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interdépendances

Si l’ontologie - compréhension, embrassement de l’être - est impossible, […] c’est parce que la compréhension de l’être en général ne peut pas dominer la relation avec Autrui.

Auteur: Levinas Emmanuel

Info: Totalité et infini : essai sur l'extériorité

[ interactions ] [ égalités ]

 

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interdépendances

Dans un monde global hautement interconnecté, il faut être irresponsable pour exercer le pouvoir. Un ordinateur imbécile, qui prendrait des décisions au hasard, ne commettrait pas plus d'erreurs qu'un politique averti.

Auteur: Crouzet Thierry

Info: Le peuple des connecteurs, p.25, Bourin éditeur, 2006

[ gouvernance difficile ]

 

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interdépendances

Ce sont les mécanismes entrelacés et interagissant de l'évolution et de l'écologie, dont chacun est à la fois un produit et un processus, qui sont responsables de la vie telle que nous la voyons et telle qu'elle fut jadis.

Auteur: Valentine James William

Info: Evolutionary Paleoecology of the Marine Biosphere (1973), 58.

[ Gaïa ] [ réseaux vivants ] [ épigenèse ] [ orthogenèse ]

 

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interdépendances

C'est une pensée profonde de comprendre que personne ne vit pour lui-même. Il est tout aussi vrai qu'aucune étoile, aucun atome, aucun électron, aucune ondulation d'énergie rayonnante, n'existe pour elle-même. Tous les problèmes de l'univers physique sont inextricablement liés les uns aux autres dans les relations d'espace et de temps.

Auteur: Douglas Allie Vibert

Info: From Atoms to Stars. The Atlantic Monthly, Volume 144, August 1929 (p. 165) The Atlantic Monthly, Volume 144, août 1929 (p. 165)

[ corrélation universelle ]

 

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interdépendances

Tout comme un plan ne précise pas nécessairement la couleur d'un bâtiment, les gènes égoïstes n'impliquent pas nécessairement des organismes égoïstes. Parfois on réalise que la chose la plus égoïste qu'un gène puisse faire est de construire un cerveau désintéressé. Les gènes sont une pièce de théâtre dans une autre pièce de théâtre, et non le monologue intérieur des acteurs.

Auteur: Pinker Steven

Info: How the Mind Works

[ altruisme obligatoire ]

 
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interdépendances

Je m'oppose à la division de l'étude des processus vivants entre la botanique, la zoologie et la microbiologie parce qu'un tel arrangement fait perdre de vue les interrelations au sein de la communauté biologique. Les coraux ne peuvent être étudiés sans référence aux algues qui vivent avec eux ; les plantes à fleurs sans les insectes qui les pollinisent ; les prairies sans les mammifères qui les broutent.

Auteur: Bates Marston

Info: In The Forest and the Sea (1960), 7

[ interactions ] [ interpénétrations ]

 

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interdépendances

L'ancienne vision de l'économie naturelle "griffes et dents rougies" doit être actualisée. Nous avons besoin d'une nouvelle métaphore pour la forêt, expression qui qui nous aidera à visualiser les végétaux qui partagent et sont en compétition... Le moteur de l'évolution est alimenté par un intérêt personnel génétique, mais qui se manifeste autant par l'action coopérative que par l'égoïsme de l'individu. L'économie naturelle compte autant de syndicats divers que de petits et grands voleurs, autant de solidarité que d'esprit d'entreprise égotiste.

Auteur: Haskell David George

Info: "December 3rd — Litter," pages 228-229 The Forest Unseen: A Year's Watch in Nature (2012)

[ sagesse ] [ coopétition ]

 

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interdépendances

Aller au-delà de l’universalisme et du relativisme implique de cesser de traiter la société et la culture, de même que les facultés humaines et la nature physique comme des substances autonomes ; cela signifie ouvrir le chemin à une véritable compréhension écologique de la constitution d’entités individuelles et collectives. Qu’elles soient attribuées ou définies de manière externe, qu’elles soient fabriquées par les êtres humains ou seulement perçues par les hommes, qu’elles soient matérielles ou immatérielles, les entités dont notre univers est fait ont une signification et une identité uniquement à travers les relations qui les constituent comme telles

Auteur: Descola Philippe

Info: Les Lances du crépuscule

[ universelle interconnexion ] [ ontologique complexité ]

 

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interdépendances

La découverte d’un enfant de 8 ans dans son jardin sur les fourmis a transformé les sciences de la Terre

Dans le monde fascinant de la nature, des connexions imprévues peuvent chambouler notre vision des écosystèmes. Depuis un bail, les chercheurs s’intéressent aux fourmis qui transportent des graines. Ces graines ont souvent une petite attache grasse que les fourmis adorent trimballer sous terre, un phénomène qu’on appelle la myrmécochorie. Mais voilà qu’une découverte récente remet tout en question grâce à l’œil aiguisé d’un enfant de huit ans, Hugo.

