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indifférenciation primordiale

On nous a déjà si souvent resservi cette vieille soupe des émerveillements asexués de l’enfance qu’on s’étonne qu’elle puisse encore paraître consommable. Mais que dis-je, consommable ! On en raffole ! On s’en pourlèche ! On en redemande, de ce potage d’éternité infantile ! Il a même l’avenir devant lui, puisque l’enfance c’est le temps d’avant la parole, donc le royaume de l’image, c’est-à-dire l’univers présent. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 236

[ culte ] [ enfant divinisé ]

 

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son primordial

Selon la mythologie hindoue, l'univers a été créé avec un son : "om". C'est une syllabe qui contient en elle tout ce qui a été et tout ce qui sera. Lorsque le télescope Arecibo est pointé vers l'espace entre les étoiles, il percoit un faible bourdonnement. Les astronomes le nomment  fond diffus cosmologique. Il s'agit du rayonnement résiduel du Big Bang, l'explosion qui a créé l'univers il y a quatorze milliards d'années. Mais on peut aussi le considérer comme une réverbération à peine audible de ce "om" originel. Cette syllabe était si résonnante que le ciel nocturne continuera à vibrer aussi longtemps que l'univers existera. Quand Arecibo n'écoute rien d'autre, il entend la voix de la création.

Auteur: Chiang Ted

Info: Exhalation (Expiration)

[ vibration originelle ] [ horizon épistémique ]

 

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primordial

À quel moment j’ai compris que pour mes parents je comptais plus que tout ? Que même avec des mauvaises notes, même moins jolie, même pas gentille, je compterais plus que tout pour eux. Plus qu’une autre maison, plus que la mer pour maman, plus que ses livres, plus que tous les élèves réunis de papa, plus que mille milliards de montagnes d’or. Que pour l’un et l’autre je comptais plus qu’eux-mêmes, passais avant ma mère pour mon père, avant mon père pour ma mère, qu’ils m’aimaient à ce point. À quel moment un enfant le comprend ? Et il en fait son socle. On a beau être le plus amoureux des amoureux on ne peut pas faire autrement notre enfant vaut plus que tout.

Auteur: Desesquelles Isabelle

Info: Je voudrais que la nuit me prenne

[ progéniture ] [ valeur ]

 
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division primordiale

L’impératif catégorique est donc de refuser toute unité au départ, car c’est à nous de la réaliser. Ceci à rebours non seulement du poids de l’univers, mais surtout de notre propre faiblesse ; car l’horreur du vide nous pousse à fuir une condition humaine vouée à l’ignorance, l’impuissance, et la finitude. Ce pourquoi depuis toujours la société assure à ses membres non seulement la sécurité matérielle grâce à sa science, mais dans la mesure où celle-ci ne le peut, la sécurité morale par la culture. Depuis dix mille ans, les sociétés fournissent à la masse des individus qui les composent, travaillés par le sentiment de leur néant, les divers stupéfiants qui les réintègrent au centre d’un cosmos unifié. Peu importe que ces divers tranquillisants culturels soient vendus par l’Académie, l’Église, la Magie, scientifique ou non. A l’esprit libre de chacun d’ouvrir une brèche dans ce rempart millénaire qui nous protège du vertige en nous emprisonnant.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 317

[ anarchie spirituelle ] [ anti-idéalisme ]

 

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son primordial

Le son abstrait est défini par les Soufis par l’expression ‘Saute Surmad’, signifiant : l’univers entier en est rempli. Les Soufis appellent le son originel ‘Saute Surmad’, la note qui emplit le cosmos. Les fréquences de cette note sont trop subtiles pour être vues avec les yeux, ou entendues avec les oreilles… Ce fut le ‘Saute Surmad’, la note de l’abstrait, que Mahomet perçut lorsqu’il fut illuminé dans la grotte de Gare Hira. Le Coran connaît également ce son qui dit ‘Que… soit’. Moïse entendit le même son sur le mont Sinaï dans son union avec Dieu, le même mot devint évident à Jésus quand il fut en union avec le père divin au milieu du désert. Shiva entendit le même ‘Anahad Nada’ dans son Samadhi dans les grottes de l’Himalaya. La flûte de Krishna est le symbole de cette note. Ce son est la source de toute manifestation, transmise de l’intérieur aux maîtres… ‘Celui qui connaît le mystère du son connaît le mystère de l’univers entier.’

