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philosophes

Bon nombre d’entre eux pensent le réel à partir de lui-même et ne cherchent pas son principe ailleurs.

Auteur: Onfray Michel

Info: Les sagesses antiques

[ réalité ] [ support ]

 

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philosophes païens

En soi, la réalité qu’on appelle aujourd’hui religion chrétienne existait même chez les anciens, et fut présente depuis le début du genre humain jusqu’à ce que le Christ vienne dans la chair ; et c’est en conséquence de cette venue que la vraie religion, existant depuis toujours, a commencé de s’appeler chrétienne.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: Retractationes, I, XII, 3

[ gnose primordiale ] [ christianisme ] [ antécédence ]

 

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philosophes

Malheur à celui qui, parvenu à un certain moment de l’essentiel, n’a point fait halte ! L’histoire montre que les penseurs qui gravirent jusqu’à la limite l’échelle des questions, qui posèrent le pied sur le dernier échelon, sur celui de l’absurde, n’ont légué à la postérité qu’un exemple de stérilité, tandis que leurs confrères, arrêtés à mi-chemin, ont fécondé le cours de l’esprit ; ils ont servi leurs semblables, ils leur ont transmis quelque idole bien façonnée, quelques superstitions polies, quelques erreurs camouflées en principes, et un système d’espoirs.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 652

[ illusionnistes ] [ réconfort ] [ succès ]

 

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philosophes

Un homme exceptionnel : Jean-Jacques Rousseau, allait réaliser, à l’état naissant et dans tous les domaines, l’individu moderne. Sa plus belle œuvre, ce ne sont pas ses idées ou ses romans, c’est lui-même. Le livre décisif n’est pas le Contrat social, qui s’apparente au fond aux constructions théologiques du passé, mais les Confessions où le moi ose enfin prendre la parole. On m’objectera, douze cents ans plus tôt, celles de saint Augustin : mais c’est le témoignage unique d’un moi proclamé haïssable. Et si l’individu Montaigne mérite ce titre encore plus que Jean-Jacques, ce lointain prototype n’a pas été tiré en série parce que sans doute trop difficile à reproduire.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 268

[ individualisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophes

J'ai tenu à dissiper un malentendu bien connu : les existentialistes se délectent en quelque sorte de l'aliénation des êtres humains par rapport au monde. C'était peut-être l'attitude de Camus, mais certainement pas celle de Heidegger, Sartre et Merleau-Ponty, qui ont chacun essayé de montrer que nous ne pouvons faire l'expérience du monde que par rapport à nos propres projets et objectifs. Le monde est d'abord un monde d'"objets ou d'équipements", disait Heidegger. C'est un monde de "tâches", disait Sartre.
(...)
Pour moi, les existentialistes sont d'importants critiques des prétentions "absolutistes", et Heidegger et Merleau-Ponty sont, du moins dans leurs écrits ultérieurs, également les représentants d'une doctrine du mystère : que ce soit l'aspect ineffable de l'être ou de la "source" de toute chose pour Heidegger, à l'identique de ce que Merleau-Ponty appelle lui "la chair".

Auteur: Cooper David Edward

Info: Source : www.3ammagazine.com

[ européens ] [ vingtième siècle ]

 

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philosophes allemands

Comment expliquer, de la manière la plus simple, la différence entre les philosophies de Heidegger et de Nietzsche ?

Heidegger et Nietzsche avaient des perspectives différentes sur divers concepts philosophiques, mais la manière la plus simple de différencier leurs philosophies est le concept d'existence.

Pour Heidegger, l'existence est un aspect fondamental de l'être humain, et il souligne l'importance de nos expériences quotidiennes et de nos interactions avec le monde. Il pense qu'en comprenant notre existence et le sens de l'être, nous pouvons vivre une vie plus authentique.

De son côté, Nietzsche est connu pour sa philosophie de "l'affirmation de la vie" ou de "la volonté de puissance". Il insiste sur l'idée que la vie doit être vécue pleinement, en acceptant la lutte et en embrassant nos désirs. Nietzsche se concentre davantage sur la liberté individuelle et l'expression de soi que sur le sens profond de l'existence.

En résumé, la philosophie de Heidegger est centrée sur la compréhension du sens de l'être, tandis que la philosophie de Nietzsche se concentre sur l'acceptation de la vie et la liberté individuelle.

