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lâcher prise

La méditation est la grande liberté spontanée de l’esprit dans son cours naturel […]. Dans cet état naturel primordial, nul besoin d’accepter ou de rejeter quoi que ce soit.

Auteur: Longchenpa

Info: Dans "La liberté naturelle de l’esprit", Seuil, 1994, page 219

[ sans jugement ] [ épochè ] [ zen ]

 
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jugement

"Ne jugez pas selon l’apparence, mais selon la vérité." Précepte impossible, car nous ne percevons que des apparences. Aussi est-il dit : "Ne jugez pas". Et les deux conseils sont au fond identiques, car la seule façon infaillible de juger selon la vérité consiste pour nous à ne pas juger…

Auteur: Thibon Gustave

Info: Notre regard qui manque à la lumière, Librairie Arthème Fayard, 1970, page 188

[ épochè ] [ suspension ] [ ignorance ] [ humilité ]

 

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amoralisme

C’est l’homme de génie que je veux dans l’écrivain, quels que puissent être ses mœurs et son caractère, parce que ce n’est pas avec lui que je veux vivre, mais avec ses ouvrages, et je n’ai besoin que de vérité dans ce qu’il me fournit ; le reste est pour la société et il y a longtemps que l’on sait que l’homme de société est rarement un bon écrivain.

Auteur: Sade Donatien Alphonse François Marquis de

Info:

[ épochè ] [ mondanités ]

 

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bêtise

La rage de vouloir conclure est une des manies les plus funestes et les plus stériles qui appartiennent à l’humanité. Chaque religion, chaque philosophie a prétendu avoir Dieu à elle, toiser l’infini et connaître la recette du bonheur. Quel orgueil et quel néant ! Je vois au contraire que les plus grands génies et les plus grandes œuvres n’ont jamais conclu. Homère, Shakespeare, Goethe, tous les fils aînés de Dieu (comme dit Michelet) se sont bien gardés de faire autre chose que représenter.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Lettre à Mlle Leroyer de Chantepie, 23 octobre 1863

[ certitude ] [ épochè ] [ pensée en cours ] [ disponibilité ]

 
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irrationnel

Je sais bien que l’esprit est toujours fécond en modes de comprendre. Je le dis souvent aux personnes que je contrôle – faites surtout bien attention à ne pas comprendre le malade, il n’y a rien qui vous perde comme ça. le maladie dit une chose qui n’a ni queue ni tête, et, en me le rapportant – Eh bien j’ai compris, me dit-on, qu’il voulait dire ça. C’est-à-dire qu’au nom de l’intelligence, il y a simplement élusion de ce qui doit nous arrêter, et qui n’est pas compréhensible.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", page 123

[ supervision psychanalytique ] [ épochè ] [ anti-réductionnisme ]

 

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non-discrimination

Nous avons tous connu des moments d'ambiguïté intolérable, des situations sans issue où l'on peut se sentir proche de la folie. À une raison s'oppose une autre raison, à une explication s'oppose une autre explication. "Un fou, disait Chesterton, c'est quelqu'un qui a tout perdu, sauf la raison." Si nous sommes capables d'accepter de ne pas comprendre, si nous ne voulons plus faire entrer le réel dans nos petites catégories, si nous suspendons notre jugement... ce moment d'absurdité et de folie peut être le moment d'un passage vers un sens au-delà de la raison, au-delà de la conscience ordinaire qui, elle, "pense toujours en s'opposant."

Auteur: Leloup Jean-Yves

Info: Dans "La sagesse qui guérit"

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ épochè ] [ détachement ]

 

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scepticisme

Pyrrhon d'Elis n'a laissé aucun écrit, mais Timon, son disciple, dit que celui qui veut être heureux doit considérer ces trois points. Premièrement, quelle est la véritable nature des choses (ou que sont les choses en elles-mêmes) ? Deuxièmement, quelle doit être notre disposition d'âme relativement à elles ? Enfin, que résultera-t-il pour nous de ces dispositions ? Les choses sont toutes sans différence entre elles, également incertaines et indiscernables. Aussi nos sensations et nos jugements ne nous apprennent-ils ni le vrai ni le faux. Par suite, nous ne devons nous fier ni aux sens ni à la raison, mais demeurer sans opinion, sans incliner ni d'un côté ni de l'autre, impassibles. Quelle que soit la chose dont il s'agisse, nous dirons qu'il faut l'affirmer et la nier à la fois, ou bien qu'il ne faut ni l'affirmer ni la nier. Si nous sommes dans ces dispositions, dit Timon, nous atteindrons d'abord l'aphasie - c'est-à-dire que nous n'affirmerons rien - puis l'ataraxie (c'est-à-dire que nous ne connaîtrons aucun trouble.)

Auteur: Aristoclès

Info: Cité dans "Pyrrhon ou l'apparence" de Marcel Conche, Presses Universitaires de France, 1994

[ philosophie ] [ questions ] [ sagesse ] [ épochè ]

 

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naturel-surnaturel

Le problème des miracles ne fait difficulté entre la religion et la science que parce qu’il est mal posé. Il faudrait pour bien le poser définir le miracle. En disant que c’est un fait contraire aux lois de la nature on dit une chose absolument dénuée de signification. Nous ne connaissons pas les lois de la nature. Nous ne pouvons faire à leur sujet que des suppositions. Si celles que nous supposons sont contredites par des faits, c’est que notre supposition était au moins partiellement erronée. Dire qu’un miracle est l’effet d’un vouloir particulier de Dieu n’est pas moins absurde. Parmi les événements qui se produisent, nous n’avons aucune raison d’affirmer que certains plus que d’autres procèdent du vouloir de Dieu. Nous savons seulement, d’une manière générale, que tout ce qui se produit, sans aucune exception, est conforme à la volonté de Dieu en tant que Créateur ; et que tout ce qui enferme au moins une parcelle de bien pur procède de l’inspiration surnaturelle de Dieu en tant que bien absolu. Mais quand un saint fait un miracle, ce qui est bien, c’est la sainteté, non le miracle.

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, page 335

[ ignorance ] [ épochè ] [ sagesse divine ]

 

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décentrement anthropomorphe

Nous venons de voir que, pour l’auteur du Tractatus, l’existence d’un autre monde et celle d’un Dieu, comme garantie de la possibilité de réaliser le souverain bien, c’est-à-dire la connexion exacte de la moralité et du bonheur, ne nous rapprocheraient nullement de la solution de notre problème. Qu’en est-il maintenant du deuxième postulat, celui de la liberté humaine, qui est chez Kant la raison d’être de la loi morale, la condition indispensable pour que celle-ci puisse être appliquée, pour que la bonne volonté puisse avoir des effets qui tombent dans le monde sensible ? La position de Wittgenstein est sur ce point tout à fait catégorique, bien qu’en fait passablement difficile à interpréter : "Le monde est indépendant de ma volonté" (T, 6.373). Ou encore, dans les Carnets : "Je ne puis plier les événements du monde à ma volonté ; mais je suis au contraire totalement impuissant" (p.140).

Wittgenstein ne veut certainement pas dire que les désirs et les actions des hommes ne modifient en rien le cours du monde. Mais s’ils le modifient, c’est uniquement en ce sens qu’ils en font partie. […] Il n’y a aucune connexion logique ni empirique entre la volonté éthique et le monde, et par conséquent aucune possibilité d’augmenter ou de diminuer la valeur du monde, quelles que soient les transformations que nous puissions nous proposer de faire subir au contenu du monde. […]

On ne perdra pas de vue néanmoins que son but est de décourager les spéculations philosophiques sur des choses comme la bonté ou la méchanceté de l’homme, le progrès moral, la valeur de la vie, etc., et non pas les efforts de ceux qui s’appliquent, de quelque manière que ce soit, à améliorer les conditions de vie des hommes. 

Auteur: Bouveresse Jacques

Info: Wittgenstein : la rime et la raison, Les éditions de minuit, 1973, pages 89 à 91

[ épochè ] [ bien-mal ] [ système complexe ]

 

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