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diachronie

Nous n'avons pas d'originaux des auteurs grecs et romains, à part, peut-être, quelque fragment sur papyrus de lettrés à peine connus.

Auteur: Canfora Luciano

Info: Le Copiste comme auteur

[ fragile ] [ faillible ] [ scribes transcripteurs ] [ sources précaires ]

 

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diachronie

Les puristes se comportent comme s'il existait un millésime où la langue atteint un niveau d'excellence que nous devrions tous nous efforcer de maintenir. En fait, une telle année n'a jamais existé. La langue de l'époque de Chaucer ou de Shakespeare n'était ni meilleure ni pire que celle de notre époque - elle était simplement différente.

Auteur: Aitchison Jean Margaret

Info: “Language Change: Progress Or Decay?”, p.14, Cambridge University Press 2013

[ illusion homéostasique ]

 

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diachronie

Depuis des temps immémoriaux, certains humains ont prétendu traiter de "vérités éternelles" à valeur unique.  Nous avons appelé ces hommes "philosophes" ou "méta-physiciens". Mais ils se rendaient rarement compte que toutes leurs "vérités éternelles" n'étaient que des mots, et des mots pour la plupart issus d'une langue primitive, reflétant dans sa structure la structure supposée du monde de la lointaine antiquité. En outre, ils ne se rendaient pas compte que ces "vérités éternelles" ne durent que tant que le système nerveux humain n'est pas modifié. Sous l'influence de ces "philosophes", de la "logique" à deux valeurs et de la confusion des ordres d'abstractions, nous avons presque tous contracté une prédilection fermement ancrée pour les énoncés "généraux" - les "universaux", comme on les appelait - qui, dans la plupart des cas, impliquent  la conviction sémantique d'une durabilité et d'une validité pour tous les "temps" à venir.

Auteur: Korzybski Alfred Abdank Skarbeck

Info: Science and Sanity: An Introduction to Non-Aristotelian Systems and General Semantics

[ linguistique ]

 

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diachronie

Mais Rabelais et ses contemporains ?

Ils vivaient avant Descartes et se nourrissaient de scolastique et de théologie. C’est assez dire que l’homme, pour eux, n’était pas une pensée qui se pense. C’était l’union de deux éléments, d’origine, de nature, de destinée dissemblables : un corps matériel, et, dans ce corps, "comme hoste" une âme composite, plus qu’à demi matérielle, localement présente dans ce corps et coétendue à lui. [...] La mort, dès lors, c’est la rupture de cette union. Un phénomène "naturel", non pas. Une opération de Dieu. Un partage.

En d’autres termes, le corps, au moment fixé par la sagesse du Tout-Puissant, subit un anéantissement complet. Les hommes de ce temps n’ont pas encore l’idée qu’exprimera Voltaire deux cents ans plus tard dans le texte du Micromégas qui marque l’avènement de notre conception moderne, scientifique et naturelle, de la mort : "rendre son corps aux éléments et ranimer la nature sous une autre forme", c’est là, dit-il, "ce qu’il appelle mourir". Pour les contemporains de Rabelais qui ne savaient s’appuyer sur un ensemble constitué de doctrines chimiques, le corps était conçu comme s’anéantissant. Sa destruction libérait l’âme. Plus exactement, elle obligeait à s’en aller la partie la plus subtile et pour ainsi dire l’essence spirituelle de l’âme dont les autres parties suivaient le destin du corps. Et c’était là la mort : dissolution d’un composé, l’homme. Et une telle mort ne pouvait être que "totale".

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, page 182

[ définition ] [ signification ] [ historique ] [ christianisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson