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prise de pouvoir

Il y a maintenant presque exactement mille six cents ans que dans l’Empire romain sévissait également un dangereux parti révolutionnaire. Il sapait la religion et tous les fondements de l’Etat. Il niait carrément que la volonté de l’empereur fût la loi suprême, il était sans patrie, international, il s’étendait sur tout l’Empire depuis la Gaule jusqu’à l’Asie, débordait les limites de l’Empire. Il avait fait longtemps un travail de sape souterrain, secret. Mais depuis assez longtemps déjà il se croyait assez fort pour paraître au grand jour. Ce parti révolutionnaire qui était connu sous le nom de chrétien avait aussi sa forte représentation dans l’armée ; des légions tout entières étaient chrétiennes. Lorsqu’ils recevaient l’ordre d’aller aux sacrifices solennels de l’Eglise païenne nationale pour y rendre les honneurs, les soldats révolutionnaires poussaient l’insolence jusqu’à accrocher à leur casque des insignes particuliers – des croix – en signe de protestation. […] L’empereur Dioclétien ne put conserver plus longtemps son calme en voyant comment on sapait l’ordre, l’obéissance et la discipline dans son armée. Il intervint énergiquement, car il en était encore temps. Il promulgua une loi contre les chrétiens. Les réunions des révolutionnaires furent interdites, leurs locaux fermés ou même démolis, les insignes chrétiens, croix, etc., furent interdits, comme en Saxe les mouchoirs rouges. Les chrétiens furent déclarés incapables d’occuper des postes publics, on ne leur laissait même pas le droit de passer caporaux. […] on interdit purement et simplement aux chrétiens de demander justice devant les tribunaux. Cette loi d’exception resta elle aussi sans effet. Par dérision, les chrétiens l’arrachèrent des murs ; bien mieux, on dit qu’à Nicomédie, ils incendièrent le palais au-dessus de la tête de l’empereur. Alors, celui-ci se vengea par la grande persécution des chrétiens de l’année 303 de notre ère. Ce fut la dernière de ce genre. Et elle fut si efficace que dix-sept années plus tard, l’armée était composée en majeure partie de chrétiens et que le nouvel autocrate de l’Empire romain qui succéda à Dioclétien, Constantin, appelé par les curés le Grand, proclamait le christianisme religion d’Etat.

Auteur: Engels Friedrich

Info: "Introduction à La lutte des classes en France", 1895, dans "Le rôle de la violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, pages 231-233

[ exemple historique ] [ vainqueurs ] [ communisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prise de pouvoir

Après six mois de Trump, Curtis Yarvin appelle au coup d’État 

Après six mois du second mandat de Donald Trump, l’effervescence de la coalition trumpiste s’essouffle, confrontée à ses promesses non tenues, à l’image de celle entourant la liste Epstein, et à des divisions internes croissantes. Face à ce marasme, Curtis Yarvin, penseur phare du mouvement dit néoréactionnaire, lance un appel troublant : il presse la jeune élite trumpiste d’aller au bout de sa logique, d’oser la rupture totale avec la démocratie — jusqu’au coup d’État.

Le diagnostic de Yarvin : démocratie malade, monarchie salvatrice

Yarvin dresse le portrait d’une démocratie américaine impuissante, minée par une oligarchie tentaculaire dont la " Cathédrale " — alliance des universités et des grands médias — tiendrait le véritable pouvoir. Le populisme du Parti républicain n’apparaît, selon lui, que comme une opposition inoffensive, voire factice, incapable de bousculer un ordre ancien solidement instauré depuis Roosevelt.

Dans sa vision formaliste, le régime monarchique serait la solution à l’inefficacité démocratique : il propose de substituer à la confusion démocratique l’autorité robuste et claire d’un pouvoir unifié, fût-il celui d’un monarque désormais sans attache populaire.

L’élite néoréactionnaire : " elfes noirs " contre " hobbits "

Yarvin oppose une élite conservatrice, qu’il baptise " elfes noirs ", à la masse du mouvement MAGA, qualifiée de " hobbits ". Il reproche à ce populisme sa naïveté, son attachement illusoire à une Amérique fantasmée, incapable d’exercer le pouvoir véritable. Quant à l’élite, il la somme de rompre avec les traditions démocratiques et de jouer le tout pour le tout afin de rendre impossible toute alternance politique future.

L’urgence de l’action et la théorie du pouvoir

L’appel de Yarvin est rythmé par l’urgence : l’administration, dit-il, doit agir vite et fort, ou bien ses membres finiront broyés par un retour des démocrates. Selon lui, ni l’opinion publique, ni même Trump, ne doivent entraver une véritable prise de pouvoir " élitaire ". À ses yeux, la seule victoire qui compte n’est pas électorale, mais celle qui modifie, à la racine, la structure du pouvoir.

Il invite les jeunes élites trumpistes à se concentrer sur l’accumulation du pouvoir, et non sur des idées ou sur la légitimité démocratique. Pour Yarvin, toute action politique n’a de valeur que si elle rend l’action future plus facile — tout le reste n’est qu’épuisement vain.

Des références provocatrices et une stratégie de renversement

Le texte fourmille de références à l’histoire européenne, à la littérature réactionnaire, et se teinte d’une ironie brutale, comparant l’environnement politique de Washington à un " nid de vipères ". L’objectif avoué : convaincre que seule une prise de pouvoir directe, inspirée du modèle monarchique ou césariste, pourrait sauver non seulement le mouvement MAGA, mais l’Amérique elle-même.

En somme, Yarvin trace, sans détour ni retenue, une feuille de route à ses disciples : transformer la révolte anti-système en révolution contre le système, donner naissance à une ère post-démocratique sous le sceau d’une minorité " élitaire ", quitte à piétiner tout héritage républicain ou démocratique.



 



 

Auteur: Internet

Info: https://legrandcontinent.eu/fr/2025/07/19/trump-yarvin-coup-detat/ - synthèse de perplexity.ai

[ états-unis ] [ anti-démocratie ] [ extrême droite ] [ pensée de droite ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste