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travail intellectuel

Je n’ai jamais employé que fort peu d’heures, par jour, aux pensées qui occupent l’imagination, et fort peu d’heures, par an, à celles qui occupent l’entendement seul, et j’ai donné tout le reste de mon temps au relâche des sens et au repos de l’esprit.

Auteur: Descartes René

Info: Correspondance avec Elisabeth et autres lettres, lettre du 28 juin 1643, page 74

[ roue libre ] [ équilibre ] [ décontraction ] [ laisser aller ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

travail intellectuel

Une spécificité du savoir mathématique est que les mathématiciens sont les seuls scientifiques à avoir une notion bien définie de "vrai". Pour un mathématicien, un énoncé qui est vrai est un énoncé qui est démontré. Malheureusement, cela dit aussi que le savoir mathématique, à supposer que cela ait un sens, est un savoir conditionnel, c'est-à-dire conditionné à des hypothèses. Un mathématicien ne dit pas "je sais", mais "je sais que telle hypothèse entraîne telle conclusion". Il ne se contente pas de dire "je sais", il le démontre. Ainsi, l'un des maîtres mots en mathématiques est "démonstration". On n'est donc plus seulement dans le registre du savoir, au sens d'encyclopédie, de liste officielle des choses que l'on sait, mais aussi dans le registre du faire. On dit, : "faire une démonstration".

Auteur: Voisin Claire

Info: in "Faire des mathématiques", éd. cnrs, p. 7

[ certitude ] [ preuve ] [ praxis ] [ logique formelle ] [ raisonnement ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

travail intellectuel

Pour nos études, nous avons le dictionnaire de notre Père et la Bible que nous avons trouvée ici, chez Grand-Mère, dans le galetas.

Nous avons des leçons d’orthographe, de composition, de lecture, de calcul mental, de mathématiques et des exercices de mémoire.

Nous employons le dictionnaire pour l’orthographe, pour obtenir des explications, mais aussi pour apprendre des mots nouveaux, des synonymes, des antonymes.

La Bible sert à la lecture à haute voix, aux dictées et aux exercices de mémoire. Nous apprenons donc par cœur des pages entières de la Bible.

Voici comment se passe une leçon de composition :

Nous sommes assis à la table de la cuisine avec nos feuilles quadrillées, nos crayons, et le grand cahier. Nous sommes seuls.

L’un de nous dit :

- Le titre de ta composition est : "L’arrivée chez Grand-mère"

L’autre dit :

- Le titre de ta composition est "Nos travaux".

Nous nous mettons à écrire. Nous avons deux heures pour traiter le sujet et deux feuilles de papier à notre disposition.

Au bout de deux heures, nous échangeons nos feuilles, chacun de nous corrige les fautes d’orthographes de l’autre à l’aide du dictionnaire et, en bas de page, écrit : "Bien" ou "Pas bien". Si c’est "Pas bien", nous jetons la composition dans le feu et nous essayons de traiter le même sujet à la leçon suivante. Si c’est "Bien", nous pouvons recopier la composition dans le Grand Cahier.

Pour décider si c'est "Bien" ou "Pas bien", nous avons une règle très simple : la composition doit être vraie. Nous devons décrire ce qui est, ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous faisons.

Par exemple, il est interdit d'écrire: "Grand-Mère ressemble à une sorcière" ; mais il est permis d'écrire: "Les gens appellent Grand-Mère la Sorcière."

Il est interdit d'écrire: "La Petite Ville est belle", car la Petite Ville peut être belle pour nous et laide pour quelqu'un d'autre.

De même, si nous écrivons: "L'ordonnance est gentil", cela n'est pas une vérité, parce que l'ordonnance est peut-être capable de méchancetés que nous ignorons. Nous écrirons simplement "L'ordonnance nous donne des couvertures".

Nous écrivons : "Nous mangeons beaucoup de noix", et non pas : "Nous aimons les noix", car le mot "aimer" n'est pas un mot sûr, il manque de précision et d'objectivité. "Aimer les noix" et "aimer notre Mère", cela ne peut pas vouloir dire la même chose. La première formule désigne un goût agréable dans la bouche, et la deuxième un sentiment.

Les mots qui définissent les sentiments sont très vagues ; il vaut mieux éviter leur emploi et s'en tenir à la description des objets, des êtres humains et de soi-même, c'est-à-dire la description fidèle des faits.

Auteur: Kristof Agota

Info: Le grand cahier, éditions du Seuil, 1986, pages 32-34

[ enfants ] [ expression écrite ] [ règles d'évaluation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson