la voie vers l’union avec la divinité, et, si le Verbe incarné n’a pas la même substance avec le Père, s’Il n’est pas le vrai Dieu, notre déification est impossible. L’Eglise condamne le nestorianisme, pour abattre la cloison par laquelle, dans le Christ même, on a voulu séparer l’homme d’avec Dieu. Elle s’élève contre l’apollinarisme et le monophysitisme, pour montrer que la plénitude de la vraie nature humaine ayant été assumée par le Verbe, notre nature entière doit entrer en union avec Dieu. Elle combat les monothélites, parce qu’en dehors de l’union des deux volontés, divine et humaine, on ne saurait atteindre à la déification : "Dieu a créé l’homme par sa volonté seule, mais Il ne peut le sauver sans le concours de la volonté humaine." L’Eglise triomphe dans la lutte pour les images, en affirmant la possibilité d’exprimer les réalités divines dans la matière, - symbole et gage de notre sanctification. Dans les questions qui se posent successivement, sur le Saint-Esprit, sur la grâce, sur l’Eglise elle-même, - question dogmatique de l’époque où nous vivons, - la préoccupation centrale, l’enjeu de la lutte est toujours la possibilité, le mode ou les moyens de l’union avec Dieu. Toute l’histoire du dogme chrétien se développe autour du même noyau mystique, défendu par des armes différentes contre des adversaires multiples au cours des époques successives.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, page 8

[ objectifs ] [ protection ]

 

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