" Je suis assez instruit pour ne pas être superstitieux, mais je le suis quand même..."
Cette phrase de Dostoievski est pour moi l'expression que l'humain, vivant, instable et émotif par essence... pressent ou croit, ou pense... qu'il y a quelque chose "en arrière-plan".
Ce sentiment profond qu'il est impossible que l'univers soit une mécanique impersonnelle et aveugle constitue fondamentalement la base des religions déclinées. Une base métaphysique qui ne peut que se complexifier avec l'augmentation des langages et des savoirs et donc des capacités de tenter de l'expliciter ou la hiérarchiser - comme Thomas d'Aquin par exemple.
C'est une espérance profonde, à notre insu... Celle que cette expérience des tâtonnements du vivant que nous pouvons constater et dont nous sommes partie prenante n'est pas juste une tentative "dans le vide" "pour rien". Alors qu'il semble tout à fait possible que ce soit un processus automatique... un fonctionnement machinal... Idée froide et inquiétante d'une non immanence qui, disait le même Dostoievski je crois, "permettrait tout"... ce qui reste à voir au passage.
Impression d'un "fonctionnement global sans émotion" possiblement instillée par l'hyper-rationalité cybernétique - sur des fondations capitalisto-booléennes sans assez de nuances ou trop verticales - qui domine actuellement l'organisation des savoirs humains.... intelligences artificielles comprises.
Années: 1958 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: musicien, compilateur, sémioticien, directeur, guitariste, compositeur-chercheur, entrepreneur, astacologue, écrivain, imprimeur-éditeur-producteur, linguiste, père de famille, chansonnier, politicien très local, brocanteur, bûcheron, agent-couchettes...
Continent – Pays: Europe - Suisse