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chute

C’est quand le Verbe s’incarne que ça commence à aller vachement mal. […] L’être parlant est un animal malade. "Au commencement était le Verbe" dit la même chose.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", page 93

[ langage ] [ pollution ] [ distorsion ]

 

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chute

Dans le livre de Job, nulle part la souffrance n’y est montrée comme un bien, comme une valeur positive, elle est un scandale dans la création produit par la rupture entre l’homme et Dieu....

Auteur: Ellul Jacques

Info: Le Défi et le nouveau - Oeuvres Théologiques

[ interprétation gnostique ] [ douleur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

chute

C'est justement parce qu'il tend de toutes ses forces, non à la rédemption, mais à la faute, non à l'espérance, mais au désespoir, que le capitalisme comme religion n'a pas en vue la transformation du monde, mais sa destruction.

Auteur: Agamben Giorgio

Info: Dans "Profanations"

[ objectif ] [ inconscient ] [ libéralisme ]

 

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chute sans fin

Tomber dans le vide comme je suis tombé : aucun d'entre vous ne sait ce que cela signifie... Je suis effectivement descendu dans le vide, jusqu'au fond le plus absolu que l'on puisse concevoir, et une fois là, j'ai vu que la limite extrême devait se trouver beaucoup, beaucoup plus bas, très loin, et j'ai continué à tomber, pour l'atteindre.

Auteur: Calvino Italo

Info: Cosmicomics

[ interminable plongeon ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chute

Ainsi la véritable cause de la béatitude des bons anges, c’est qu’ils demeurent unis à celui qui est souverainement. Et voici la cause de la misère des mauvais anges, c’est qu’ils se détournent de celui qui a l’être en soi, pour se tourner vers eux-mêmes qui ne l’ont pas. Et quel nom porte un tel vice, si ce n’est le nom d’orgueil ? […] Ils n’ont pas voulu rapporter à Dieu leur excellence.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 68

[ volonté ] [ défaut ] [ mal ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

chute

Dans la perspective cyclologique et involutive générale de l’Humanité, la conquête successive du feu, de la roue, de la poulie, de la brouette, des métaux, de l’écriture, du collier de trait, de la vapeur, puis de l’électricité, ne représente pas strictement parlant un progrès, mais un effet progressif de compensation, eu égard à la perte progressive de ses prérogatives spirituelles et des pouvoirs que celles-ci conféraient sur la matière, sans la nécessité des outils. Au fur et à mesure qu’elle s’éloigne de sa source spirituelle, l’Humanité se "solidifie", se "matérialise", et cherche dans la conquête des pouvoirs techniques le souvenir des pouvoirs naturels perdus. La soif de conquête et de domination est un aspect de cette nostalgie et de cette angoisse. Moins on conjugue le verbe être, plus on conjugue le verbe avoir. Tous ces hommes qui déferlent depuis le déluge de Noé, ces envahisseurs successifs, Scythes, Aryens, Akkadiens, Hyksos, Celtes, Perses, Germains, Mongols, Arabes, Européens, etc., ne sont pas seulement animés d’une soif de conquête et de pillage. Mus par des impératifs physiques (changements climatiques, famines, séismes, etc.) ils le sont aussi par une inconsciente et permanente nostalgie : celle de la Parole perdue et de l’Unité perdue de l’Humanité que, même dans le sang, maladroitement, ils recherchent.

Auteur: Phaure Jean

Info: Dans "Cycle de l'humanité adamique", page 323

[ interprétation historique ] [ décadence ] [ évolution inverse ]

 

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chute du fantasme

- Vous ne regrettez rien, vraiment ? Ce sera sérieux et définitif, vous savez.

- Je l’espère… On ne donne qu’une fois son cœur de jeune fille. Et je sens que vous m’aimerez toujours.

A ce mots, Jean Dézert s’émeut. Il prend Elvire dans ses bras – dans ses bras maigres. Le voilà qui devient lyrique, maintenant.

- Elvire, Elvire ! Saurez-vous jamais tout ce qui s’étonne en moi de m’entendre prononcer ce nom d’Elvire, célébré jadis par des bouches beaucoup plus autorisées que la mienne Des siècles d’ennui, Elvire, des siècles de bureau, s’exaltent devant la fantaisie que tu représentes à mon âme d’employé de ministère. Demeure telle, sois puérile et vaine, divine et sans objet, toi-même, dis-je, et console-moi de ce que le ciel, dans ma misère, m’ait nanti de la conscience de mon moi – si l’on peut s’exprimer ainsi, en l’espèce.

Elvire le regarde en face, qui penche vers elle son visage dans la lueur projetée par l’abat-jour de porcelaine. Elle le regarde en face pour la première fois de sa vie. Alors, comme sans raison, elle se détache de lui. Elle éclate en sanglots et s’assied les coudes sur la table, la figure dans ses mains.

- Je vous ai fait de la peine, Elvire. Pardonnez-moi ; mais il fallait que ces choses-là fussent dites.

Il la presse de répondre. Enfin, ça lui pèse trop lourd sur le cœur, sans doute.

- Oh ! je n’avais pas remarqué que vous aviez la figure si longue. Pourquoi, mon Dieu, ne vous ai-je pas mieux examiné plus tôt ! C’en est fait ! Je ne pourrai jamais, jamais plus vous aimer dans de pareilles conditions.

Jean Dézert conçoit d’un seul coup toute l’étendue et le caractère irrévocable du désastre. Il s’assied près de sa fiancée, cherchant une parole de circonstance. Mais comment insister ?

- Je me doutais qu’il arriverait un accident de ce genre ; j’aurais dû le prévenir. Il est trop tard, je me rends compte. Pauvre petite Elvire ! Perdre ainsi ses illusions ! Ne plus pouvoir aimer son fiancé parce que l’on s’aperçoit un soir – révélation ! – qu’il a la figure trop longue ! Je laisse à d’autres le soin d’expliquer cela, car j’en souffre autant que vous, allez. Mais vous êtes jeune. Vous en reviendrez et vous oublierez cette histoire. – Adieu, Elvire ! …

Auteur: De La Ville de Mirmont Jean

Info: Les dimanches de Jean Dézert, éditions de la Table Ronde, 2013, pages 84-86

[ mariage annulé ] [ couple ]

 

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