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carcan

Par-dessus tout, les pénibles leçons de ce siècle nous ont enseigné la nécessité d'une supervision constante et d'une contrainte efficace. Les systèmes de police ainsi requis doivent opérer à des niveaux irréprochables d'intégrité et de soutien.

Auteur: Morgan Richard K.

Info: Black man

[ société ] [ organisation ]

 

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carcan

Les deux habitants du paradis se virent proposer le choix : le bonheur sans liberté ou la liberté sans bonheur, pas d'autre solution. Ces idiots-là ont choisi la liberté et, naturellement, ils ont soupiré sous les chaînes pendant des siècles. Voilà en quoi consistait la misère humaine : on aspirait aux chaînes. Nous venons de trouver la façon de rendre le bonheur au monde...

Auteur: Zamiatine Evgueni

Info: Nous autres, Note 11, page 67

[ indépendance ] [ responsabilité ] [ chiasme ]

 

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techno carcan

Sur la table tactile, il passe machinalement sa main sur le capteur pour payer. Il agite stupidement un sous-bock devant le lecteur tandis que la serveuse le dévisage désagréablement.

- On n'accepte pas le liquide ici, monsieur. On n'est pas un bar à clochards. Vous n'avez pas de moyen de paiement ?

- On m'a volé mon brightphone cette nuit ...

- Vous n'avez pas de phone de secours ? s'étrangle la serveuse.

- Non, répond Novak, désarmé.

- Je vais être obligée d'appeler la police.


Auteur: Damasio Alain

Info: Scarlett et Novak

[ téléphone portable ] [ dépendance ] [ société numérique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

carcan financier

Lorsque j'étais à Madrid, Nicholas Ray m'invita à déjeuner parce qu'il voulait faire ma connaissance. Au cours du déjeuner et de l'entretien, il me dit : "Je vous envie parce que vous faites les films que vous voulez et comme vous voulez." Et moi, je lui ai répondu : "Seriez-vous disposé à tourner un film de cent mille dollars ?" Etonné, il m'a dit non. Vous voyez, il préfère sacrifier sa liberté à son prestige. S'il faisait un film à budget réduit, un film de son choix, on lui refuserait à jamais les films à cinq millions de dollars, il sentirait son prestige s'écrouler.

Auteur: Bunuel Luis

Info: Entretien paru dans "Cinéma 65", n°95, avril 1965 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.527

[ cinéma ] [ anecdote ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

carcan sémantique

Chaque matin nous apporte des nouvelles du monde entier, et pourtant tout cela est pauvre en histoires remarquables. En effet, aucun événement ne nous parvient sans être orienté par une explication préalable. Bref de nos jours presque rien de ce qui se passe ne bénéficie à la narration et quasi tout bénéficie à l'information. En fait, c'est la moitié de l'art du conte que de garder une histoire libre de toute explication au fur et à mesure qu'on la répète... Les choses les plus extraordinaires, les plus merveilleuses, sont contées avec la plus grande exactitude, mais le lien psychologique de l'événement n'est pas imposé au lecteur. C'est à lui d'interpréter les choses comme il les comprend, ainsi le récit atteint ainsi une amplitude qui fait défaut à l'information.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Illuminations: Essays and Reflections

[ pouvoir ] [ propagande ] [ communiqués ] [ infos ] [ décontextualisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

carcan sociétal

Défense des minorités, contrôle de ses pulsions sexuelles, condamnation de toutes formes de violence, respect de l’environnement, tri de ses déchets… Aujourd’hui, l’individu est sommé de devenir toujours plus civilisé dans tous les compartiments de sa vie sociale, mais également privée. L’injonction à devenir un “bon citoyen” a supplanté celle d’être un “bon chrétien”. Les modalités ont changé mais le principe est le même. Si bien que l’individu doit se surveiller en permanence, en même temps qu’il doit dénoncer toute attitude ou propos “déviants”. Cela au nom du bien général et particulier car il en va de la Civilisation, de la Démocratie, de la République, etc. Sauf que c’est trop pour la plupart des gens. Ils n’en peuvent plus. On leur implante à chaque instant le sentiment d’être fautif et d’être coupable de l’être. C’est comme si on leur demandait d’adopter en permanence une hyène. Pour beaucoup, l’idéal démocratique apparaît psychiquement trop exigeant, surtout s’il doit être assimilé de force et rapidement. Ce n’est pas pour rien si des gens se défoulent sur Internet ou font des burn out. Comme le disait Philippe Muray, Freud nous a libérés du refoulement, mais qui nous libérera du défoulement ? Et je ne vous parle pas de la vogue du développement personnel, afin d’arriver à se sentir bien dans sa peau et dans son époque, preuve que c’est loin d’être évident. Ces comportements témoignent d’un malaise général. Tout le monde semble assis sur des oursins et ne plus rien supporter. D’ailleurs, tout le monde veut que ça change. Même les conservateurs appellent au “changement”. C’est comme une fuite en avant. Il s’agit là d’un symptôme qui, loin de remédier au problème, l’exprime et le renforce. De là que la moindre étincelle provoque aujourd’hui d’incroyables incendies qui, en temps normal, ne prendraient pas. Nous prenons feu de partout. En devenant toujours plus morale, la conscience contemporaine est devenue un immense champ de bataille qui cache un véritable champ de mines. Nos démocraties marchandes, où la maîtrise de soi se doit d’être toujours plus intériorisée, portent en germe des violences envers soi-même ou envers les autres d’autant plus terrifiantes qu’elles sont volcaniques. C’est le syndrome de la cocotte-minute.

Auteur: Bouillier Grégoire

Info: Le coeur ne cède pas, 2022

[ étouffantes moralines ] [ sans échappatoire ] [ soupape manquante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel