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masques sémantiques

C'est ici le lieu de rappeler l'étymologie grecque d'oxymore, qui signifie " folie aiguë ". Utilisé à dose massive, l'oxymore rend fou, comme l'ont montré Gregory Bateson et Paul Watzalwic. Transformé en " injonction contradictoire " par des idéologues, il devient un poison social. Le langage exprime déjà ces tensions et cette fuite devant le réel. Une novlangue libérale dont la fonction principale est de gommer les réalités qui fâchent, les aspects de la condition humaine qu'il convient de masquer, est en train de prendre la suite de l'ancienne novlangue nazie ou communiste. Ainsi, on ne doit plus utiliser l'adjectif " noir " pour désigner une personne, mais employer le détour de l'anglais. De même, à " apparence ", mot fâcheux qui vend la mèche, on préfère l'anglais " look ", qui prend une consistance positive. On ne coule plus un navire, on l'" océanise ". On ne parle plus de vieux, d'aveugles, de sourds, de cancéreux, de surveillants, de débiles, d'obèses, de bombardements de zones urbaines, sans recourir à des euphémismes. On ne parle plus de pauvres, mais d'" assistés ".

Auteur: Méheust Bertrand

Info: La politique de l'oxymore

[ politiquement correct ] [ recyclage idiomatique ] [ contournements ] [ déréalisation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel