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camarde

La mort est à côté de la vie quotidienne comme une bougie à côté d’une meule de paille.

Auteur: Bobin Christian

Info: Une bibliothèque de nuages

[ omniprésente ]

 

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camarde

La mort elle-même n’était qu’une idée de vivants. Tant qu’on pouvait se l’imaginer, elle n’était pas encore là.

Auteur: Seethaler Robert

Info: Le Dernier Mouvement

[ indicible ] [ préoccupante ]

 

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camarde dominante

L'histoire est écrite par les vainqueurs. Le peuple tisse les légendes. Les écrivains imaginent. Seul la mort est indéniable.

Auteur: Kis Danilo Kiš

Info: Encyclopédie des morts (nouvelles)

[ langages ] [ imaginations ] [ inéluctabilité ] [ réalité ]

 

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camarde

La seule manière saine et noble, et d'ailleurs aussi — je veux ajouter cela expressément — la seule manière religieuse de considérer la mort consiste à la rencontrer et à l'éprouver comme une partie, comme un complément, comme une condition sacrée de la vie, et non pas — ce qui serait le contraire de la santé, de la noblesse, de la raison et du sentiment religieux — de l'en séparer en quelque sorte, de l'y opposer, ou même d'en faire un argument contre elle.

Auteur: Mann Thomas

Info: La Montagne magique

[ faucheuse ]

 

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camarde

Autrefois, l'agonie des êtres humains était une affaire beaucoup plus publique qu'aujourd'hui. Il ne pouvait en être autrement, ne serait-ce que parce qu'il était plus inhabituel que les hommes restent seuls. Peut-être les nonnes ou les moines étaient-ils seuls dans leurs cellules. Mais les hommes ordinaires vivaient constamment ensemble. L'espace des habitations, déjà, ne leur laissait pas d'autre choix. La naissance et la mort elles-mêmes ( comme d'autres aspects animaux de la vie humaine ) étaient des événements publics bien plus que de nos jours, et donc des événements de la vie sociale, moins privatisés qu'aujourd'hui. Rien ne caractérise mieux l'attitude actuelle devant la mort que la manière dont les adultes redoutent de faire connaître aux enfants les faits concrets touchant la mort.

C'est là un symptôme particulièrement remarquable du refoulement de la mort au niveau individuel comme au niveau social. Parce qu'on a l'impression obscure qu'on pourrait nuire aux enfants, on leur cache les réalités simples de la vie, qu'ils auront pourtant inévitablement à connaître et à comprendre.


Auteur: Elias Norbert

Info: La Solitude des mourants

[ dissimulée ] [ occident ]

 

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camarde

La mort, la nôtre, est vraiment née au XVIè siècle. Elle a perdu sa faux et son horloge, elle a perdu les Cavaliers de l'Apocalypse et les jeux grotesques et macabres du Moyen Âge. Tout ça, c'était encore du folklore et de la fête, par où la mort s'échangeait encore, certes pas avec l'efficacité symbolique des primitifs, mais du moins comme phantasme collectif au fronton des cathédrales ou dans les jeux partagés de l'enfer. On peut même dire : tant qu'il y a de l'enfer, il y a du plaisir. Sa disparition dans l'imaginaire n'est que le signe de son intériorisation psychologique, quand la mort cesse d'être la grande faucheuse pour devenir l'angoisse de la mort. Sur cet enfer psychologique, d'autres générations de prêtres et de sorciers vont grandir, plus subtiles et plus scientifiques.

Avec la désintégration des communautés traditionnelles, chrétiennes et féodales, par la Raison bourgeoise et le système naissant de l'économie politique, la mort ne se partage plus. Elle est à l'image des biens matériels, qui circulent de moins en moins, comme dans les échanges antérieurs, entre des partenaires inséparables, et de plus en plus sous le signe d'un équivalent général. Dans le mode capitaliste, chacun est seul devant l'équivalent général. De même chacun se retrouve seul devant la mort - et ceci n'est pas une coïncidence. Car l'équivalence générale, c'est la mort.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: L'échange symbolique et la mort (1976)

[ historique ] [ faucheuse ] [ renaissance ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste