Les rescapés d’EMI sont nombreux à se sentir envahis […] par des informations provenant d’une autre dimension. Cela affecterait entre 84% (Ring) et 92% (Sutherland) des sujets […]. Brusquement, les sujets se mettent à percevoir très précisément les émotions des autres.

[L’EMI] peut se produire pendant […] une période de mort clinique, mais aussi pendant une maladie grave ou sans cause médicale apparente. L’expérience provoque presque toujours des changements essentiels et durables dans l’attitude du sujet par rapport à la vie et met fin à sa peur de la mort. L’expérience étant hautement subjective […], ce sont des facteurs individuels, culturels et religieux qui déterminent la manière dont elle est décrite et interprétée.

Nous avons vu combien les âmes sont fatiguées à leur retour dans l'au-delà, à tel point d'ailleurs que beaucoup ne veulent pas revenir sur terre. C'est encore plus flagrant lorsqu'elles n'ont pas atteint sur terre les objectifs qu'elles s'étaient fixés. Elles s'inquiètent donc à l'idée de quitter le monde spirituel régi par la connaissance de soi, la camaraderie et la compassion, pour un environnement où règnent l'incertitude et la peur causées par des humains agressifs et compétitifs.

J'ai eu l'avant-goût d'un autre type de savoir, plus vaste : un savoir auquel je crois que les êtres humains pourront avoir accès en plus grand nombre dans l'avenir. Mais transmettre cette connaissance aujourd'hui, c'est un peu comme être un chimpanzé, devenir humain un jour pour expérimenter toutes les merveilles de la connaissance humaine, puis retourner chez ses camarades chimpanzés et leur dire comment c'est de connaître plusieurs langues différentes, le calcul différentiel, et l'immense dimension de l'Univers.

Les transformations [vécues par les personnes ayant connu une EMI] sont surtout provoquées par l’idée que l’amour et la compassion pour soi, pour les autres et pour la nature sont des facteurs importants de la vie. A la suite d’une EMI, les gens comprennent que tout et tout le monde est connecté, que chaque pensée a un impact sur soi-même et sur les autres, et que la conscience survit à la mort physique. Ils réalisent que la mort n’est pas la fin.

[…] lors de la décorporation, au moment où je quitte mon corps et que je m’en vais-je ne sais où… je quitte la dernière chose qui m’appartient et, de ce fait, je ne pouvais plus conjuguer le verbe avoir. Quelques instants plus tard, je quitte le cadre de l’hôpital et je me retrouve dans le néant, sans repère ni référentiel. Ce grand moment de solitude est une frontière ultime en soi qui me fait dire que je ne pouvais plus conjuguer le verbe être.

- Mon hypothèse, c'est que, une microseconde avant qu'on meure, notre cerveau s'emballe, se met à penser à toute vitesse. Ça serait 10000 fois plus puissant qu'un rêve ou que du stress. Et pour notre esprit, cette dernière microseconde de conscience s'allongerait à l'infini et on s'imaginerait tout un univers... C'est ça que les religions appelleraient la "vie éternelle"...
- C'est fort, ton truc.
- Ouais. J'ai appelé ça : 'la quatrième dimension et demie", parce que c'est une dimension cachée dans le temps, et le temps, c'est la quatrième dimension.

Les premières sensations de choses irréelles sont des images d’un grand tunnel sans fin avec des couleurs vives et violentes, plein de tourmente et de bruit comme si je tombais dans un précipice sans fond. Mon corps me faisait mal avec des nausées, la panique s’emparait de moi de voir ce monde qui me paraissait être l’enfer. Dans un bruit infernal, tout s’arrête subitement et je suis assis au sol. Autour de moi des labyrinthes en forme de grottes dégoulinant d’humidité avec des plantes horribles et ces personnages hideux et encore ces vilains oiseaux, de gros "poussins".

Les premières sensations de choses irréelles sont des images d’un grand tunnel sans fin avec des couleurs vives et violentes, plein de tourmente et de bruit comme si je tombais dans un précipice sans fond. Mon corps me faisait mal avec des nausées, la panique s’emparait de moi de voir ce monde qui me paraissait être l’enfer. Dans un bruit infernal, tout s’arrête subitement et je suis assis au sol. Autour de moi des labyrinthes en forme de grottes dégoulinant d’humidité avec des plantes horribles et ces personnages hideux et encore ces vilains oiseaux, de gros "poussins".

Faire l'expérience de la pensée à l'extérieur du cerveau, c'est entrer dans un monde de connexions instantanées qui font que la pensée ordinaire (par exemple les aspects limités du cerveau physique ou la vitesse de la lumière) apparaît comme quelque chose d'extrêmement fatiguant, désespérant et laborieux. Notre moi le plus vrai et le plus profond se retrouve totalement libre. Il n'est pas paralysé ou perturbé par des actions passées ou préoccupé par l'identité ou le statut. Il comprend qu'il n'a pas besoin de craindre le monde terrestre, et donc, qu'il n'y a aucun besoin de se construire par la gloire, la richesse ou la conquête.