désinvolture
Si vous pratiquez la liberté d’expression sans déranger personne, vous ne le faites pas correctement.
Auteur:
Orlov Dmitry
Années: 1962 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: ingénieur et écrivain
Continent – Pays: Russie - Usa
Info:
Novembre 2018
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censure
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désinvolture
"Le temps c’est de l’argent" - on invoque sur les affiches l’autorité de Lénine pour cette phrase étonnante ; ce sentiment est tellement étranger aux Russes. Ils musardent à tout propos. (On dirait que les minutes sont un tord-boyau dont ils ne peuvent jamais se rassasier, ils sont grisés par le temps.) Lorsqu’on tourne une scène pour un film dans la rue, ils oublient pourquoi ils sont sortis, où ils vont. Ils font escorte pendant des heures et arrivent hagards au bureau. […] L’unité de temps est au fond le "seïtchass". Cela signifie "tout de suite". C’est une réponse qu’on peut entendre selon les cas dix, vingt, trente fois, et on peut perdre son temps avec elle pendant des heures, des jours ou des semaines, avant que n’arrive ce qu’on vous a promis. C’est qu’on entend bien peu facilement la réponse "non". On laisse au temps le soin de refuser.
Auteur:
Benjamin Walter
Années: 1892 - 1940
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
Dans "Moscou" in Images de la pensée, pages 47-48
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approximation
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désinvolture
On accédait au commissariat de Pizzofalcone par la cour d'un ancien immeuble. Sa façade décrépite et replâtrée par endroits produisit sur Lojacono une impression de décadence et d'incurie, d'ailleurs fréquente dans les quartiers les plus anciens de la ville.
Après avoir adressé un signe de tête au chauffeur, qui repartit sur les chapeaux de roues et alluma la sirène, l'inspecteur gravit une volée de marches conduisant à un petit hall d’entrée éclairé au néon, même à midi, car la lumière du jour n'y pénétrait jamais.
Derrière le comptoir, un agent avachi sur un fauteuil pivotant était plongé dans la lecture d'un journal sportif. Un arôme de café émanait d'un distributeur devant lequel deux policiers discutaient et s'esclaffaient. L'homme ne leva même pas les yeux. Lojacono s'approcha en silence et attendit, le regard rivé sur lui.
L'agent finit par remarquer sa présence.
- Oui ?
- Je suis l'inspecteur Lojacono. Je crois que le commissaire m'attend.
l'homme ne lâcha pas son journal, pas plus qu'il ne modifia sa position.
- Premier étage, pièce du fond.
Lojacono ne broncha pas.
- Debout, murmura-t-il.
- Quoi ?
- Lève-toi connard. Donne-moi ton nom, ton prénom, ton grade. Et dare-dare, sinon je saute par-dessus le comptoir et tu vas le sentir passer.
L'inspecteur n'avait pas changé de ton ni d'expression, mis ce fut comme s'il avait hurlé. Les deux policiers échangèrent un regard et sortirent de la pièce sans dire un mot.
L'agent se leva avec difficulté et dévoila sa veste béant sur son abdomen proéminent et sa ceinture ouverte. Son col était déboutonné et sa cravate desserrée. Il se mit au garde-à-vous, le regard perdu dans le vide.
- Agent Giovanni Guida. Commissariat de Pizzofalcone.
Lojacono continuait à le dévisager.
- Ecoute-moi bien, Giovanni Guida du commissariat de Pizzofalcone. Comme c'est toi que les gens voient en premier en entrant ici, ça n'a rien d’étonnant s'ils pensent qu'on est tous répugnants. Et moi, je n'aime pas dégouter les gens.
Auteur:
Giovanni Maurizio De
Années: 1958 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Italie
Info:
La collectionneuse de boules à neige
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affalé
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irrespect
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colère
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laisser-aller
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