Pourquoi nos sens ne perçoivent pas l’inframonde quantique
Ce concept de niche est une idée issue de la biologie évolutive et des sciences cognitives. Elle postule que les organismes développent des systèmes perceptifs et cognitifs adaptés à leur environnement immédiat, c’est-à-dire aux échelles spatio-temporelles et aux phénomènes critiques pour leur survie.
Explication scientifique
- Échelle mésoscopique : Les humains perçoivent un " monde moyen " (entre 10⁻⁶ m [cellules] et 10⁴ m [paysages]), avec des événements se déroulant à des échelles de temps de la milliseconde à la décennie.
Exemple évolutif : Nos yeux détectent la lumière visible (400-700 nm), car c’est la plage dominante du spectre solaire atteignant la Terre, utile pour la chasse, l’agriculture, etc.
Nous ne percevons pas les UV, les infrarouges, ou les champs quantiques (comme le champ électromagnétique fondamental), car ces données étaient non pertinentes pour la survie ancestrale.
Limites quantiques :
Les phénomènes quantiques (ex : superposition, intrication) opèrent à des échelles subatomiques (10⁻¹⁰ m et moins) et des temps ultra-courts (10⁻¹⁵ s).
Notre cerveau, optimisé pour traiter des objets macroscopiques en mouvement classique (ex : prévoir la trajectoire d’un prédateur), n’a pas évolué pour " visualiser " des probabilités d’onde ou des particules virtuelles.
Implications philosophiques
Réalité voilée : ces limitations cognitives suggèrent que notre perception n’est pas une " photographie " de la réalité, mais une interface utilitaire, filtrée par l’évolution.
Outils scientifiques comme extensions :
Les microscopes électroniques, les détecteurs de particules, ou les interféromètres (ex : LIGO) agissent comme des " prothèses sensorielles " pour explorer l’inframonde.
Cela ne signifie pas que la réalité quantique est " plus vraie ", mais qu’elle complète notre compréhension de l’univers.
Analogies
-Un poisson des abysses, aveugle à la lumière solaire, ne perçoit pas les couleurs, mais détecte les champs électriques : sa niche cognitive est adaptée à son environnement.
De même, l’humain est " aveugle " aux états quantiques, mais peut les modéliser mathématiquement.