L’observation d’Hugo change la donne

En se promenant, Hugo a vu des fourmis porter ce qu’il pensait être des graines. Son père, Andrew Deans, a vite compris que c’étaient en fait des galles de chêne. Ces galles sont des excroissances créées par certaines guêpes pour abriter leurs larves. Cette trouvaille accidentelle a ouvert la porte à une série d’études sur comment les guêpes pourraient berner les fourmis pour protéger leurs petits.

Les chercheurs ont donc décidé de scruter de près la structure et la composition chimique des galles de chêne pour voir si elles imitent ces fameuses attaches grasses qui plaisent tant aux fourmis.

Fourmis et chimie : pourquoi ça matche ?

On sait bien que les fourmis sont attirées par les acides gras présents sur certaines graines. Le truc dingue, c’est que plusieurs galles de chêne ont un revêtement similaire avec ces mêmes molécules alléchantes. Les fourmis mangent cette partie grasse sans toucher au reste, offrant ainsi un abri sûr aux larves de guêpes.

Cette imitation chimique a bluffé pas mal d’entomologistes. John Tooker, prof d’entomologie à l’Université de Pennsylvanie, a dit : " C’est incroyable comment ces structures copient le profil chimique des insectes morts, qui sont l’une des sources alimentaires principales pour les fourmis ". Ça montre bien toute la complexité et l’ingéniosité du monde naturel.

Un débat animé chez les scientifiques

Cette similitude entre graines et galles a créé pas mal de remous dans le milieu scientifique. Il se pourrait bien que ces capuchons de galles simulent l’odeur d’insectes morts, attirant irrésistiblement les fourmis. Ça pose plein de questions sur l’évolution et l’adaptation dans cet écosystème particulier.

Les archives fossiles montrent que les galles existaient avant même qu’on s’intéresse à leur rôle écologique. La vieille relation entre guêpes et chênes est bien documentée, mais on ne sait toujours pas trop quand exactement les fourmis ont rejoint ce processus complexe. Certaines théories disent que ce sont peut-être d’abord les guêpes qui ont incité les chênes à fabriquer ces structures protectrices avant d’attirer ensuite les fourmis avec leurs techniques chimiques astucieuses.

Ces interactions compliquées entre espèces montrent bien comment différentes formes de vie peuvent tisser des liens vitaux pour leur survie mutuelle. Les chercheurs soulignent combien il est important de préserver ces écosystèmes pour maintenir ces équilibres fragiles (d’autant plus que les chênes et les guêpes font face à plusieurs menaces comme la réduction de leur habitat naturel ou le changement climatique).

L’observation innocente d’Hugo prouve qu’un simple moment peut enrichir notre compréhension du monde naturel autour de nous. Les scientifiques se demandent maintenant si d’autres insectes utilisent aussi ce genre de stratégie pour influencer le comportement alimentaire des fourmis.

Cette découverte ajoute sans conteste une nouvelle page au récit fascinant sur la biodiversité terrestre tout en nous rappelant combien il reste encore à apprendre sur nos environnements naturels complexes mais fragiles. Comme le dit Andrew Deans : " Cela devrait nous faire réfléchir à tout ce qu’on ignore encore sur nos écosystèmes et pourquoi il faut absolument préserver cette biodiversité ".


 

Auteur: Internet

Info: https://armees.com/, Laurène Meghe. 12 janvier 2025

[ insectes ] [ camouflage ] [ apparence ] [ biomimétisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

interdépendances

La première idée de Gaïa naît donc du raisonnement suivant  : "Si les humains actuels, par leur industrie, peuvent répandre partout sur Terre des produits chimiques que je détecte par mes instruments, il est bien possible que toute la biochimie terrestre soit, elle aussi, le produit des organismes vivants. Si les humains modifient si radicalement leur environnement en si peu de temps, alors les autres vivants peuvent l’avoir fait, eux aussi, sur des centaines de millions d’années." La Terre est bel et bien une sorte de technosphère artificiellement conçue dont les vivants seraient les ingénieurs aussi aveugles que les termites. Il faut être ingénieur et inventeur comme Lovelock pour comprendre cette intrication.

Gaïa n’a donc rien d’une idée New Age sur l’équilibre millénaire de la Terre, mais émerge au contraire d’une situation industrielle et technologique très particulière : une violente rupture technologique, mêlant la conquête de l’espace, la guerre nucléaire et la guerre froide, que l’on résume désormais par le terme d’ "anthropocène" et qui s’accompagne d’une rupture culturelle symbolisée par la Californie des années 1960. Drogue, sexe, cybernétique, conquête spatiale, guerre du Vietnam, ordinateurs et menace nucléaire, c’est la matrice où naît l’hypothèse Gaïa : dans la violence, l’artifice et la guerre. Toutefois le trait le plus étonnant de cette hypothèse est qu’elle tient au couplage de deux analyses diamétralement opposées. L’analyse de Lovelock imagine la Terre vue de Mars comme un système cybernétique. Et celle de Lynn Margulis regarde la planète par l’autre bout de la lorgnette, à partir des plus minuscules et des plus anciens des organismes vivants.

