Et cela dura de la sorte pendant un temps infini. Les étoiles s'éteignirent autour d'eux. La galaxie tourna comme un manège. L'univers se contracta ; explosa ; se contracta de nouveau. Explosa, se contracta puis laissa tomber, conscient de perdre son temps. Le temps prit fin, en même temps que tous les évènements.

Tous les hommes sont plus heureux que les êtres de Faerie - ou les dieux, d'ailleurs...  Il vaut mieux une existence semblable à une étoile filante scintillant dans l'obscurité, qu'une absence de mort avec rien au-dessus ou au-delà d'elle-même... Le jour approche où la Féerie s'éteindra, où l'Erlking lui-même se réduira à un lutin des bois, puis à rien, et où les dieux disparaîtront. Et le pire, c'est que je n'arrive pas à croire que les immortels ne vivront pas éternellement...

Enfin l'histoire de l'univers se termine. Pour la première fois de sa vie, l'univers est permanent et immuable. L'entropie cesse enfin d'augmenter parce que le cosmos ne peut plus être désordonné. Rien ne se passe, pour toujours. Ce qu'on appelle la morte-chaleur de l'univers. Une ère où le cosmos reste froid, incommensurable et désolé, pour le reste des temps, la flèche temporelle a simplement cessé d'exister. C'est un fait incontournable de l'univers inscrit dans les lois fondamentales de la physique, le cosmos va mourir.