Auteur: Hazrat Inayat Khan

Info:

[ spiritualité ] [ œcuménisme ] [ vibration source ]

 

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tradition primordiale

Si Guénon veut que l'Occident se mette à l'étude de la métaphysique orientale, ce n'est pas parce qu'elle est orientale, mais parce que c'est LA métaphysique. Si la métaphysique "orientale" différait de la métaphysique "occidentale" - comme la vraie philosophie diffère de ce qui est souvent appelé ainsi dans nos modernes universités -, l'une ou l'autre ne serait pas la métaphysique. C'est la métaphysique dont l'Occident s'est détournée dans sa tentative désespérée de vivre de pain seulement, une entreprise dont les fruits de mer Morte sont devant nous. C'est seulement parce que cette métaphysique subsiste encore comme une puissance de vie dans les sociétés orientales - dans la mesure où celles-ci n'ont pas été corrompues par le contact desséchant de la civilisation occidentale ou plutôt de la civilisation moderne (car l'opposition n'est pas entre Orient et Occident comme tels, mais entre ''ces voies que le reste de l'humanité suit naturellement'' et ces chemins d'après la Renaissance qui nous ont conduit à la présente impasse) - et non pour orientaliser l'Occident, mais pour le ramener à la conscience des racines et des principes qui ont subi une ''transvaluation'' dans le sens le plus sinistre, que Guénon nous demande de nous tourner vers l'Orient.

Auteur: Ananda Kentish Coomaraswamy Kentish Kumanasvami

Info: Dans "Sagesse Orientale et savoir Occidental"

[ explication ] [ rationalisme roi ]

 

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tradition primordiale

À ce point de vue, on peut dire que celui qui possède véritablement le "don des langues", c’est celui qui parle à chacun son propre langage, en ce sens qu’il s’exprime toujours sous une forme appropriée aux façons de penser des hommes auxquels il s’adresse. C’est aussi ce à quoi il est fait allusion, d’une manière plus extérieure, lorsqu’il est dit que les Rose-Croix devaient adopter le costume et les habitudes des pays où ils se trouvaient ; et certains ajoutent même qu’ils devaient prendre un nouveau nom chaque fois qu’ils changeaient de pays, comme s’ils revêtaient alors une individualité nouvelle. Ainsi, le Rose-Croix, en vertu du degré spirituel qu’il avait atteint, n’était plus lié exclusivement à aucune forme définie, non plus qu’aux conditions spéciales d’aucun lieu déterminé, et c’est pourquoi il était un "Cosmopolite" au vrai sens de ce mot. Le même enseignement se rencontre dans l’ésotérisme islamique : Mohyid-din ibn Arabi dit que "le vrai sage ne se lie à aucune croyance", parce qu’il est au-delà de toutes les croyances particulières, ayant obtenu la connaissance de ce qui est leur principe commun ; mais c’est précisément pour cela qu’il peut, suivant les circonstances, parler le langage propre à chaque croyance.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 237

[ synthèse ]

 

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tradition primordiale

Il est très difficile de faire comprendre à nos contemporains qu’il y a des choses qui, par leur nature même, ne peuvent se discuter ; l’homme moderne, au lieu de chercher à s’élever à la vérité, prétend la faire descendre à son niveau ; et c’est sans doute pourquoi il en est tant qui, lorsqu’on leur parle de "sciences traditionnelles" ou même de métaphysique pure, s’imaginent qu’il ne s’agit que de "science profane" et de "philosophie". Dans le domaine des opinions individuelles, on peut toujours discuter, parce qu’on ne dépasse pas l’ordre rationnel, et parce que, ne faisant appel à aucun principe supérieur, on arrive facilement à trouver des arguments plus ou moins valables pour soutenir le "pour" et le "contre" ; on peut même, dans bien des cas, pousser la discussion indéfiniment sans parvenir à aucune solution, et c’est ainsi que presque toute la philosophie moderne n’est faite que d’équivoques et de questions mal posées. Bien loin d’éclaircir les questions comme on le suppose d’ordinaire, la discussion, le plus souvent, ne fait guère que les déplacer, sinon les obscurcir davantage ; et le résultat le plus habituel est que chacun, en s’efforçant de convaincre son adversaire, s’attache plus que jamais à sa propre opinion et s’y enferme d’une façon encore plus exclusive qu’auparavant. En tout cela, au fond, il ne s’agit pas d’arriver à la connaissance de la vérité, mais d’avoir raison malgré tout, ou tout au moins de s’en persuader soi-même, si l’on ne peut en persuader les autres, ce qu’on regrettera d’ailleurs d’autant plus qu’il s’y mêle toujours ce besoin de "prosélytisme" qui est encore un des éléments les plus caractéristiques de l’esprit occidental.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne"

[ libéralisme des idées ] [ prétention individuelle ] [ verbiage ]

 
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connaissance primordiale

La méditation, contrairement à ce qu’on admet trop généralement, ne possède point la vertu de provoquer par elle-même des illuminations ; son but est plutôt"négatif" en ce sens qu’elle doit éloigner les obstacles intérieurs qui s’opposent à une connaissance, non pas"nouvelle", mais "préexistante" et "innée", et dont il s’agira de prendre conscience ; la méditation sera donc comparable, non pas tant à une lumière qu’on allumerait dans une chambre obscure, qu’à une ouverture qu’on pratiquerait dans le mur de cette chambre afin de permettre à la lumière d’entrer, — lumière qui "préexiste" au dehors et n’est point le produit de l’action de percer le mur. L’homme est par définition un être pensant, et, par conséquent, il ne peut pas considérer la pensée comme inutile a priori, quelles que puissent être ses intentions profondes; il doit donc nécessairement partir d’une pensée, non seulement pour les besoins de la vie extérieure où la chose va de soi, mais même dans l’effort spirituel de dépasser le plan des limitations mentales. L’homme, puisqu’il pense, doit consacrer cette faculté à la "seule chose nécessaire", comme du reste toute autre faculté, car tout doit s’intégrer dans le spirituel; qui pense pour le monde doit aussi penser pour Dieu, et cela est vrai pour toute activité fondamentale de l’être humain, puisque nous devons aller vers Dieu avec tout ce que nous "sommes".

Toute voie spirituelle, indépendamment de son mode ou de son niveau, — qu’elle soit de nature active, émotive ou intellectuelle, ou encore, qu’elle s’arrête à l’individualité ou qu’elle la dépasse, —toute voie spirituelle comporte trois grands degrés :la "purification", qui fait que "le monde sort de l’homme" ; l’"épanouissement", qui fait que "le Divin entre dans l’homme"; et l’ "union", qui fait que "l’homme entre dans Dieu". Nous pourrions aussi nous exprimer d’une manière quelque peu différente : il y a, dans l’homme, quelque chose qui doit mourir, ou qui doit être détruit : c’est l’âme-désir, dont le "point de chute" est le corps sensoriel ; il y a, dans l’homme, quelque chose qui doit se convertir, ou qui doit être transmué : c’est l’âme-amour — l’âme-volonté — dont le centre de gravitation est l’ego ; enfin, il y a, dans l’homme, quelque chose qui doit devenir conscient de soi-même; qui doit devenir soi-même; qui doit être purifié et libéré de ce qui est étranger à soi-même ; qui doit s’éveiller et s’épanouir, et devenir tout, parce que cela est tout; quelque chose qui seul doit être : c’est l’âme-connaissance, c’est- à-dire l’Esprit, dont le "sujet" est Dieu et dont l’ "objet" est encore Dieu.

Le rôle de la méditation sera donc d’ouvrir l’âme, premièrement à la grâce qui éloigne du monde, deuxièmement à celle qui rapproche de Dieu, et troisièmement à celle qui "réintègre" en Dieu, si l’on peut ainsi dire; toutefois, cette "réintégration" peut n’être, suivant les cas, qu’une "fixation" dans telle "vision béatifique", c’est-à-dire une participation encore indirecte à la Beauté divine.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "De la méditation"

[ principe ] [ kensho ]

 

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refoulement primordial

[…] dans FREUD la fonction de la mémoire comme telle, la remémoration fondamentale de tous les phénomènes auxquels nous avons affaire est à proprement […] rivale comme telle des satisfactions qu’elle est chargée d’assurer.

[…] La tyrannie de la mémoire, c’est cela qui pour nous, à proprement parler, s’élabore dans ce que nous pouvons appeler structure, dans le sens que ce terme de structure peut avoir pour nous. Tel est le point de départage, telle est la nouveauté, telle est la coupure sur laquelle il n’est pas possible de ne pas mettre l’accent si l’on veut voir clairement en quoi la pensée et l’expérience freudiennes apportent quelque chose de nouveau dans notre conception du fonctionnement humain comme tel.

[…] En d’autres termes, la structure engendrée par la mémoire ne doit pas vous masquer, dans notre expérience comme telle, la structure de la mémoire elle-même en tant qu’elle est faite d’une articulation signifiante. Car, à l’omettre, vous ne pouvez absolument soutenir ni distinguer ce registre qui est essentiel dans l’articulation de notre expérience, c’est à savoir l’autonomie, la dominance, l’instance comme telle de la remémoration, au niveau non du réel, mais du fonctionnement du principe du plaisir.

[…] c’est ici que se peut apercevoir où peut résider la naissance du sujet comme tel, dont rien par ailleurs ne peut justifier le surgissement. Je vous l’ai dit, la finalité de l’évolution d’une matière vers la conscience, purement et simplement, est une notion mystique, insaisissable et, à proprement parler, indéterminable historiquement. Ce qui d’ailleurs se voit par ceci, c’est qu’il n’y a aucune homogénéité d’ordre dans l’apparition des phénomènes, qu’ils soient prémonitoires, préalables, partiels, préparatoires à la conscience, ou un ordre naturel quelconque, puisque c’est bien quand même de son état actuel que la conscience se manifeste comme phénomène dans une répartition absolument erratique, je dirais presque éclatée.

Ce sont aux niveaux les plus différents de notre engagement dans notre propre réel que la tache ou la touche de conscience apparaît, qu’il n’y a aucune continuité, aucune homogénéité de la conscience et, après tout, c’est bien là où plusieurs fois FREUD, à plus d’un détour, s’est arrêté, soulignant toujours ce caractère infonctionnalisable du phénomène de la conscience.

Notre sujet, par rapport à ce fonctionnement de la chaîne signifiante, a par contre, lui, une place tout à fait solide et je dirai presque repérable, je veux dire dans l’histoire. L’apparition, la fonction du sujet comme tel, nous en apportons une formule tout à fait nouvelle et susceptible d’un repérage objectif. La définition d’un sujet, du sujet originel, d’un sujet en tant qu’il fonctionne comme sujet, d’un sujet détectable dans la chaîne des phénomènes, n’est pas autre chose que celle-ci : c’est que ce qu’un sujet comme tel représente, à proprement parler, essentiellement, originellement, c’est cela, c’est qu’il peut oublier.

Supprimez ce "il", le sujet est littéralement, à son origine et comme tel, l’élision d’un signifiant, le signifiant sauté dans la chaîne. Telle est la première place, la première personne. Ici se manifeste comme telle l’apparition du sujet, faisant toucher du doigt pourquoi la notion de l’inconscient, pourquoi et en quoi la notion de l’inconscient est, dans notre expérience, centrale.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 11 mai 1960

[ définition ] [ frayages ]

 

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