A l’époque, dans les années 1970, Margulis est l’exemple typique de ce que les Anglais appellent une maverick : une dissidente qui secoue les néodarwiniens alors en plein essor. L’évolution, dans leur esprit, suppose l’existence d’organismes suffisamment séparables les uns des autres pour qu’on leur attribue un degré de réussite inférieur ou supérieur aux autres. Or Margulis conteste l’existence même d’individus séparables : une cellule, une bactérie ou un humain. Pour la simple et excellente raison qu’ils sont "tous entrelacés", comme l’indique le titre d’un livre récent.

Une cellule est une superposition d’êtres indépendants, de même que notre organisme dépend non seulement de nos gènes, mais de ceux des bestioles infiniment plus nombreuses qui occupent notre intestin et couvrent notre peau. Il y a bien évolution, mais sur quel périmètre porte celle-ci et quels sont les participants entrelacés qui en tirent profit, voilà qui n'est pas calculable. Les gènes ont beau être "égoïstes", comme l’avançait naguère Richard Dawkins, le problème est qu’ils ne savent pas où s’arrête exactement leur ego ! Chose intéressante, plus le temps passe, plus les découvertes de Margulis prennent de l’importance, au point qu’elle s’approche aujourd’hui de l’orthodoxie grâce à l’extension foudroyante du concept de holobionte, terme qui résume à lui seul la superposition des vivants pliés les uns dans les autres.

Que se passe-t-il quand on combine l’intuition de Lovelock avec celle de Margulis ? Au cours du séminaire auquel je participe le lendemain avant que la neige ne vienne ensevelir le sud de l’Angleterre, la réponse m’apparaît assez clairement : la théorie Gaïa permet de saisir les "puissances d’agir" de tous les organismes entremêlés sans aussitôt les intégrer dans un tout qui leur serait supérieur et auquel ils obéiraient. En ce sens, et malgré le mot "système", Gaïa n’agit pas de façon systématique, en tout cas ce n'est pas un système unifié. Comme Lenton le démontre, selon les échelles d’espace et de temps, la régulation est très forte ou très lâche : l’homéostasie d’un organisme et la régulation plutôt erratique du climat ne sont pas du même type. C’est que la Terre n'est pas un organisme. Contrairement à tous les vivants, elle se nourrit d’elle-même en quelque sorte, par un recyclage continu avec très peu d’apport extérieur de matière (en dehors bien sûr de l’énergie solaire). On ne peut même pas dire que Gaïa soit synonyme du globe ou du monde naturel puisque, après tout, les vivants, même après plusieurs milliards d’années d’évolution, ne contrôlent qu’une mince pellicule de la Terre, une sorte de biofilm, ce que les chercheurs avec qui je travaille maintenant appellent "zones critiques".

Je comprends alors les erreurs commises dans l’interprétation de la théorie Gaïa par ceux qui l’ont rejetée trop vite comme par ceux qui l’ont embrassée avec trop d’enthousiasme : les premiers autant que les seconds ont projeté une figure de la Terre, du globe, de la nature, de l’ordre naturel, sans prendre en compte le fait qu’il s’agissait d’un objet unique demandant une révision générale des conceptions scientifiques.

Ah mais alors j’avais bien raison d’établir un parallèle avec Galilée ! Bloqué sous ma couette en attendant qu’il pleuve assez pour que les Anglais osent se risquer hors de chez eux, je comprenais cette phrase étonnante de Lovelock : "L’hypothèse Gaïa a pour conséquence que la stabilité de notre planète inclut l’humanité comme une partie ou un partenaire au sein d’un ensemble parfaitement démocratique." Je n’avais jamais compris cette allusion à la démocratie chez un auteur qui ne la défendait pas particulièrement. C’est qu’il ne s’agit pas de la démocratie des humains mais d’un renversement de perspective capital pour la suite.

Avant Gaïa, les habitants des sociétés industrielles modernes, quand ils se tournaient vers la nature, y voyaient le domaine de la nécessité, et, quand ils considéraient la société, ils y voyaient, pour parler comme les philosophes, le domaine de la liberté. Mais, après Gaïa, il n’y a plus littéralement deux domaines distincts : aucun vivant, aucun animé n’obéit à un ordre supérieur à lui et qui le dominerait ou auquel il lui suffirait de s’adapter – cela est vrai des bactéries comme des lions ou des sociétés humaines. Cela ne veut pas dire que tous les vivants soient libres au sens un peu simplet de l’individualisme puisqu’ils sont entrelacés, pliés, intriqués les uns dans les autres. Cela veut dire que la question de la liberté et de la dépendance vaut autant pour les humains que pour les partenaires du ci-devant monde naturel.

Galilée avait inventé un monde d’objets, posés les uns à côté des autres sans s’influencer et entièrement soumis aux lois de la physique. Lovelock et Margulis dessinent un monde d’agents qui interagissent sans cesse entre eux.

Auteur: Latour Bruno

Info: L’OBS/N°2791-03/05/2018

[ interactions ] [ redistribution des rôles ]

 
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