Auteur: chatGPT4

Info:

[ comparés ] [ machine-homme ]

 

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philosophes hermétistes

Dans une de ses attaques contre Fludd, Mersenne déclara que les deux mondes de Fludd reposaient sur une doctrine "égyptienne" douteuse – c’est-à-dire la doctrine des Hermetica – selon laquelle l’homme contient le monde, et sur l’affirmation de "Mercurius" - dans l’Asclepius – selon laquelle l’homme est un grand miracle, semblable à Dieu. […]

Cependant, bien que Fludd et Bruno fassent, tous deux, fonctionner leurs systèmes occultes de mémoire en s’inspirant de philosophies hermétiques, ces philosophies ne sont pas identiques. Le point de vue de Fludd est celui d’une Renaissance antérieure, d’une Renaissance où les "trois mondes", les trois étapes de la création tout entière – le monde élémentaire, le monde céleste et le monde supracéleste – sont christianisés, par suite de l’identification entre le monde supracéleste et les hiérarchies angéliques christianisées du Pseudo-Denys. Cela permet, pour ainsi dire, de couronner le système d’un sommet christianisé, angélique et trinitaire. Camillo partage ce point de vue. […]

Bruno rejetait l’interprétation chrétienne des Hermetica ; il voulait revenir à une religion purement "égyptienne" : par là même, il abandonnait ce qu’il appelait le sommet "métaphysique" du système. Pour lui, au-delà du monde céleste, il y a un Un supracéleste, un Soleil intellectuel : c’est l’objet qu’il cherche à atteindre à traverses ses manifestations dans la nature, ou à travers les traces qu’il y a laissées, en les groupant ou en les unifiant dans la mémoire grâce à leurs images.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, pages 470-471

[ différences ] [ comparés ]

 

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philosophes modernes

[…] la ratio est la lumière brisée et fragmentaire de l’intellectus. […]

La non distinction de l’intellectus et de la ratio paraît acquise chez Descartes. Dans la Deuxième Méditation métaphysique, où il entreprend de prouver que la nature de l’âme est plus aisée à connaître que celle du corps, Descartes, après avoir établi l’existence de cette nature, demande en quoi elle consiste et il répond : "Sum igitur res cogitans, id est mens, sive animus, sive intellectus, site ratio", c’est-à-dire : "je suis donc chose pensante, ou encore esprit, ou encore âme, ou encore intellect, ou encore raison". Ce qui fait difficulté dans ce texte, ce n’est point l’équivalence qu’il établit entre mens et animus, car une telle équivalence peut se réclamer d’une longue tradition, et on la rencontre dans diverses cultures. Mais il en va autrement pour intellectus et ratio, termes que la tradition philosophique antérieure avait presque constamment distingués.

Quant à la négation de l’intellectus, ou intellect intuitif, elle est l’œuvre de la philosophie kantienne. S’efforçant de prendre une conscience critique de la raison (Critique de la Raison pure), Kant n’y aperçoit pas ce pouvoir de connaissance intuitive (intellectus intuitivus) dont la dotait Descartes (sive intellectus, sive ratio). Et, puisqu’il n’y a pas d’intellectus, il n’y a point de métaphysique possible […]. La raison (Vernunft) devenant alors la faculté supérieure de connaissance, Kant est amené à inverser les rapports que toute la tradition philosophique antérieure avait admis, et à appeler entendement (Verstand, intellectus), l’activité cognitive inférieure, à savoir, celle qui revêt les connaissances sensibles d’une forme conceptuelle et que nous avons appelée mentale. De la confusion à l’inversion négatrice, tel est le chemin parcouru par la pensée occidentale.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, page 113

[ différence ]

 

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philosophes comparés

[...] le Marquis de SADE nous propose, avec une extrême cohérence, de prendre en effet pour maxime universelle de notre conduite le contre-pied - vue la ruine des autorités en quoi consiste dans les prémisses de cet ouvrage, l’avènement d’une véritable république - le contre-pied de ce qui a pu toujours jusque là être considéré comme, si l’on peut dire, le minimum vital d’une vie morale viable et cohérente. Et à la vérité, il ne le soutient pas mal. Ce n’est point par hasard si nous voyons dans La philosophie dans le boudoir - d’abord et avant tout - être fait l’éloge de la calomnie.

La calomnie, nous dit-il, ne saurait être en aucun cas nocive, car en tout cas, si elle impute à notre prochain quelque chose de beaucoup plus mauvais que ce qu’on peut lui attribuer, elle aura pour mérite de nous mettre en garde en toute occasion contre ses entreprises. Et c’est ainsi qu’il poursuit, point par point, justifiant, sans en excepter aucune, le renversement de tout ce qui est considéré comme les impératifs fondamentaux de la loi morale, continuant par l’inceste, l’adultère, le vol et tout ce que vous pouvez y ajouter. Prenez simplement le contre-pied de toutes les lois du Décalogue et vous aurez ainsi l’exposé cohérent de quelque chose dont le dernier ressort s’articule en somme ainsi : nous pouvons prendre comme loi, comme maxime universelle de notre action, quelque chose qui s’articule comme le droit à jouir d’autrui quel qu’il soit, comme instrument de notre plaisir.

SADE démontre avec beaucoup de cohérence que cette loi étant universelle, universalisée, c’est-à-dire : que par exemple, si elle permet aux libertins la libre disposition de toutes les femmes, indistinctement et quel que soit ou non leur consentement, inversement il libère les femmes de tous les devoirs qu’une société vivante et civilisée leur impose dans leurs relations conjugales, matrimoniales et autres, et que quelque chose est concevable, qui ouvre toutes grandes les vannes qu’il propose imaginairement à l’horizon du désir qui fait que tout un chacun est sollicité de porter à son plus extrême les exigences de sa convoitise et de les réaliser. Si même ouverture est donnée à tous, alors on verra ce que donne une société naturelle. Notre répugnance, après tout, pouvant très légitimement être assimilée à ce que KANT prétend lui-même éliminer, retirer des critères de ce qui pour nous fait la loi morale, à savoir un élément sentimental.

Si KANT entend éliminer tout élément sentimental de la morale, nous retirer comme non valable tout guide qui soit dans notre sentiment, à l’extrême le monde sadiste est concevable comme étant - même s’il en est l’envers et la caricature - un des accomplissements possibles du monde gouverné par une éthique radicale, par l’éthique kantienne telle qu’elle s’inscrit, telle qu’elle se date en 1788.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 23 décembre 1959, L'Ethique

[ mise en pratique ]

 

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philosophes

Nous savons que le discours de SOCRATE, même répété par des enfants, par des femmes, exerce un charme si l’on peut dire, sidérant. C’est bien le cas de le dire : "Ainsi parlait Socrate". Une force s’en transmet "qui soulève ceux qui l’approchent" disent toujours les textes platoniciens, bref, au seul bruissement de sa parole, certains disent "à son contact". 

Remarquez-le encore, il n’a pas de disciples, mais plutôt des familiers, des curieux aussi, et puis des ravis, frappés de je ne sais quel secret, des santons comme on dit dans les contes provençaux et puis, les disciples des autres aussi viennent, qui frappent à la porte. PLATON n’est d’aucun de ceux-là, c’est un tard-venu, beaucoup trop jeune pour n’avoir pu voir que la fin du phénomène. Il n’est pas parmi les proches qui étaient là au dernier instant, et c’est bien là la raison dernière - il faut le dire en passant très vite - de cette cascade obsessionnelle de témoignages où il s’accroche chaque fois qu’il veut parler de son étrange héros : 

"Un tel l’a recueilli d’un tel qui était là, à partir de telle ou telle visite où ils ont mené tel ou tel débat."

"L’enregistrement sur cervelle, là je l’ai en première, là en seconde édition".

PLATON est un témoin très particulier. On peut dire "qu’il ment" et d’autre part "qu’il est véridique même s’il ment" car, à interroger SOCRATE, c’est sa question à lui, PLATON, qui se fraye son chemin. PLATON est tout autre chose. Il n’est pas un "va nu pieds", ce n’est pas un errant. Nul dieu ne lui parle ni ne l’a appelé, et à la vérité, je crois qu’à lui, les dieux ne sont pas grand-chose. 

PLATON est un maître, un vrai, un maître témoin du temps où la cité se décompose, emportée par la rafale démocratique, prélude au temps des grandes confluences impériales. C’est une sorte de SADE en plus drôle. On ne peut même pas - naturellement, comme personne - on ne peut jamais imaginer la nature des pouvoirs que l’avenir réserve : les grands bateleurs de la tribu mondiale, ALEXANDRE, SELEUCIDE, PTOLÉMÉE, tout cela est encore à proprement parler impensable. Les militaires mystiques, on n’imagine encore pas ça !

Ce que PLATON voit à l’horizon, c’est une cité communautaire tout à fait révoltante à ses yeux comme aux nôtres. Le haras en ordre, voilà ce qu’il nous promet dans un pamphlet qui a toujours été le mauvais rêve de tous ceux qui ne peuvent pas se remettre du discord toujours plus accentué, de "l’ordre de la cité" avec "leur sentiment du bien". Autrement dit, ça s’appelle La République et tout le monde a pris cela au sérieux : on croit que c’est vraiment ce que voulait PLATON !

[…] Je crois qu’on a raison de lire le texte de PLATON sous l’angle de ce que j’appelle le dandysme : ce sont des écrits pour l’extérieur, j’irai jusqu’à dire qu’il jette aux chiens que nous sommes, les menus "bons ou mauvais morceaux", débris d’un humour souvent assez infernal, mais il est un fait : c’est qu’il a été entendu autrement.

C’est que le désir chrétien, qui a si peu à faire avec toutes ces aventures, ce désir chrétien dont l’os, dont l’essence est dans la résurrection des corps (il faut lire Saint AUGUSTIN pour s’apercevoir de la place que ça tient), que ce désir chrétien se soit reconnu dans PLATON, pour qui le corps doit se dissoudre dans une beauté supraterrestre et réduite à une forme - dont nous allons parler tout à l’heure - extraordinairement décorporalisée, c’est le signe évidemment qu’on est en plein malentendu.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 21 décembre 1960

[ description ] [ interprétation ] [ sens de l'œuvre ] [ néoplatonisme ] [ erreur ] [ reprise ] [ différences ]

 

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