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déification

Être déifié, c’est faire naître Dieu en soi ; personne, par conséquent, ne saurait comprendre, ni moins encore mettre en pratique les vérités reçues de Dieu s’il ne lui a pas été donné d’abord de subsister divinement. Sur le plan humain, n’avons-nous pas d’abord besoin de subsister avant d’agir selon nos facultés ?

Auteur: Denys le pseudo Aréopagite

Info: Hiérarchie ecclésiastique, 392 B, Gand., page 252

[ divinisation ] [ prérequis ]

 

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déification

C’est au contraire en réalisant intégralement sa nature de créature, que l’être relatif peut seulement être rendu participant de la Nature divine. L’homme naturel et profane croit à la réalité autonome et indépendante de son être. Ce faisant, il se prend pour Dieu et s’attribue une perfection qui n’appartient qu’à l’Être absolu. Il ment à sa nature d’être créé. Quelle est donc la vérité de cette nature ? C’est que l’être créé est un être reçu, un être donné. Dans l’exacte mesure où l’être humain prend une conscience ontologique du don de l’être, il laisse l’Être divin s’écouler en lui. […] Oui, il y a une vérité plus haute que celle qui prétend nier, sur leur propre plan, l’irréductible dualité du Créateur et de la créature ; une vérité plus profonde que celle qui prétend aspirer à une union telle qu’enfin la création soit entièrement résorbée dans l’homogénéité d’un Absolu massif. Il y a la vérité de la suprême Déité, qui, étant au-delà de la dualité, comme de l’unité, les contient et les conçoit en elle de manière immaculée, si bien qu’en elle seulement le relatif et le créé sont ce qu’ils doivent être.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, page 360

[ charité ] [ identité ] [ distinction ] [ naturel-surnaturel ]

 

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déification

[…] Evagre le répète inlassablement, seul l’intellect, et l’intellect parfaitement dépouillé, est capable de voir la Trinité. Mais encore est-il préférable de dire qu’un tel intellect est "voyant de la Sainte-Trinité", c’est-à-dire que cette vision est son essence même. Devenant ce qu’il connaît, l’intellect, par la contemplation seconde, est rendu "isangélique", égal aux anges. A ce degré en effet, l’homme n’est plus vraiment un homme : "les mondes changent et les noms sont abolis" [Traité de l’oraison]. Mais le dépouillement total est au-delà même de toute forme intelligible. Il s’agit alors de l’intellect informel. […] "L’intellect, entré dans le service des Commandements de Dieu – praxis – évolue dans la pensée des objets de ce monde ; entré dans la gnose (inférieure), il évolue dans la contemplation ; mais entré dans l’oraison, il pénètre dans la lumière sans forme qui est le lieu de Dieu". Dès cette entrée, l’intellect devient dieu par grâce. Et ainsi la contemplation de la Trinité coïncide avec la vision de son propre état "lorsque l’intellect est jugé digne de la contemplation de la Sainte-Trinité, alors, par grâce, il est lui aussi appelé dieu, étant parachevé dans la ressemblance de son Créateur". C’est pourquoi "c’est de Dieu même qu’il loue Dieu". Celui-là "possède dans la contemplation de lui-même le monde spirituel".

L’intellect est donc élevé à une dignité infinie, dignité qu’il possède en vertu même de sa nature intellectuelle. Un théologien occidental sera tenté de voir dans ces affirmations la confusion de la nature et de la grâce […]. Pourtant, il n’y a aucune confusion entre les deux ordres, car la pure nature de l’intellect est un don de Dieu. Il y a seulement une fusion totale dans une transformation éternelle. L’intellect, disons-nous, s’identifie à sa nature surnaturelle, son prototype in divinis. […] Nous touchons ici l’un des mystères les plus hauts de la science spirituelle. Dieu ne peut être vu que par lui-même, et donc, si l’intellect voit Dieu, ce ne peut être que Dieu lui-même, se voyant dans sa propre lumière. L’intellect est, dans cette vision, transformé en Dieu lui-même et c’est donc aussi dans sa propre lumière qu’il voit Dieu. […] ni distinction dualiste, ni identification moniste. Le mystère est plus profond, il est même d’une profondeur infinie. Ecoutons cette admirable histoire rapportée par Evagre : "Au sujet de cette Sainte Lumière (de l’oraison), le serviteur de Dieu Ammonios et moi nous avons demandé à saint Jean de Thébaïde si c’est la nature de l’intelligence qui est lumineuse et si c’est d’elle que vient la lumière, ou bien si quelque chose d’extérieur l’illumine. Il nous répondit : Aucun homme n’est capable de décider cette question ; mais en tout cas, sans la grâce de Dieu, l’intelligence ne saurait être illuminée dans l’oraison et délivrée des ennemis nombreux et acharnés à sa perte".

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, pages 349-350

[ christianisme ] [ triade ] [ tiers exclu ]

 

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