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placebo

Dans The healing brain, Robert Orstein et David Sobel rapportent une expérience : la vision d'un documentaire sur Mère Térésa accélérant l'activité du système immunitaire des spectateurs. Inversement, on sait que le fait d'entendre parler d'insécurité ou de terrorisme tous les jours à la télévision peut finir par rendre les gens craintifs et, par exemple, influencer leur vote.

Auteur: Lavandier Yves

Info: Construire un Récit Partie 2. Le sens, sur le pouvoir du drama et des images

[ nocebo ] [ propagande ] [ télévision ]

 

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placebo

Il existe des myriades d'anecdotes quand au mystère des verrues, ces tumeurs capables de disparaître en une nuit. En voilà une - parmi d'autre - de notre famille.
Fiston (12 ans environ) avait développé des verrues impressionnantes au bout des doigts. Après diverses tentatives infructueuses il fut décidé de faire intervenir un mèdze, équivalent vaudois du rebouteux, ou du sorcier. Notre contact demanda alors à la mère de Sacha de téléphoner chez un mèdze de sa connaissance à un moment où celui-ci était accessible mais, lorsqu'elle appela ce fut pour apprendre que le monsieur avait un souci de santé et ne pouvait répondre.
Ennuyée elle se contenta de mentir en disant à son fils qu'elle avait fait le nécessaire, par téléphone, avec le rebouteux.
Quelques jours plus tard : plus de verrues.
J'en ai parlé il y a peu avec un dermatologue. Il a souri, reconnaissant qu'en ce domaine la science médicale était encore et toujours dépassée, précisant que cet effet "médicament magique" fonctionne beaucoup mieux avec les enfants.

Auteur: Mg

Info: 18 sept. 2019

[ psychosomatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

placebo

Verrues : un sparadrap sinon rien !
Les verrues virales finissent toujours par disparaître et les traitements agressifs font souvent plus de mal que de bien.
Une récente étude américaine relatée dans le Journal international de médecine (JIM) montre que la pose de sparadraps sur les verrues ferait aussi bien que les traitements actuellement proposés, sans effet secondaire. Ses auteurs concluent qu'une "occlusion laissée en place pendant 7 jours" et renouvelée au bout de quelques semaines constitue "une solution anodine qui mérite d'être essayée avant d'avoir recours à des traitements inconfortables et douloureux. Ou après l'échec de ces derniers". Un message qui ravit le Pr Claudine Blanchet-Bardon, la vice-présidente du syndicat national des dermato-vénérologues.
Les verrues virales sont dues à des papillomavirus (HPV). Certaines sont en relief et elles siègent surtout sur le dos des mains et les genoux. Elles peuvent également se développer autour des ongles, le plus souvent chez les enfants qui s'arrachent les peaux. En général, elles ne sont pas douloureuses à la différence des verrues enchâssées dans la peau épaisse de la plante des pieds et qui font très mal à la pression. "Les HPV sont présents partout, aussi bien sur les parquets des domiciles qu'au bord des piscines ou encore sur les tatamis de judo", rappelle le Pr Blanchet-Bardon. Personne n'échappe donc à leur rencontre. Mais c'est vers l'âge de 8 à 10 ans que le risque de souffrir de ce problème est le plus important. Il diminue ensuite avec l'âge, ce qui indiquerait la formation d'une immunisation progressive.
Ne rien faire
Côté traitement, la dermatologue est formelle : en l'absence de douleur, il ne faut rien faire. "Chez les gens dont le système immunitaire fonctionne normalement, les verrues ont une durée de vie de 3 mois à 3 ans et elles finissent toujours par disparaître", rappelle-t-elle. "C'est ce qui explique les succès des rebouteux. Moi, je propose à mes jeunes patients de dessiner tous les soirs leurs verrues et de leur donner l'ordre de partir (avec parfois un traitement local léger en plus). Et ça marche ! Mais je pourrais aussi bien leur conseiller d'enterrer un oignon sous un chêne par une nuit sans lune"...
Le traitement des verrues banales répond, pour cette spécialiste, à une forte pression sociale. Les gens n'admettent pas que l'on ne fasse rien. Pour elle, seuls les produits kératolytiques, qui dissolvent la kératine, la partie cornée de la peau, ont un intérêt. Quant à la présence de sparadraps, elle entraîne des modifications de la couche cornée de la peau et les virus HPV n'apprécient ni l'augmentation de la température locale, ni la macération. Pour les verrues plantaires, qui sont douloureuses, il faut gratter le cal qui se forme localement et essayer d'extraire la verrue avec ces fameux kératolytiques.
Torture
Concernant les autres traitements, Claudine Blanchet-Bardon est très sévère : "La cryothérapie est une torture pour les enfants. Le produit à - 172 °C fait très mal, en particulier sur le bout des doigts, et il n'est pas rare de voir un rebond : la verrue traitée disparaît et autour se forme une couronne des nouvelles petites verrues. Mais le pire est la même thérapie vendue en pharmacie. Cet ersatz d'azote liquide, mal utilisé par les mamans, peut provoquer des nécroses cutanées que nous devons traiter à l'hôpital. Employé pour les verrues du tour de l'ongle, ce produit agressif risque de détruire une partie de la matrice et créer des anomalies définitives des ongles." Enfin, la spécialiste met en garde contre la chirurgie des verrues plantaires - qui peut laisser des cicatrices douloureuses à vie - et les lasers. Alors vive les pansements !

Auteur: Le Point.fr

Info: 16/11/2011

[ médecine ]

 

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