socialisme politique
Ce qu’il faut, c’est arriver à penser les nouvelles formes de la vie concrète en dehors, ou au-delà, de la notion d’aliénation.
C’est ce que l’homme de gauche ne peut même pas envisager car il lui faut toujours et profondément incriminer le monde. L’homme de gauche aime l’homme et il n’aime pas le monde. Il veut croire le premier innocent et le second coupable. [...] Coincé entre l’impératif de ne pas apparaître pessimiste ou catastrophiste et celui de sembler tout de même subversif, il ne lui reste plus, d’un côté, qu’à raconter qu’une vie nouvelle commence, sourd de toutes parts, pousse, se multiplie, qu’elle est passionnante, jeune, généreuse, brouillonne, et qu’il ne faut pas en désespérer (et alors il n’a qu’un seul moyen pour ne pas en désespérer : ne pas la voir), et, de l’autre côté, mettre en accusation tout ce qui aliène encore cette merveilleuse vie nouvelle, notamment les "féodalités économiques et technocratiques" qui interdisent encore que le peuple ait vraiment le pouvoir et la parole.
Auteur:
Muray Philippe
Années: 1945 - 2006
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: essayiste et romancier
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1571
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dualisme
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contradictions
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