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individualité spécifique

Particulièrement dans le premier tiers de sa vie, défendre sa singularité, vouloir être soi-même, est une illusion, dans la mesure où on doit plus ou moins s'adapter, ajuster ses comportements, que ce soit dans la nature au sens large et plus généralement dans un milieu humain particulier, tout ça en fonction d'innombrables paramètres : familiaux, bio, topo, etc. On parlera plutôt ici d'une construction.

Ce n'est que dans la tombe que cette identité là  sera définie, arrêtée. 

Il y a ici une analogie avec la réflexivité du lecteur-penseur, qui sans cesse confronte soi moi-vécu avec le(s) moi(s)-vécu(s) décrit(s) dans ce qu'il lit. Rien de bien stable en la matière. 

Le moi singulier est un processus dynamique, orthogonal - une originalité horizontale confrontée au consensus linguistique vertical.

Tout est toujours en mouvement, avec un risque de pétrification chez le liseur au fur et à mesure de son vieillissement du au fait que la marge de transformation de soi lui semble se réduire.

Auteur: Mg

Info: 18 mars 2025

[ unicité solipsiste ] [ essence authentique ] [ lecture ] [ littérature ] [ adolescence ] [ intégration ] [ moi-je ] [ auto-appréciation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autofiction

PHILOSOPHE : En psychologie adlérienne, le traumatisme est catégoriquement nié. C’était une position totalement nouvelle et révolutionnaire. Assurément la vision freudienne sur le traumatisme est fascinante. L’idée de Freud est que les blessures psychiques (les traumatismes) d’une personne sont la cause de son absence de bonheur actuelle. Lorsque l’on considère la vie d’une personne comme un vaste récit, il y a une causalité et un sens du développement dramatique facilement compréhensibles qui créent de profondes impressions et qui sont extrêmement séduisants. Mais Adler, qui nie l’argument du traumatisme, énonce : " Aucune expérience n’est en soi la cause d’un succès ou d’un échec. Nous ne souffrons pas du choc de nos expériences – ce qu’on appelle le  trauma  – mais nous en faisons exactement ce qui sert notre but. Nous nous autodéterminons par le sens que nous donnons à nos expériences. "

JEUNE HOMME : Alors nous en faisons ce qui sert notre but ?

PHILOSOPHE : Exactement. Réfléchis à ce qu’Adler veut dire lorsqu’il parle du moi qui est déterminé non pas par nos expériences mais par le sens que nous leur donnons. Il ne dit pas que l’expérience d’une calamité ou de maltraitance affreuse dans l’enfance, ou d’autres événements de ce genre, n’a aucune influence sur la formation de la personnalité ; son influence est grande. Mais, l’important, c’est que rien n’est réellement déterminé par cette influence. Nous déterminons notre propre vie en fonction du sens que nous donnons à ces expériences passées. Ta vie n’est pas quelque chose que quelqu’un te donne, mais quelque chose que tu choisis toi-même, et c’est toi qui décides comment tu vis.

Auteur: Kishimi Ichiro

Info: Avoir le courage de ne pas être aimé

[ Lebenswelt ] [ moi-je ] [ prédestination ] [ narrativité ] [ téléologie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

personnalisme chrétien

L’homme est irrémédiablement enfermé dans ses déterminations, alors que par rapport à ces déterminations, l’ordre de l’Esprit est quelque chose d’incalculable, d’incommensurable et, cependant, nous en faisons tous l’expérience, nous en sommes tous porteurs.

C’est là que nous accédons véritablement à "la personne", "ce qui sonne à travers" (personare), c’est ce qui veut se faire entendre, mais que nous ne voulons pas saisir. Chacun de nous est porteur d’un mystère qui est nous-même et que, cependant, nous ne pouvons pas saisir, car c’est lui qui nous saisit et c’est cela "la personne". Ce mystère de la personne, nous ne le trouverons jamais, car ce que je suis est derrière et premier, plus radical que tout ce que je peux saisir dans l’ordre de la conscience ordinaire. Cette personne est véritablement un mystère et c’est ce qui, en moi, dépasse la nature et même la nature humaine, même la nature sexuelle et même la nature individuelle. Je ne suis pas ma nature individuelle – mon tempérament, mes capacités, mes qualités, mes défauts, mes limites, mon sexe, ma pensée – ma personne est au-delà, transcendante.

Il y a donc une distance entre la nature ou les natures et la personne et cette distance est la liberté. Telle est la conception chrétienne de l’homme, telle que l’on enseignée les philosophes et les théologiens : l’homme n’est pas soumis, ni identifié à sa nature, au contraire, tous affirment la transcendance de cette personne par rapport à cette nature. […] Mais qu’est-ce qui fait que cette personne est unique ? Seule une relation avec l’Unique (Dieu) peut fonder l’unicité de ma personne. 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, pages 82-83

[ moi-je ] [ sujet ] [ définition ] [ christianisme ] [ étymologie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson