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prisonnier

Au village d'Obebe le cannibale, sur les rives de l'Ugogo, Esteban Miranda, accroupi dans la crasse d'une hutte obscure, rongeait les restes d'un poisson à demi cuit. Il portait au cou un collier d'esclave, dont le cercle de fer était relié par une chaîne rouillée, longue de quelques pieds, à un fort piquet planté profondément dans le sol, près de la porte basse donnant sur l'allée principale, non loin de la case d'Obebe lui-même.
Cela faisait un an qu'Esteban Miranda était ainsi enchaîné comme un chien. Et comme un chien, il se glissait parfois dehors, par la petite ouverture de sa niche, afin de se chauffer au soleil. Il n'y avait que deux choses pour le soutenir. Uniquement deux.
L'une était l'idée définitivement ancrée qu'il était Tarzan, seigneur des singes, dont il avait joué le rôle si longtemps et avec tant de succès que, bon acteur, il en était arrivé à ne plus seulement représenter le personnage, mais aussi, à le vivre, à être Tarzan...

Auteur: Burroughs Edgar Rice

Info: Tarzan et les hommes fourmis, chapitre 1

 

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prisonnier

C’est au milieu des vices les plus grossiers et les plus bas qu’il faut qu’un malheureux homme apprenne à chérir la vertu ! Et c’est pour n’avoir pas respecté le cul d’une putain qu’il faut qu’un père de famille risque de n’être jamais aimé de ses enfants, parce qu’on l’en sépare, qu’il soit arraché des bras de sa femme, des soins de ses terres, qu’il soit volé, ruiné, déshonoré, perdu, qu’il ne puisse plus ni mener ses enfants dans le monde, ni s’y remontrer lui-même, qu’il soit le plastron et le jouet d’un tas de geôliers, la pâture de trois ou quatre autres scélérats, qu’il perde son temps, sa santé, son argent, et qu’il soit depuis sept ans renfermé comme un fou dans une cage de fer ! Et tout cela pourquoi ? Quelles causes peuvent opérer de si grands effets ? A-t-il trahi l’Etat ? A-t-il comploté contre les jours de sa femme, de ses enfants, de son souverain ? Point du tout ; pas un mot de tout cela. Il a le malheur d’être convaincu que rien n’est moins respectable qu’une putain et que la manière dont on s’en sert doit être aussi égale que celle dont on pousse sa selle.

Auteur: Sade Donatien Alphonse François Marquis de

Info: Lettres à sa femme, Actes Sud, 1997, 15 décembre 1781

[ plainte ] [ lamentation ] [ sentiment d'injustice ] [ prostituée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson